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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 10:57

Les moutons enragés

 

 

La Commission européenne se prépare à la faillite des banques… 


Elle a présenté le 6 juin une proposition de directive « établissant un cadre pour le redressement et la résolution des défaillances d’établissements de crédit et d’entreprises d’investissement ». Cela fait plus d’un an que la commission travaillait sur ce document et il est révélateur qu’il soit publié au moment même où les banques espagnoles sont en pleine tourmente. Le besoin de recapitalisation de ces banques est estimé entre 50 et 200 milliards d’euros et le sauvetage de la seule Bankia nécessiterait 23,5 milliards d’euros, soit près de 18 fois plus que l’estimation faite fin 2011 par l’Autorité bancaire européenne.

 

Cette directive qui prétend avoir vocation de protéger le contribuable en cas de faillite bancaire est instructive en ce sens qu’elle reconnaît des réalités qui ont été niées jusqu’à ce jour. Elle admet notamment que « l’intervention des pouvoirs publics a coûté très cher au contribuable et a même compromis la viabilité des finances publiques dans certains états membres dont la France. » Pour mémoire, 4 500 milliards d’euros d’aides d’État ont été accordés aux établissements financiers entre octobre 2008 et octobre 2011. La Commission fait également un constat d’échec des politiques d’aide aux banques en relevant que « les plans d’urgence élaborés pour lutter contre les crises financières ont été insuffisants ». En clair, les 4 500 milliards d’aide ont été accordés aux banques en pure perte pour les contribuables !!!


sans prendre les mesures nécessaires pour l’empêcher…


Pour faire face à une crise bancaire systémique et à un risque de contagion à l’ensemble de l’Europe, la commission préconise des transferts d’actifs entre entités, la cession obligatoire de certaines activités, le remplacement des dirigeants par un administrateur spécial, la suspension du paiement des dividendes, le renflouement interne ou « bail-in », la mise en place de fonds de résolution et de systèmes de garantie de dépôts financés par le secteur bancaire. Mais le « bail-in » n’entrerait en vigueur qu’en … 2018. Quant aux fonds de résolution, le quotidien Les Échos du 6 juin pointe les limites de ce dispositif en soulignant qu’il n’est « pas question encore de mutualiser les ressources : les fonds imaginés par Bruxelles sont seulement des fonds nationaux ». Ce même journal relève également qu’il n’existe toujours pas en Europe d’harmonisation des systèmes de garantie des dépôts. Ce n’est pas avec des mesures nettement insuffisantes, et dont l’entrée en vigueur est repoussée dans le temps (2014 ou 2018) « pour ne pas effrayer les marchés », que l’on sauvera un système bancaire au bord de la faillite.

 

Les Banques Populaires et Caisses d’épargne directement en cause…


Malgré les discours rassurants des patrons, la crise bancaire menace également les Caisses d’épargne le Groupe BPCE. Pour preuve, l’action NATIXIS a perdu 90 % de sa valeur d’origine et des PSE (Plans de Sauvegarde de l’Emploi) ont supprimé des centaines d’emplois dans nos entreprises ces dernières années. Actuellement, les Sociétés Locales d’Épargne sont appelées à se prononcer sur une modification de leurs statuts qui prévoit de conditionner le remboursement des parts sociales à l’autorisation du Conseil d’Administration de la SLE, le Conseil pouvant déléguer ce pouvoir d’autorisation à son Président, à son Vice-président ou au délégué de la Caisse d’épargne. Si cette modification est présentée comme une mise en conformité avec la réglementation européenne relative au ratio « core tier one » elle permet aux dirigeants de refuser le remboursement de leurs parts sociales aux clients sociétaires et éviter ainsi que des ventes massives viennent diminuer significativement les fonds propres des Banques Populaires et Caisses d’épargne. Or, dans le même temps où ces dirigeants se réservent la faculté d’interdire aux petits porteurs de récupérer leur argent, les traders des banques et des fonds spéculatifs restent libres de se livrer au « trading de haute fréquence » qui leur permet d’acheter et de revendre des actions en quelques millionièmes de seconde à l’aide de programmes informatiques.


