Source : Marc Mermerian
Retour sur le plus grand génocide de tout les temps, la création des Etats-Unis d'Amérique..
Source : Marc Mermerian
Retour sur le plus grand génocide de tout les temps, la création des Etats-Unis d'Amérique..
Vincent Badré, jeune professeur d'histoire-géographie, s'interroge après bien d'autres sur les approches variables de l'Histoire dans les manuels et les programmes, au gré des époques ou de l'opinion du moment.
«Les manuels ont tous été renouvelés entre 2009 et 2012. On y repère une méthode largement utilisée : ils utilisent souvent un choix d'exemples orientés par le souci de faire découvrir des valeurs dominantes d'aujourd'hui. Il ne s'agit pas d'une volonté délibérée, mais de l'influence indirecte de ces valeurs sur les rédacteurs des manuels», note-t-il en introduction avec pertinence, bien que dans un style assez peu littéraire...
Par exemple, au détour d’une double page sur le débat démocratique à Athènes au Ve siècle av. J.-C., on peut lire que >«la peine de mort n’empêche aucun crime»… On peut très légitimement agréer cette opinion mais sa place est-elle dans un commentaire sur un passé très lointain ? On peut en douter et le danger, ici, est celui de l’anachronisme, péché mortel de l’historien et de l’étudiant en histoire ;: en appliquant au passé des jugements contemporains, on s’interdit de comprendre les mentalités de nos ancêtres et les motivations de leurs actions.
Dans l’idée de corriger ces dérives, l’auteur a entrepris de recenser l’une après l’autres toutes les idées reçues qui font polémique, de l’Antiquité à notre époque.
À chaque fois, il présente «la fabrique d’une idée reçue», avec ce qu’on en dit dans les manuels et ce qu’elle peut contenir de vrai, ainsi que «l’Histoire à découvrir», autrement dit la réalité qui se cache derrière ladite idée reçue.
La démarche est intéressante mais elle eut mérité d’être mieux structurée. On se perd en effet dans le dédale des idées reçues, de leur manière dont elles sont formulées, de ce qu’elles peuvent contenir de vrai et de ce que nous dit réellement l’Histoire.
Source : DOMINIQUE JONGBLOED
Vu sur : Herbo Yves
Ce film présente le point de vue personnel de l’explorateur Dominique JONGBLOED, sur ce qu’il a exploré dans la vallée de Visoko, en Bosnie-Herzégovine, à l’occasion de son expédition EPR2.
Ce regard sur son expédition n’engage que lui et n’est pas le reflet ou un extrait du compte-rendu de l’exploration qui sera remis prochainement, et de manière officielle, aux autorités de Bosnie-Herzégovine, au Parc Archéologique « pyramide du Soleil », aux organismes scientifiques et laboratoires ayant participé à l’examen des sons, des images, des films, des prélèvements d’eau et de terre, de roches, etc.
Tirer des conclusions à partir du ressenti de l'Explorateur serait une réaction inadéquate et surtout non scientifique.
Ce film vous parle simplement de ce qui a été fait, de ce qui a été vu, de ce que lui déduit de sa propre expérience mais ne peut en aucun cas remplacer l’étude scientifique en cours qui, associée au travail de l’Explorateur, donnera alors un document et des résultats cohérents, exploitables, ... et surtout indiscutables.
À Washington, le 21 octobre 1967, une marche d’opposition à la guerre au Vietnam prend la direction du Pentagone. Des images enregistrées, Chris Marker va tirer un film qui interroge le melting-pot américain et l’engagement politique de la jeunesse.
Le film évoque plusieurs figures de contestation qui resteront célèbres : l'attachement des étudiants à Che Guevara (son image est utilisée lors de la manifestation), la photographie de Marc Riboud (prise lors de la marche) montrant une étudiante qui donne une fleur à une rangée de soldats, fusils en avant et qui symbolisera l'action pacifiste des étudiants face à l'armée américaine.
