Le terme alignement de sites désigne une notion controversée : celle de lignes imaginaires reliant certains grands sites préhistoriques. Elle est différente de l’alignement
mégalithique, qui est un ensemble de menhirs posés sur une ou plusieurs rangées. Il faut au moins trois menhirs pour parler d'alignement et ceux-ci peuvent compter jusqu'à plusieurs milliers de
pierres comme à Carnac. Un alignement de site se caractérise par un alignement à grande échelle de monuments ou d’œuvres importantes. Les lignes ainsi tracées sont plus connues sous le nom de
« ligne de Ley ».
Historique
En septembre 1870, William Henry Black donnait à la British Archaeological Association, à Hereford, une conférence où il supposait qu'entre « les monuments existe un marquage fait de lignes
géométriques qui couvrent l'ensemble de l'Europe occidentale ».
L'inventeur de la notion ou le découvreur du phénomène est Alfred Watkins en 1921. Dans son livre Early British Trackways (1922) il propose comme explication celle d'une route
d'échanges, inconnue des historiens, mais réelle et utile. Il a systématisé son idée en 1925, dans The Old Straight Track. Le 30 juin 1921, Watkins traversait à cheval des collines près
de Blackwardine, dans le Hereforshire quand il nota que de nombreux sentiers semblaient relier une colline à l'autre selon une ligne droite. Il examina alors une carte, et eut une soudaine
intuition, un "flash" : les ley lines. Watkins croyait que, dans les temps anciens, quand l'Angleterre était bien plus boisée, le pays était traversée par un réseau de routes fait
de lignes droites, et qui utilisait des caractéristiques marquantes du paysages comme des points de navigation, cela avant même l'époque romaine.
L’occultiste Dion Fortune, en 1936, dans son roman The Goat-Foot God a émis l’idée que les ley lines sont des lignes de force reliant des sites préhistoriques.
Il ne manque pas d'esprits originaux pour affirmer que ces alignements sont parfois des pistes d'atterrissage pour engins spatiaux de civilisations anciennes et inconnues, ou pour des OVNI.
David Cowan (2004) et le mouvement New Age y voit des lignes d'énergie terrestre.
Exemples
Watkins mentionne une ligne allant de la montagne Skirrid à la Pierre d'Arthur (Arthur's Stone).
On cite souvent les lignes de Nazca.
Becker-Hagens ont également fourni des coordonnées de points énergétiques par lesquels passent les lignes de Ley. Ces points se trouvent aux intersections des lignes et sont de 3 types :
- Yin : point plutôt calme
- Yang : point très énergétique
- Équilibré : point entre le Yin et Yang
Dans certaines explications, il y aurait un rapport avec le noyau de la Terre qui est de type planète tellurique : le noyau contient un champ magnétique et une structure différente des
planètes gazeuses.
Alignement de sites, alignements astronomiques
Il ne faut pas confondre "alignement de sites" (ley lines) et "alignements astronomiques". Cette dernière notion, elle aussi controversée, soutient que de grands monuments ou lieux de la
préhistoire ou de l'antiquité reflètent sur le sol des constellations ou astres. Par exemple, selon Selim Hassan et Robert Bauval les trois pyramides de Gizeh, en Égypte, reproduisent à terre les
trois étoiles du Bouclier d'Orion. Ce genre de spéculation relève de l'archéoastronomie. Parfois il y a, à la fois, alignement de sites et alignement astronomique. "Selon John Michell (The
New View over Atlantis, 1986), les principaux sites mégalithiques du Sud de l'Angleterre se disposent sur une ligne droite qui va de Saint-Michael's Mount (près de Penzance, en Cornouailles)
jusqu'à Lowestoft, à 580 km de distance, en passant par Glastonbury et Avebury, et cette ligne correspond à celle du lever du Soleil au 1er
mai, date de Belataine, la fête des druides et de la lumière" (Pierre Riffard, Nouveau dictionnaire de l'ésotérisme, p. 20).
Alignements géométriques de lieux sacrés
Alain Boudet
Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel, Enseignant
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1. Alignements géométriques de lieux sacrés
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2. Réseaux énergétiques planétaires et polyèdres
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3. La nouvelle grille planétaire et l'évolution de la conscience
Résumé: L'observation des lieux sacrés partout sur la planète (mégalithes, monuments, ouvrages de terre, lieux de cérémonie) révèle qu'ils ne sont pas
situés au hasard, mais sur des lignes géométriques précises. La Terre est tissée d'un réseau de ces lignes qui sont les manifestations physiques de flux énergétiques. Bien qu'il n'en soit pas
fait mention dans notre éducation conventionnelle, ces faits ont été bien documentés dès les années 1930. Les peuples anciens détenaient la connaissance de ces flux et l'ont imprimée dans le
paysage. Les indigènes actuels d'Australie et d'Amérique du Sud ne l'ont pas oublié.
Contenu de la première partie
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Annexes
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Depuis l'espace, la Terre nous apparait comme une boule ronde et lisse très légèrement aplatie aux pôles. Nous distinguons facilement les mers et les continents, mais à première
vue aucune structure régulière, aucun réseau, aucun treillis n'y sont apparents. Si un réseau de lignes structurées existe, il faut chercher d'autres indices.
On peut tout d'abord noter que puisque la Terre tourne autour d'un axe qui traverse les pôles, ces points se distinguent des autres parce
qu'ils ne bougent pas. Ils auront donc un statut particulier dans un réseau.