Contre la crise bancaire, il existe une solution…


Si l’on considère que la monnaie, l’épargne, le crédit et le système dans lequel ils s’inscrivent sont des biens publics, et si l’on sait que la sécurité des encaisses monétaires de la population et la préservation de l’intégrité du système des paiements sont indispensables, alors l’instauration d’un service public bancaire s’impose comme une nécessité.  Il faut arrêter le sauvetage coûteux des banques effectué sans conditions dont le seul effet est d’augmenter la dette publique…


1700 milliards rien que pour la France !!!


5.5 fois les recettes annuel de notre pays !!! Ce chiffre ne vous fait il pas bondir ?


Peut être est il temps que le budget de l’état soit géré avec le même sens des responsabilités
 que le fait un père ou une mère, chef de famille avec son budget familial,  avec les contraintes qui, à leurs  justes proportions sont les siennes !L’expropriation des banques et leur transfert au secteur public sous contrôle citoyen est le seul moyen de protéger l’épargne et d’affecter le crédit à l’économie réelle afin de financer la mise en place d’une politique de plein emploi et d’investissements publics, mais aussi de sauver nos emplois. L’assainissement du secteur bancaire nécessite également la levée du secret bancaire, la mise en place de commissions d’enquête sur les agissements des banques et enfin un audit des dettes détenues par les banques, en particulier celles sur les États, les collectivités et les établissements publics, pour identifier les dettes illégitimes qui n’ont pas à être remboursées.


Et enfin… Traduire les responsable de cette situation


de nos politiques en cause aux dirigeant du FMI devant le tribunal de La Haye…


Les politiques d’austérité, c’est aux banques qu’il faut les imposer, pas aux peuples !


Nous ne paierons pas leur crise !!!

 

http://www.facebook.com/sheherazade.jdn.31?ref=tn_tnmn

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 10:55

Les moutons enragés

 

 

1- Salaires – 25% : Depuis 1990, les salaires ont fortement baissé, jusqu’à -25% pour les travailleurs non qualifiés et – 8% sous Obama où même en cumulant 3 ou 4 petits boulots on reste un “working poor” (un travailleur pauvre). Baisser les salaires a t’il favorisé l’emploi comme promis ?

 

2- Chômage à 20% : Camouflé par les statistiques officielles, le chômage atteint en réalité plus de 20% et plus du double chez les non-blancs. Tout le monde s’est-il serré la ceinture ?
 

 

3- Bénéfices des sociétés : 2 000 milliards de dollars et pourtant l’impôt sur les sociétés a atteint son plus bas niveau depuis plus de 40 ans. Les bénéfices 2012 atteindront un record sans précédent. Qui a donc bénéficié de cette hausse des profits ?

 

4- 1% de super-riches : en 1970 un PDG gagnait 40 fois le salaire d’un ouvrier. Aujourd’hui: 1000 fois plus. Au pays des inégalités extrêmes, 1% des super-riches encaissent 25% des revenus et possèdent 35% des richesses. Qui paie cet accroissement de la richesse ?

5- 100 millions de pauvres :
1 citoyen sur 3 est pauvre, 97 millions de bas revenus et 46 millions d’extrêmement pauvres, dont 22 millions d’enfants, en hausse constante depuis 1980. D’où vient cette hausse de la pauvreté ?  

 

6- Licenciements: 8 millions : En 2008-2009, 8 millions de personnes ont perdu leur emploi. Quand une multinationale annonce un plan de licenciement, ses actions grimpent à Wall Street. C’est ce qu’on appelle “être un bon capitaliste”. Ce carnage social sauve t’il l’économie ?

 

7- Dette: 350% du PIB : Les Etats-Unis sont un pays en faillite. Si on cumule la dette de l’état, celle des entreprises et celle des ménages, on atteint 350% du PIB (production totale en un an)… Une bombe à retardement. Comment les multinationales se sortent-elles de cette impasse ?

 

8- 4 millions de personnes ont perdu leur maison : suite à la spéculation immobilière des banques cupides, 4 millions de personnes ont été chassées de leur maison. Il y en aura 900 000 de plus en 2013. A quoi est utilisé tout cet argent perdu par les uns et gagné par les autres ?

 

9- La guerre en Irak: 3000 milliards de dollars : donner à manger à tous les humains de la planète coûterait 35 milliards de dollars par an. C’est ce que l’armée américaine dépense en deux semaines !… Les citoyens ont-ils leur mot à dire ?