Tous les films de Chris Marker sont engagés politiquement et se veulent révolutionnaires (au sens large). Pékin, Cuba, Sibérie (communiste) sont les lieux de prédilection de ses documentaires. Il a beaucoup traité des thèmes de la lutte contre l'oppression (guerre, conflits, Viêt Nam, Bosnie-Herzégovine), de la lutte syndicale et ouvrière.
Sa renommée internationale est venue avec le court métrage La Jetée (1962), qui a inspiré Terry Gilliam pour son film L’Armée des 12 singes.
Merci à DJP pour le film. :)
L'épisode manquant de la série « Les Atlantes et l'Ecole des Mystères » ! Les autres parties sont disponibles sur ces liens :
Je ne peux que vous conseiller de profiter de l'intégralité de la série, bon visionnage à toutes et tous. Merci à toutes celles et ceux qui m'ont permis de mettre la main sur ces "introuvables" du net. :)
Cette science et cette grande sagesse était parvenue en Égypte des siècles plus tôt avec les réfugiés du continent disparu, l'Atlantide, où de grandes réalisations humaines avaient été accomplies. De ces Atlantes rescapés du désastre, sans doute les plus sages, vint la connaissance des lois naturelles et des principes secrets qui permirent à l'Égypte de s'élever du plus primitif état d'existence à un niveau supérieur dans le domaine des arts et des sciences.
Ce fut durant cette période d'une centaine d'années seulement, où la grande sagesse fut apportée en Égypte et joyeusement acceptée par ses souverains, que l'Égypte abandonna ses huttes grossières et ses habitations souterraines, créa sa magnifique architecture et construisit ces édifices prestigieux, et développa son artisanat merveilleux jusqu'à son apogée. L'Ancien Empire est d'ailleurs considéré comme l'âge d'or de l'Égypte.
Mais la prêtrise païenne découvrit bientôt que cette grande connaissance et cette sagesse affaiblissaient son influence sur le peuple. C'est pourquoi elle inventa et établit officiellement ses principes religieux mythologiques qui graduellement amenèrent les Égyptiens à des croyances basées sur des idées superstitieuses, et détruisirent leur foi en leurs propres pouvoirs et capacités et en firent des mercenaires stupides et irréfléchis et des esclaves. Les enseignements de cette prêtrise furent soigneusement établis de siècle en siècle pour cacher la sagesse et détruire l'œuvre des anciens maîtres.
Ce fut dans le but de préserver cette sagesse secrète et ce grand héritage de connaissance et d'empêcher sa disparition complète du pays d'Égypte que certains des plus sages souverains et diplomates Égyptiens furent amenés à établir les Écoles Secrètes de Mystères. Nous parlons de ces écoles comme s'il y en avait eu de nombreuses en Égypte. En fait, il n'y avait qu'une école de mystères bien qu'elle ait eu un certain nombre de branches ou de lieux d'enseignement dans différentes parties d'Égypte. Les enseignements et les activités de cette organisation ne représentaient qu'une école. On ne lui donna aucun nom et elle n'eût aucun symbole particulier autre qu'une marque par laquelle un membre pouvait l'identifier ou se faire reconnaître lui-même comme initie. L'inscription indique que le siège ou principal centre des écoles de mystères d'Égypte se situa d'abord dans l'ancienne ville de Philadelphie, puis a Memphis avec une branche dans un lieu appelé Mizraïm, puis plus tard encore à Thèbes et à Louxor. Finalement, le dernier siège des Écoles de Mystères fut Akhetaton, la ville d'Akhénaton, sur les rives du Nil, à l'emplacement de l'ancienne ville de Tell el-Armarna.
Afin que la vie des étudiants de ces écoles de mystères, soigneusement choisis, éprouvés et préparés, puisse être protégée et afin qu'ils puissent se réunir en toute sécurité pour les cours et les études, un système très complexe d'activité secrète fut inventé et graduellement perfectionné.
Vu sur : les moutons enragés
A une époque où règnent la pensée unique et le politiquement correct, il est nécessaire d'ouvrir toutes les sources d'information afin de sortir des idées reçues et des clichés concernant l'histoire récente de la France.
