Le phénomène de dissociation avec les mémoires traumatiques provoquant des amnésies est quelque chose de très controversé au sein des institutions psychiatriques et judiciaires. Pourquoi ce domaine de la psychotraumatologie, pourtant très sérieux, est-il autant négligé et même discrédité au sein des institutions garantes de la justice, la sécurité et de la prise charge des victimes ? Pourtant les exemples concrets d'amnésies dissociatives ne manquent pas, tout comme les études sur cette fonction du cerveau humain.
La journaliste Mathilde Brasilier vient de publier un livre intitulé "Il y avait le jour, il y avait la nuit, il y avait l'inceste". Un témoignage fort mettant une fois de plus en perspective ce phénomène d'amnésie traumatique. En effet, cette femme ne s'est rappelée de l'inceste paternel qu'à l'âge de 40 ans.... Son frère, lui aussi victime de son père, s'étant malheuresuement suicidé.
Il se trouve que l'actrice et chanteuse française Marie Laforêt, la Miss America Marilyn van Derbur, fille du millionnaire Francis van Derbur, tout comme Laura Mackenzie, fille de John Phillips, une légende du Rock'n'roll, rapportent elles aussi des amnésies dissociatives en rapport avec les abus sexuels qu'elles ont subi dans l'enfance. Visiblement il s'agit de quelque chose de récurrent, mais qui pourtant reste couvert par une chape de plomb institutionnelle empêchant que cette question des amnésies traumatiques, pourtant si cruciale pour la compréhension de la pédocriminalité, ne vienne à se retrouver sur la place publique.
Source : MK-Polis