 

10- La campagne électorale : 5,8 milliards de dollars dont 77% viennent directement de “big business”: banques, pétrole, armement, technologies… Les multinationales financent deux candidats dociles pour que rien ne change jamais. Qu’allons-nous faire ?

 

Réponse :

Qu’allons-nous faire ? Une question d’autant plus grave que l’Union Européenne veut coûte que coûte nous imposer un copié – collé de cette politique antisociale des USA !

Le problème n’est pas « Quel président ? » On se dit souvent qu’avec le « moins mauvais », on échappera au pire. Non, car le « moins mauvais » est en fait le plus intelligent pour emballer et vendre la même marchandise.

 

Le problème est plutôt : « Comment résister à la politique impériale des USA ? » Et pour ça il nous faut : analyser l’économie pour comprendre le lien entre la politique antisociale et le militarisme, décoder les mécanismes de pillage des ressources et de contrôle de la planète, repérer les procédés de la guerre globale dans ses formes diverses. Et les procédés de désinformation qui nous cachent tous ces enjeux. Ainsi, on pourra unir et renforcer les résistances diverses qui se développent dans le monde. La colère monte partout, il nous faut présenter une vraie alternative…

 

Source: michelcollon.info via leschroniquesderorschach.blogspot.fr

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 22:22

http://economie.trader-finance.fr/images/Banques+Bruxelles+accepte+le+plan+de+scission+/+disparition+de+WestLB+463583.png

 

Xerfi Canal a reçu Jérôme Cazes, consultant en gestion des grands risques financiers.

 

Quatre mois après sa précédente intervention sur Xerfi Canal, Jérôme Cazes revient sur notre plateau pour faire le point sur un débat : Faut-il séparer les banques de marché et spéculation des banques de dépôt et crédit ?

Jérôme Cazes note, qu’au lendemain de l’élection présidentielle de mai 2012, le nouveau locataire de l’Elysée, François Hollande, appelait de ses vœux à un grand débat national sur le sujet.

 

Qu’en est-il aujourd’hui ? [...]Jérôme Cazes, Scission des banques : le débat censuré, une vidéo Xerfi Canal


www.xerfi.fr


http://www.xerficanal.com/scission-des-banques-le-debat-censure-jerome-cazes-599.html

 

 

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 21:46

Le journal du siècle

 

Nouveau plan de rigueur en Grèce sur fond de violences

 

Malgré la colère de la rue, qui a rassemblé 100.000 personnes autour du Parlement grec, les députés ont voté un nouveau plan d’austérité de 18 milliards d’euros d’économies supplémentaires, exigé par les créanciers internationaux du pays (UE, BCE, FMI). Cette adoption était nécessaire avant le versement de 31,2 milliards d’euros par la Troïka avant le 16 novembre pour éviter le défaut. Pendant ce temps la colère sociale est encore montée d’un cran après deux jours de grève générale.


L’adoption ne se sera pas faite sans douleur et il aura fallu se contenter d’une très courte majorité, 153 voix sur 151 nécessaires, alors que la majorité disposait initialement de 176 députés. De fait, depuis plusieurs semaines, une atmosphère frondeuse régnait au sein de la coalition. Surtout entretenue par une aile gauche qui ne cautionnait pas un nouveau matraquage de la population.


Principal noeud de la discorde, des mesures portant sur un assouplissement des conditions de licenciement et de mutation pour les fonctionnaires, objet d’un refus catégorique de la part du Dimar, troisième parti de la coalition. Avec ses 16 sièges, le petit parti de gauche aurait pu contribuer à faire pencher la balance du côté du non, comme il menaçait initialement de le faire. Finalement, 15 d’entre eux se sont abstenus et un seul a voté non. Par ailleurs, 6 députés socialistes ont eux aussi refusé de s’exprimer et un député conservateur a voté non.


Parmi les autres mesures fortement impopulaires, des réductions du montant des retraites de 25%, des hausses d’impôts, le passage de la retraite de 65 ans à 67 ans. Mais c’est passé.


Cependant, Antonis Samaras n’est pas encore au bout de ses peines. Car il doit aussi composer avec des tensions sociales grandissantes. La nuit dernière, 100.000 personnes étaient rassemblées sur la place Syntagma, qui jouxte le Parlement, pour protester contre les mesures d’austérité. Et au deuxième jour d’une grève générale qui paralyse le pays, la colère monte.