Les gouvernements successifs cachent aux Français ce qu'il s'est réellement passé en Algérie pendant la période Française.
Face à l'omerta des chaines de télévision et au silence des politiques, nous avons décidé de mettre à votre disposition le film documentaire "LA VALISE OU LE CERCUEIL" sur internet, afin que la vérité historique soit connue du plus grand public, au plan international.
Le calendrier d'Adam, la plus vieille structure construite par l'homme sur Terre, il y a 75 000 ans.
Source : Tistryaprod
Michael Tellinger évoque ses recherches concernant les millions de stones circles qui existent sur le sol de l'Afrique du Sud. Il nous explique en quoi ceux-ci étaient en fait des générateurs d'énergies libres qui utilisaient des technologies de fréquences sonores et d'électro-magnétisme émanant de la Terre.
Il nous montre ensuite comment on peut faire le lien entre ces structures de pierre, la civilisation sumérienne, et le mythe des Anunakis, les "êtres qui sont venus du ciel".
Merci à Lasorciererouge pour le lien :)
Source : Philippe Benhamou
Tenue de loge dans l'Autriche du 18e. En bas à gauche, une main sur le cœur: Mozart |
Le 14 décembre 1784, Mozart est initié dans la loge La Bienfaisance dirigée par Ignas von Born, qui fut certainement pour lui une sorte de père spirituel. Mozart va gravir très rapidement les degrés puisqu’il deviendra compagnon en mars 1785 et sera initié au grade de maître à peine un mois plus tard. Emanuel Schikaneder était, lui aussi, franc-maçon. Il fut initié en 1788 dans une loge de Ratisbonne. Mais, au contraire de Mozart, Schikaneder ne semble pas avoir été un très bon franc-maçon. Il est exclu de sa loge moins d’un an après son initiation. On ignore la raison exacte de ce renvoi. Une sombre histoire de malversation financière ? C’est probable, mais peut-être que son métier de comédien ne lui permettait pas de se libérer, ou qu’il était trop libertin pour fréquenter la fraternité. Toujours est-il qu’il n’a pas dépassé le grade de compagnon et qu’il ne possède pas toutes les connaissances maçonniques de Mozart.
Ces pratiques étaient très à la mode et fascinaient les intellectuels du 18e siècle. Mais plus encore, Cagliostro va briser les tabous en fondant un ordre maçonnique acceptant les hommes et les femmes. Comme nous le verrons par la suite, Mozart était très sensible à un certain idéal concernant l’égalité entre les hommes et les femmes. Quant à Schikaneder, en habile directeur de théâtre qu’il était, il sait que le mystère peut rapporter gros. Il connaît son public et sait qu’il lui faut des histoires merveilleuses, du tragique et de la comédie, des effets spectaculaires et une musique enlevée et rapide, comme celle qui retentit à l’ouverture de La Flûte enchantée.
À peine les derniers accords de l’ouverture sont-ils lancés que le rideau se lève sur un décor rocheux, parsemé d’arbres et entouré de collines infranchissables. Sur le côté, on aperçoit un temple circulaire. Sur la scène, Tamino, jeune prince en costume de chasse oriental, est poursuivi par un serpent géant. Le décor est en place, le conte de fées peut commencer
La vérité éclate : la Reine de la nuit a trompé Tamino ; Sarastro est un grand sage qui règne sur le monde de l’esprit et non le monstre qu’elle lui a décrit. Les rôles sont inversés : les gentils deviennent les méchants et les méchants les gentils ! Sarastro n’a pas enlevé Pamina, mais l’a plutôt protégée de l’influence néfaste de sa mère. La dernière réplique du premier acte revient à Sarastro : « Conduisez ces deux étrangers dans le temple des épreuves, couvrez-leur la tête, car ils doivent d’abord être purifiés ». Le rideau tombe. La Flûte enchantée pourrait s’arrêter là, mais l’histoire est juste suspendue.