A partir de ces 2 pôles, on peut également construire l'équateur, comme cercle équidistant des 2 pôles. Toutefois il en est déduit par réflexion, il n'est
pas apparent concrètement par des caractéristiques physiques reconnaissables sur le terrain. De même, par construction sur le globe, on peut tracer des cercles qui passent par les pôles et
entourent la Terre. Ce sont les méridiens. Puis, si on trace les cercles horizontaux, donc perpendiculaires aux méridiens, appelés parallèles, on obtient une grille de repérage et de géolocalisation au moyen de laquelle on peut désigner n'importe quel point de la Terre par ses coordonnées.
Ce sont ces coordonnées, par exemple, qui sont utilisées par les satellites géostationnaires GPS (Global Positioning System – ou système mondial de
localisation). La géodésie est la science qui a pour objet de mesurer la surface de la terre et de définir un système de repérage tel que la longitude et la latitude. Toutefois,
cette grille semble être une convention choisie arbitrairement par quelques spécialistes qui ne correspond pas à une réalité physique.
Il existe effectivement un treillis de lignes entrelacées qui se révèlent par leurs traces physiques sur la Terre. Ce treillis est différent du système de méridiens et de parallèles, mais par
certains aspects, il présente quelques rapports avec lui. Des pionniers l'ont redécouvert à partir de la fin du 19e siècle. Nous allons les suivre pas à pas dans leurs découvertes.
Dans ce premier article, nous nous intéressons aux alignements de sites. Dans le suivant, nous explorerons comment le treillis est organisé sur le plan planétaire et dans le troisième quelle est
sa fonction et comment il évolue avec le temps.
Les alignements de sites anciens en Angleterre ou lignes de ley
Au 19e siècle, à peu près en même temps, plusieurs personnes en Europe sont intriguées par la disposition de certains lieux antiques ou lieux de culte qui commençaient à susciter de
l'intérêt, et font quelques investigations rudimentaires avec leurs propres moyens.
Ainsi, en Angleterre, William Black s'intéressait au réseau subsistant des anciennes routes romaines. De fil en aiguille, il se rend compte qu'il existait
un filet de lignes droites qui couvrait la Grande-Bretagne et au-delà. Des lignes radiales et polygonales reliaient des points et édifices précis du paysage, dont certains constituaient des
bornes de comtés. En 1870, il fait une conférence à la British Archaeological Association où il expose sa théorie. Il énonce que Entre les monuments
existe un marquage fait de lignes géométriques qui couvrent l'ensemble de l'Europe occidentale".
En 1882, G. H. Piper fait une causerie où il énonce que Si on trace une ligne depuis la montagne Skirrid-fawr vers la Pierre d'Arthur au nord,
elle passe par Hatterall Hill, et les châteaux de Oldcastle, Longtown Castle, Urishay et Snodhill.
Une ligne de ley à Saintbury, Angleterre. Elle emprunte un ancien chemin, passe par une croix médiévale, une église saxonne, et un tumulus
Photo aérienne de Paul Devereux ©1996
Dans notre culture occidentale contemporaine, le concept d'alignements de sites est généralement attribué à l'anglais Alfred Watkins dans les années 1920,
bien qu'à la même époque d'autres aient eu la même idée, tel l'astronome anglais Norman Lockyer. En 1921, en se promenant à cheval dans les collines de
Blackwardine situées dans le Hereforshire, Watkins remarque que de nombreux sentiers semblent relier une colline à une autre en ligne droite.
En examinant ensuite une carte, il a l'intuition soudaine de l'alignement de sites préhistoriques. Recherchant des preuves visuelles de cette théorie, il découvre que des sites tels que
des pierres levées (menhirs), des collines rondes artificielles ou tumulus (qu'on prétend être d'anciennes structures funéraires) sont situés en ligne droite sur des kilomètres à
travers la campagne. Il prend de nombreuses photographies sur le terrain et constitue un club de recherche, le Straight Track Club. Watkins
produit conférences, articles et livres (The Old Straight Track, 1925).
Watkins remarque que ces lignes traversent des lieux dont les noms comportent le suffixe ley (ou lay,
lee, leigh, lea, ly). Cet
ancien mot anglo-saxon signifie espace dégagé, tel que clairière, prairie ou couloir de dégagement. C'est pourquoi il les nomme lignes de
ley. Plus tard, il abandonne cette terminologie pour le terme piste ancienne rectiligne (old
straight track). Mais le terme ley a été repris tel quel par d'autres et a subsisté dans l'usage.
Les jalons des lignes de ley
Quand ils détectent une ligne de ley, Watkins et ses collaborateurs la remarquent par des éléments du paysage physiquement repérables. Puis en l'examinant plus attentivement sur le terrain, ils
trouvent d'autres éléments moins visibles, parfois enterrés.
Les jalons de ces lignes sont des éléments soit naturels, soit construits de main d'homme: lieux liés à l'eau (mares, sources, puits), tumulus, dolmens, menhirs, cromlechs (cercles de pierres),
cercles et ouvrages de terre, châteaux, églises, collines de forme particulière.
Pour Watkins, il semblait logique que ces lignes étaient les traces d'anciennes voies de transport existant avant l'occupation romaine. Les sites seraient alors des points de repérage pour les
voyageurs, des points de mire et de halte à travers le paysage, de colline en colline. Sans plus éléments, il lui était difficile d'imaginer leurs véritables fonctions que nous exposerons dans le
troisième article de cette série.
Par la suite, ces lieux auraient été utilisés pour y construire des temples et constructions sacrées. On sait effectivement que les chrétiens ont construit leurs églises, les grandes cathédrales
et autres sites sacrés à l'emplacement de cultes anciens pré-existant. Les lignes de ley existaient indéniablement aux temps préhistoriques.
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