 

 

 

 


Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des pierres contre la police qui a répliqué à l’aide de gaz lacrymogène et de canons à eau.

 

 

 

 

 

Il faut dire que la population a de plus en plus de mal à y croire en voyant les efforts déjà consentis et une dette publique qui continue encore et encore d’augmenter. Car malgré les multiples plans d’austérité, la dette publique grecque enfle encore, et devrait atteindre 189% du PIB en 2013.

 


Sources : La Tribune / Le Point / Le Figaro / Le Journal du Siècle

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 21:34

Bruxelles et Paris vont injecter E5,5 mds dans la banque
Les garanties publiques sont ramenées à E85 mds
La part de la Belgique aux garanties ramenée à 51,41% contre 60,5%
Pas d'impact sur le déficit de la Belgique-MinFin (Actualisé avec réaction de Pierre Moscovici)

 

http://www.agoravox.fr/local/cache-vignettes/L366xH264/58279423_pjp9f46-21ddb.jpg

 

par Matthieu Protard

 

PARIS, 8 novembre (Reuters) - La Belgique et la France ont annoncé jeudi qu'elles allaient réinjecter 5,5 milliards d'euros dans Dexia, dont les pertes se sont creusées au 3e trimestre du fait des cessions d'actifs engagées dans le cadre du démantèlement de la banque franco-belge.

 

Les gouvernements des deux pays ont précisé dans des communiqués qu'ils apporteraient respectivement 2,9 milliards d'euros et 2,6 milliards à l'ancien leader mondial du financement des collectivités locales, sous la forme d'actions de préférence.

 

Avec le Luxembourg, les deux Etats ont dans le même temps convenu de ramener à 85 milliards d'euros les garanties publiques dont bénéficient Dexia pour ses besoins de financement, contre 90 milliards précédemment.

 

"La clé de répartition (des garanties, NDLR) entre les Etats a été modifiée comme suit: 51,41% pour la Belgique, 45,59% pour la France et 3% pour le Luxembourg", précise Dexia.

 

La contribution de la Belgique, auparavant de 60,5%, s'en trouve ainsi réduite. Celle de la France était jusqu'ici de 36,5%.

 

Ces modifications prendront effet dès leur approbation par la Commission européenne, attendue au début 2013, indique le ministère français de l'Economie dans un communiqué.

 

La répartition des garanties accordées à Dexia a entraîné ces derniers mois de vives tensions entre la Belgique et la France. Les deux pays, qui s'efforcent de redresser leur situation budgétaire dans le contexte de crise de la dette au sein de la zone euro, se rejettent la responsabilité du naufrage de Dexia.

 

Les autorités belges demandaient ainsi à la France de supporter une plus grande part du fardeau financier. Les tensions entre les deux Etats ont entraîné cet été l'éviction du français Pierre Mariani, remplacé au poste de directeur général par le belge Karel de Boeck.

 

PAS D'IMPACT SUR LE DÉFICIT EN BELGIQUE


Sauvée une première fois de la faillite en 2008 après l'effondrement de Lehman Brothers, la banque franco-belge avait déjà été renflouée il y a quatre ans à hauteur de six milliards d'euros par les Etats belge, français et luxembourgeois.

 

Steven Vanackere, le ministre belge des Finances, a dit espérer que la nouvelle recapitalisation soit la dernière pour Dexia et a assuré qu'elle n'affecterait pas le déficit public mais uniquement la dette de la Belgique.

 

"Je pense que nous sommes vraiment en train de voir le bout du tunnel pour sécuriser la situation de Dexia", a déclaré de son côté le ministre de l'Economie Pierre Moscovici à des journalistes en marge des Journées économiques de Lyon, évoquant des négociations "extraordinairement compliquées".

 

"Nous sommes en train de démêler cet écheveau alors que c'est un héritage du passé dont je me serais bien passé", a-t-il ajouté.

 

Déstabilisé par la crise de la dette dans la zone euro, le groupe a été acculé à l'automne 2011 au démantèlement, contraignant la Belgique à nationaliser les activités belges de Dexia.