La scène finale est baignée de soleil. Tamino et Pamina sont revêtus des habits des prêtres et c’est le chœur des prêtres qui conclut l’opéra par ces mots : « Gloire à vous qui êtes initiés !/Vous avez traversé la nuit !/ À toi, Osiris, et à toi, Isis ! Nous rendons grâce !/La force a triomphé et elle récompense la beauté et la sagesse d’une couronne éternelle. »
Mozart respectait profondément les gens du peuple, car il était proche d’eux. Mais il aspirait à autre chose et pressentait qu’un grand changement dans la société n’était possible que par une modification de l’homme. Il pensait, comme les francs-maçons éclairés de l’époque, qu’un homme nouveau était possible. Cet homme nouveau n’est pas à rechercher du côté de Papageno qui, avec sa Papagena, va engendrer une descendance qui leur ressemblera : « D’abord un petit Papageno !/Puis une petite Papagena !/Puis un autre Papageno !/Puis une autre Papagena ! » comme ils le chantent dans leur duo. Cet homme nouveau n’est pas à rechercher non plus du côté de Monostatos dont le nom semble être la contraction de « mono » (un) et de « statos » (statique, celui qui n’évolue pas).
C’est ce secret que Mozart a senti dans les mystères de la tradition égyptienne et c’est ce secret qu’il met en scène dans La Flûte enchantée. Le delta rayonnant invite les francs-maçons à se rendre vers la conciliation de ces contraires. Plus encore, il représente un principe supérieur qui n’est ni la victoire de l’un sur l’autre, ni la suppression des antagonismes, mais le fruit de leurs épousailles. Pour Tamino et Pamina, ce fruit s’appelle Sagesse.
« Il existe une connection multi-significative entre les symboles. JOACHIM et BOAZ sont associés au SOLEIL et à la LUNE. L'Oeil qui voit, LUCIFER, est tout simplement la fusion de THOT LA LUNE et de HORUS le soleil. LUCIFER est le phosphorus grec HERMES / APPOLON, il est le phosphorus égyptien THOT / HORUS. LUCIFER est une fusion complémentaire pour la Gnose et la connaissance.
Dans les loges initiatiques, les rituels associés aux symboles provoquent des perceptions synchroniques. L'échiquier représentant un gigantesque STARGATE permettant au bien et au mal de voyager à travers l'univers, se déplaçant d'un CUBE à un autre, certains pouvant se déplacer plus vite. Nous sommes les pions et nous avons seulement la capacité de choisir entre le BIEN et le MAL, pour quel camps nous nous battons. Voilà pourquoi l'échiquier et le DAMIER représentent les STARGATES dans la symbolique des Illuminati, des maçons et des sociétés secrètes.
L'ETOILE DE DAVID (bouclier de David ou étoile de Sion) est aujoud'hui le symbole du judaïsme. Aujourd'hui, on le trouve notamment sur le drapeau de l'État d'sraël. L'expression «ETOILE DE DAVID» est historique, tandis que l"expression «SCEAU DE SALOMON» a une connotation, une valeur, une ambiance magiques. Même dénotation, mais connotations distinctes. L'expression « sceau de Salomon » fait référence au Talmud de Babylone, à la légende de l'anneau de Salomon. L'Etoile représente aussi l'Etoile de la MERKABA.
Chez les maçons, la MERKABA est la lumière divine utilisée par les maîtres pour se connecter avec les entités dans d'autres mondes à partir du DAMIER du Temple. En 3D l'étoile forme un CUBE en son centre, d'où la symbolique des CUBES dans les cultes secrets. »
Merci à Nicolas B. pour la trouvaille.
Source : Investig'Action (Michel Collon)
En cette année anniversaire, les médias racontent « comment » a eu lieu la Première Guerre mondiale (dix millions de morts), mais jamais pourquoi. « Morts pour la patrie », proclament tous nos monuments officiels. Mensonge ! 14-18, c’était déjà une guerre du fric. Non seulement chez les « méchants » (Allemagne, Autriche), mais aussi chez les « gentils (France, Angleterre, Belgique…), le véritable enjeu était : quelle puissance dominera le monde et contrôlera ses richesses ?