 

La France s'est de son côté engagée à reprendre les activités de financement des collectivités territoriales de Dexia, via la création d'une nouvelle banque publique détenue par la Caisse des dépôts (CDC) et la Banque postale.

 

Au grand dam des collectivités locales françaises, ce nouvel établissement tarde à voir le jour, sa création étant suspendue au feu vert de la Commission européenne sur le plan de démantèlement de Dexia.

 

Depuis son premier sauvetage en 2008, la banque a été contrainte de céder des actifs. Elle a ainsi récemment bouclé les ventes de ses filiales Dexia BIL au Luxembourg et Denizbank en Turquie, ce qui s'est traduit par des pertes dans les comptes de l'établissement bancaire.

 

Pour les neuf premiers mois de l'année, la perte nette de Dexia s'élève ainsi à 2,39 milliards d'euros, dont 1,22 milliard pour le seul troisième trimestre. En 2011, les pertes avaient atteint plus de 11 milliards d'euros.

 

En Bourse, la banque a vu en quatre ans son cours s'effondrer. Sa capitalisation boursière est tombée à 350 millions d'euros alors que son bilan s'élève encore à 384 milliards à fin septembre.

 

A 13h20, le cours de l'action Dexia était inchangé à 0,18 euro. (Avec Jean-Baptiste Vey à Lyon, Phil Blenkinsop à Bruxelles et Blandine Hénault à Paris, édité par Jean-Michel Bélot)

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 12:23

Source : Jeuxvidéo.com

 

http://www.gamekult.com/forum/attachment.php?attachmentid=619326&d=1335115741

 

C'est Eurogamer qui a mis la main sur un drôle de brevet déposé par Microsoft qui, s'il ne mentionne pas ouvertement Kinect, parle d'un dispositif de capture associé à un système de jeu et de divertissement, on aura rapidement fait le rapprochement. L'idée qui se cache derrière ce brevet est tout simplement de contrôler qui profite d'un contenu acheté en ligne devant la télé. De prime abord, la chose peut être utilisée pour s'assurer qu'aucun enfant ne regarde un film d'horreur mais la chose aurait un tout autre usage : vérifier que toutes les personnes présentes ont bien le droit de regarder ce contenu. Chaque contenu acheté en ligne, un film mettons, s'accompagne d'une licence octroyée à un nombre limité de personnes pour un nombre de visionnages donné ou une période de temps définie. Le capteur a alors pour mission de vérifier que les personnes présentes sont bien celles ayant payé le droit de profiter de ce contenu. Si un nouveau spectateur s'installe, comme un ami de passage, Kinect le détecte et stoppe la diffusion en attendant que sa licence soit payée.

 

Dans l'immédiat, ce système n'aurait pas grand intérêt puisqu'il suffirait de débrancher Kinect pour projeter à tout son quartier si le coeur nous en dit, mais les rumeurs persistantes voulant que le capteur soit intégré à la prochaine machine de Microsoft rendent cette idée bien plus dérangeante. Malgré tout, tâchons de ne pas oublier que quantité de brevets ne sont jamais mis en pratique et ne sont souvent qu'une façon de sécuriser une idée, juste "au cas où".

 


 

Microsoft : un œil en plus, des droits en moins

 

Source : PCinpact

 

Imaginez qu’une caméra observe qui se trouve devant votre écran afin d’adapter les contenus à proposer (à la télévision, via des consoles de jeux...) ? Voilà ce que semble dessiner un brevet déposé l’année dernière par Microsoft, mais dont la publication n’est intervenue qu'il y a quelques jours seulement.

 

microsoft brevet surveillance

Le Bureau américain des brevets et des marques déposées (USPTO) a publié jeudi dernier une demande de brevet formulée plus d’un an auparavant par Microsoft. Le 26 avril 2011, la firme de Redmond présentait en effet un dispositif « permettant aux fournisseurs de contenus de réguler la présentation de leurs contenus en fonction du nombre de vues par utilisateur ».

 

Concrètement, la société américaine expliquait qu'elle entendait distinguer le nombre de personnes présentes dans une pièce, et notamment devant un écran de télévision, grâce à un capteur  comme une caméra. L’intérêt ? Permettre aux diffuseurs de s’adapter au public, par exemple en fonction de l’âge des individus. « Les contenus sont distribués aux appareils de consommation, comme les télévisions, les décodeurs et autres appareils numériques, avec une option de licence associée au nombre de consommateurs ou de spectateurs autorisés à visionner le contenu », explique Microsoft dans la description de son brevet.

Potentiel commercial

Tout comme GeekWire la semaine dernière, l’on imagine ainsi les scénarios dessinés par ce brevet. Grâce à une caméra, telle que celle intégrée sur les Kinect, le système pourrait détecter le nombre de personnes devant l’écran de télévision. Beaucoup d’options deviendraient alors possible pour le diffuseur de contenus : facturation d’un film en VOD d’après le nombre de personnes l’ayant regardé, paiement en fonction du temps passé devant un jeu vidéo par un ou plusieurs individus,... En prenant en compte l’âge des spectateurs (par exemple d’après leur morphologie), le distributeur pourrait aussi proposer certains contenus « ciblés », par exemple des programmes pour enfants, ou inversement, des contenus pour adultes. 

 

La firme de Redmond l’affirme d’ailleurs noir sur blanc dans sa demande de brevet. Elle prévoit une « limitation », qui pourrait potentiellement concerner « un nombre de visionnages, un nombre de visionnages dans un certain laps de temps, un nombre de vues simultanées, des vues liées à l’identité des utilisateurs, des vues limitées à l’âge de l’utilisateur (...), le tout en fonction du nombre réel de consommateurs autorisés à visualiser le contenu ». Plus loin, comme le note Numérama, le brevet indique que « les utilisateurs qui consomment le contenu sur un écran d'appareil sont surveillés de sorte que si le nombre de vues-utilisateurs prévu par la licence est dépassé, une mesure corrective puissent être prise ».

 

brevet microsoft

 

 

Bref. On comprend bien que le potentiel commercial de ce type de dispositif pourrait s'avérer relativement large. Mais pour l'instant, rien ne permet de savoir quelles sont les intentions réelles de Microsoft par rapport à ce brevet. Les consommateurs apprécieront cependant qu'un accessoire censé leur apporter plus de plaisir (la Kinect ou équivalent) est désormais pensé pour leur supprimer des droits.

 

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 12:20

Source : Agoravox

 

Le bureau de l'Assemblée Nationale a décidé de retirer leur badge d'accès aux lobbyistes de Sanofi a-t-on appris d'une dépêche APM. Une mesure salutaire curieusement étouffée par les médias.

 

 

Chacun se souviendra de la mise à l'écart des murs de l'Assemblée de la lobbyiste de Servier en octobre 2011, relayée à grands renforts médiatiques. Cette éviction fut l'une des représailles de Xavier Bertrand dans son combat personnel contre Servier. Il faut dire que Servier n'a pas volé de s'attirer les foudres des députés lorsque sa représentante à l'Assemblée commença à se mettre à table. « Je rencontre régulièrement les députés UMP Jean-Pierre Door (cardiologue, Loiret), et Michel Heinrich (pharmacien, Haut-Rhin), ainsi que les élus PS Marisol Touraine (conseillère d'Etat, Indre et Loire) et Catherine Lemorton (pharmacienne, élue de Haute Garonne). Je rencontre aussi le sénateur Dominique Leclerc (UMP, élu du Loiret, pharmacien de profession). Ce sont des bons connaisseurs du secteur », déclarait-elle dans Le Parisien.
Nous avions pu assister alors à une levée de boucliers de la part des élus et des partis concernés. Elle ne s'est malheureusement plus exprimée par la suite sur les connivences entre Servier et nos représentants dans les arcanes du pouvoir. Dommage, elle doit surement avoir du "lourd" à raconter.

Et voici que le 10 octobre, le nouveau président de la délégation chargée des représentants d’intérêts, le député PS Christophe Sirugue, a annoncé que les “représentants d’entreprises privées oeuvrant dans certains secteurs sensibles” [NDLR : industrie pharmaceutique et agrochimie] seraient rayés de la liste.

Cette mesure de "protection des secteurs sensibles" paraît bien tardive. Il aurait été souhaitable que le gouvernement précédent se livre d'emblée au nettoyage des écuries d'Augias plutôt que de se limiter à cette mesure limitée à une seule firme pharmaceutique, aussi décriée fut-elle.