C’était aussi une guerre des classes dominantes contre les pauvres, contre leurs propres travailleurs exterminés froidement.
Michel Collon mène l’enquête avec trois historiens : Jacques Pauwels (« 14-18, une guerre de classe »), Anne Morelli (« Principes de la propagande de guerre ») et Lucas Catherine (« Des tranchées en Afrique »). Vous serez surpris par leurs révélations à contre-courant.
La question est donc : comment peut-on, aujourd’hui, répéter les médiamensonges d’il y a un siècle ? Serait-ce lié aux médiamensonges d’aujourd’hui ?
Aller plus loin :
Les premières parties de cette suite documentaire sont disponibles sur ces liens :
Synopsis :
Le quatrième épisode de la série "L'Histoire : science ou fiction" traite de la question de construction des pyramides en Egypte.
Dans tous les manuels d'histoire on affirme que la civilisation égyptienne est très-très ancienne et qu'elle a existé plusieurs millénaires en arrière. Bien que ça puisse paraître très étrange, les historiens ne disposent et n'ont jamais disposé d'aucunes preuves réelles de cette ancienneté soi-disant évidente. Alors, parmi toutes les autres, la question sur la méthode de construction des pyramides n'est pas du tout la seule, ni la principale.
Un peu d'humour avant de commencer :)
Conférence trouvée sur : L'échelle de Jacob
Marion Sigaut, née le 2 juin 1950 à Paris, est une historienne française. Résidant en Bourgogne, elle écrit depuis l'automne 2011 des articles de vulgarisation historique sur l'absolutisme royal et ses opposants, De la centralisation monarchique à la révolution bourgeoise, ainsi que des romans historiques.
Elle publie en 2008 chez Jacqueline Chambon La Marche rouge, les enfants perdus de l'hôpital général qui raconte, sur fond de soulèvement sanglant de parents indignés, sa découverte des dessous de l'Hôpital général, institution laïque et dévote qui aurait couvert un gigantesque trafic d'enfants pauvres. [...]
Membre d'Égalité et Réconciliation, elle renonce à son poste de déléguée nationale de DLR à la demande de Nicolas Dupont-Aignan et se positionne comme une critique des Lumières et de Voltaire.
Conférence du 4 Avril 2013 à Toulouse.
Source : E & R
A la charnière entre le XVIe et XVIIe siècle, tout le monde affirmait croire au diable, il n’est de grand esprit qui ne s’y référa. Et si c’est le pape qui avait amorcé le mouvement en 1326 en assimilant sorcellerie et hérésie, l’Église abandonna vite les poursuites qui devinrent, à l’échelle de l’Europe, l’affaire des juges : Rome ignora elle-même cette inquisition, la chasse aux sorcières fut une procédure d’autorité locale non soumise à autorité supérieure, qu’elle soit religieuse ou royale.
En pays protestant - où le pape n’était plus reconnu -, les autorités locales brûlèrent à qui mieux mieux, suivant ainsi la conviction de Luther qui affirmait : « Il ne faut pas faire grâce aux sorcières et aux magiciennes (...) je voudrais moi-même mettre le feu à leur bûcher, de même qu’on voit dans l’ancienne loi les prêtres lapider les malfaiteurs. »
A l’origine de bien des procès, une dénonciation populaire. Telle femme, considérée jusqu’alors comme dotée des pouvoirs bénéfiques de soigner et guérir, devenait, face aux malheurs qui accablaient une communauté, responsable du mal comme elle l’avait été du bien. La source de cette croyance peut bien n’avoir été que l’expression d’une religiosité paysanne (c’est-à-dire païenne au sens étymologique du terme) que le christianisme n’avait atteinte que superficiellement. La grande majorité du peuple français pratiquait une religion animiste que les lettrés catholiques des cours citadines assimilèrent à de la sorcellerie.