Il serait intéressant de connaître les raisons qui ont poussé l'Assemblée à omettre de se poser certaines questions sur les autres lobbyistes de l'industrie pharmaceutique.

Christian Lajoux, président du LEEM (Les entreprises du médicament), mais surtout président de Sanofi ne s'est pas exprimé sur le sujet. Un comportement étonnant pour quelqu'un qui crie à qui veut l'entendre que "la Profession" doit se réformer et faire preuve de plus de transparence. Selon la dépêche APM, le LEEM, le GEMME ("Générique même médicament"), la Fédération Française des Industrie de Santé (FEFIS), et le Syndicat National de l'Industrie des Technologies Médicales (SNITEM) conservent leurs lobbyistes à l'Assemblée. Nous comprenons donc mieux le silence de Christian Lajoux.

Et maintenant ?

Comme le souligne très justement l'article paru dans Acteurspublics.com, "Rien ne leur interdit en effet de prendre contact directement avec un parlementaire et de le rencontrer ailleurs qu’au Palais-Bourbon..."

Chacun se souviendra des rencontres de Lourmarin, interdites à la Presse, organisées par le lobbyiste Daniel Vial, qui permirent pendant des années de réunir dans un luxueux château des parlementaires, des dirigeants des plus grandes administrations françaises, avec les dirigeants des firmes pharmaceutiques afin de discuter business.

Chacun se souviendra de l'immense liste des députés et sénateurs membres du Club Hippocrate, un club de réflexion sur les questions de santé, présidé par le député PS Gérard Bapt, président de la Commission d'enquête sur Mediator, et pourtant financé par la firme pharmaceutique GSK.

Ce club a mystérieusement disparu du web alors que le business des autres clubs de parlementaires continue de foisonner :

Club Athéna Défense & Forces Armées
Club Cérès Recherche Agronomique
Club Domus Ville, logement & efficacité énergétique
Club Enée Autonomie & Dépendance
Club Hermès Transports
Club Oikonomia Réguler la finance
Club Prométhée Energies renouvelables



Enfin, chacun se souviendra également avec émotion du Club Avenir de la Santé également financé par GSK, pour encore permettre à nos élus de "réfléchir" sur des thématiques si chères à la firme.

Que faire ?

Il incombe malheureusement à ceux qui votent les lois de mettre en place celles qui limiteront les liens d'intérêts dont ils bénéficient. Combien de Mediator, de Vioxx, ou d'Avandia faudra-t-il pour exiger du système de réelles mesures disciplinaires aux députés qui ne se gênent pas pour apprécier l'hospitalité et la générosité de ceux dont ils sont supposés cadrer l'activité ?

Il incombe également à la Presse, contre-pouvoir théorique, qui sait si souvent fermer les yeux sur certaines affaires qui dérangent le pouvoir établi, de se livrer à son devoir d'information, au risque de déplaire à ses sponsors privés et publics qui supportent son déficit abyssal.

Il incombe enfin au citoyen de ne plus accepter les comportements tendancieux des élus qui le représente en exigeant des comptes ! Le temps n'est-il pas venu pour les députés de déclarer publiquement l'argent et les avantages en nature reçus de leurs partenaires privés ?

Source :

Les lobbyistes de Sanofi et Biomnis interdits d'Assemblée Nationale, APM, 31/10/2012

Les députés font le ménage dans la liste des lobbyistes, Acteurspublics.com, 17/10/2012

Mediator : la lobbyiste de Servier embarrasse les députés, TF1 News, 01/10/2011

Pour la première fois, la lobbyiste de Servier parle, Le Parisien, 29/09/2011

La lobbyiste de Servier : « Mon rôle est de cibler des députés-médecins »

Le Club Avenir de la Santé : 23 années de lobbying pharmaceutique intensif, Agoravox, 09/12/2011

En attendant le déontologue, Les cuisines de l'Assemblée, 18/09/2012

Des parlementaires financés par l’industrie pharmaceutique travaillent sur les conflits d’intérêt, Agoravox.fr, 26/02/2011

LE LOBBY PHARMACEUTIQUE ET LA REPUBLIQUE

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 11:56

http://md0.libe.com/photo/457867/?modified_at=1348650639&ratio_x=03&ratio_y=02&width=476

 

ATHENES (Reuters) - La coalition gouvernementale grecque va devoir surmonter ses divisions internes pour adopter mercredi un nouveau plan d'austérité crucial pour le versement de la prochaine tranche d'aide internationale.