Les procès ravagèrent les campagnes. Depuis 1570 environ (paroxysme des guerres de religion) et pour un siècle, ce sont des dizaines de milliers de pauvres gens, majoritairement des femmes, qui périrent publiquement dans d’atroces souffrances à l’issue de procès iniques. Des tortures insoutenables faisaient avouer ce qu’on voulait. Tant que les juges n’avaient pas obtenu d’aveux, ils persistaient à torturer, et une résistance acharnée à la pression était elle-même la preuve que le diable soutenait l’accusée, incapable sans secours diabolique de résister à l’épreuve.
Un accusé tentait-il d’incriminer un de ses bourreaux pour tenter d’en réchapper en le discréditant ? Peine perdue. Les juges étaient, par nature, indemnes de toute attaque satanique, leur mission était placée sous la protection de Dieu le père. En personne.
Tout malheureux tombé dans les filets des juges sur simple soupçon était voué à la mort, sans distinction de sexe ou d’âge. Sans aucune chance d’en réchapper. Aucune.
On aurait tort de voir dans ces magistrats sadiques des rustauds abrutis par l’ignorance. Des juges subalternes aux plus hauts magistrats, tous avaient étudié. Le plus illustre d’entre eux, Pierre de Lancre, qui se vanta d’avoir fait flamber plus de 500 malheureuses, était un érudit, un lettré appartenant à l’élite intellectuelle de Bordeaux.
Et quand un médecin, Jean Wier, écrivit qu’il suffisait d’un peu de médecine pour expliquer bien des possessions, il attira sur lui les foudres de Jean Bodin. Jean Bodin (1529-1596), avocat au Parlement de Paris, l’auteur des Six Livres de la République, la référence pour des générations en matière d’analyse de l’origine de l’autorité, Jean Bodin que le xxe siècle a honoré comme humaniste en donnant son nom à un lycée de sa ville natale, accueillit l’intervention de Jean Wier en tonnant que c’était le diable qui l’inspirait et lança un appel véhément à une répression impitoyable.
Bérulle lui-même, sous couvert du prétendu humanisme dévot, attaqua ad hominem le médecin Marescot qui avait commis l’outrage suivant : « S’il ne faut donc point d’autres signes de possession du diable que ceux qui sont décrits par les évangélistes, tout épileptique, mélancolique, phrénétique aura le diable au corps. Il et y aura au monde plus de démoniaques que de fols. »
Ce n’était pas l’Eglise qui poussait au crime, et c’est un jésuite, Friederich Spee, qui dénonça le mieux la procédure française en 1632. En 1657, un décret pontifical reconnut la maladie mentale et s’éleva contre le fait d’arrêter et d’incarcérer des femmes contre lesquelles n’existait aucune charge. Mais en France ce décret ne toucha personne, car les juges d’Inquisition ne sévissaient pas, et une décision pontificale n’avait aucun pouvoir de contrainte contre les juges séculiers.
Ces derniers s’arrogeaient un mirobolant pouvoir religieux, mais l’Eglise n’avait sur eux aucune prise.
Le reflux des procès en sorcellerie a peu à voir avec une prise de conscience des magistrats en faveur de leurs victimes. Jusqu’au bout ils rejetèrent les appels à la raison d’où qu’ils viennent. Mais un glissement des affaires de sorcellerie des campagnes vers les villes, vint semer le trouble dans leur monde à eux. Les grands scandales de l’époque que sont l’affaire des possédées de Loudun ou de Louviers, mirent en cause des prêtres et des notables. On n’avait plus là affaire à des femmes du peuple, soupçonnées de pratiques sataniques, mais à des femmes du beau monde qui se plaignaient de possessions dont il fallait les délivrer. Elles n’étaient plus les coupables, mais les victimes d’un mal dont elles accusaient des personnalités au-dessus de tout soupçon. Dans ces affaires qui ont défrayé la chronique, ce sont des femmes qui accusèrent et semèrent la terreur.
Le scandale était d’autant plus grand qu’il mettait à jour de lourds secrets touchant à une bien trouble sexualité pratiquée dans les couvents. En 1610 à Aix-en-Provence, Madeleine Demandols lança au cours de crises violentes et spectaculaires, à son confesseur Louis Gaufridy : « Vous savez bien que vous avez fait de moi tout ce que vous avez voulu, tant devant que derrière ! » Comment une jeune fille, enfermée dans un couvent, pouvait-elle évoquer la sodomie si elle ne l’avait subie ! Son suborneur fut exécuté après un procès expéditif, et il y a fort à penser que la présence, ou non, du diable dans ses séductions, eut peu à voir avec la rapidité de la procédure.
Les grandes exhibitions des possédées furent éhontément lubriques. Hystérie des participantes, certes, mais aussi lubricité des spectateurs qui venaient se délecter à la perspective de voir des nonnes se dénuder en poussant des hurlements de bêtes. Et en faisant tomber sur des notables des soupçons inavouables : orgies avec sacrifices d’enfants, crucifixions, anthropophagie… Une fois lancée, la procédure ne pouvait plus être arrêtée, et il était temps pour la force publique d’y mettre bon ordre. Les Parlements s’y employèrent, et à leur tête celui de Paris, qui imposa une procédure d’appel automatique en cas de condamnation à mort. Ainsi fut arrêtée la folie des procédures en sorcellerie.
Mais les cours de province et les juridictions subalternes ne se laissèrent pas ainsi déposséder de leur pouvoir, et bien en avant dans le siècle, quand déjà s’était fait jour la théorie que tout cela n’était que balivernes imputables à la crédulité populaire [1] – c’est le comble ! – les petits juges continuèrent de dénoncer, torturer, briser, brûler.
On a là une illustration de ce que pouvait un pouvoir local illimité : sans défense ni recours, les petites gens étaient à la merci de notables sadiques et cupides. Il fallut que les tortionnaires commencent à s’attaquer à des nantis pour que les autorités supérieures réagissent, et décident d’y mettre un terme. Et elles eurent contre elles tout le pouvoir de la Compagnie du Saint-Sacrement qui, jusqu’au bout, soutint les dénonciations de sorciers [2].
En 1670, l’abolition des procédures en sorcellerie n’était pas encore à l’ordre du jour, le pouvoir central se contentant d’imposer l’appel à Paris partout où c’était possible, ce qui était une manière d’imposer la relaxe. Le Parlement de Rouen, qui s’était distingué par sa turbulence sous la Fronde, envoya au roi une lettre suppliant que sa majesté l’autorise à continuer de poursuivre. La lettre des magistrats normands est un modèle d’obscurantisme : « Ce sont, Sire, des vérités tellement jointes aux principes de la religion que, quoi que les effets en soient extraordinaires, personne jusqu’ici n’a osé les remettre en question. »
La réponse de Louis XIV marque clairement de quel côté étaient les lumières de ce siècle-là. Par une réponse juridique circonstanciée, le roi mettait un terme définitif à ces monstruosités, exigeant qu’on empêchât dorénavant que « l’innocence soit plus longtemps exposée à la calomnie et à l’avarice. » C’était le 25 avril 1672. Dix ans plus tard, en 1682, un édit définissait définitivement la sorcellerie comme un délit d’exploitation de l’ignorance. Un sorcier était un illusionniste et la sorcellerie était de la prétendue magie.
« Il fut débattu puis décidé que la peur devrait être propagée et entretenue au niveau mondial afin que l’attention reste cristallisée sur le négatif tout en empêchant l’expression positive de l’authenticité.
Tandis que les gens deviendraient de plus en plus craintifs et manipulables, leur capacité à penser librement et à exprimer leur authenticité décroîtrait.
Le contrôle de l’esprit interdisant clairement toute expression de l’authenticité, l’évolution de l’esprit humain diminuerait ainsi en même temps que la liberté de penser, lors que celle-ci fait l’objet d’un continuel bombardement alliant terreur et négativité. »