 

Le gouvernement semble pouvoir compter sur une étroite majorité pour faire voter son projet, qui combine réduction des dépenses publiques, hausses d'impôts et réformes du marché du travail.

 

Au deuxième jour d'une grève générale qui paralyse l'économie et les administrations du pays, des dizaines de milliers de manifestants devraient converger vers le Parlement à l'appel des syndicats opposés à des mesures qui, selon eux, affaibliront encore les plus pauvres et menacent de ruiner ce qui reste de l'économie du pays.

 

"Si les parlementaires votent en faveur de ces mesures (...), ils auront commis le plus grand crime politique et social jamais commis contre le pays et le peuple", a déclaré Nikos Kioutsoukis, secrétaire général du syndicat GSEE du secteur privé.

 

"Nous ne les laisserons pas détruire le pays", a-t-il ajouté.

 

L'adoption du nouveau paquet de mesures, d'un montant global estimé à 13,5 milliards d'euros, est une condition préalable au versement de 31,5 milliards d'euros d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire internationale (FMI) dont la majeure partie doit servir à recapitaliser les banques du pays.

 

Le déblocage des fonds avait été suspendu en raison du non-respect par Athènes de ses engagements antérieurs en matière d'assainissement des comptes publics.

 

Le vote au Parlement constitue le test le plus sérieux pour le gouvernement du Premier ministre conservateur Antonis Samaras depuis son arrivée aux affaires en juin et la fragile coalition gouvernementale ne résisterait sans doute pas à un rejet du plan.

 

"Le chemin est raide et difficile et impose des sacrifices. Mais il n'y a pas d'autre issue que de voter pour les mesures. Il n'y a pas d'échappatoire", a déclaré le ministre des Finances, Yannis Stournaras, devant les députés.

 

Le président de l'Eurogroupe a estimé que la Grèce n'avait pas d'autre option que de poursuivre la remise en ordre de ses finances publiques.

 

"Nos amis grecs n'ont pas d'autre choix", a déclaré Jean-Claude Juncker devant l'Association de la presse étrangère à Singapour.

 

"Ils doivent le faire. Et mon impression et que les réformes qui sont mises en oeuvre en Grèce sont de mieux en mieux comprises par les citoyens grecs".

 

Le nouveau plan prévoit entre autres une baisse des pensions de retraite qui peut atteindre 25% et la suppression des primes de vacances versées aux fonctionnaires.

 

Malgré les multiples plans d'austérité qui se sont succédés depuis le début de crise, la dette publique grecque continue d'enfler et devrait atteindre 189% (PIB) l'année prochaine.

 

Les ministres des Finances de la zone euro, qui se réuniront lundi prochain à Bruxelles, pourraient prendre à cette occasion une décision sur le paiement ou non de la nouvelle enveloppe d'aide, a laissé entendre lundi Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

 


 

Bon courage à nos amis Grecs pour cet hiver qui s'annonce déjà comme implacable pour une population durement touchée par le chômage, la précarité et..  l'austérité..

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 11:38
Source : SOTT.net

Il y a quelques jours, j’ai appris qu’Andrea Fornella Abbott, 41 ans, avait été déclarée coupable mardi de trouble à l’ordre public après avoir été arrêtée en juillet 2011 à l’aéroport international de Nashville. Elle était confrontée à 30 jours de prison et à une amende de 50 $, mais le juge l’a soumise à un an de probation parce qu’elle n’avait pas de casier judiciaire. « Et alors ? » me direz-vous. Ce qui m’a ennuyé, c’est son prétendu « trouble à l’ordre public ». Son « crime » a été de discuter avec des agents de la TSA, en insistant pour qu’ils ne touchent pas les parties intimes de sa fille de 14 ans lors d’une « fouille au corps de routine » avant de refuser de subir la procédure invasive elle-même. Vous voyez, le trouble à l’ordre public ne venait pas d’une mère légitimement soucieuse de l’intimité de sa fille et d’elle-même, mais des agents et de la TSA qui ont institutionnalisé le trouble « à l’ordre public » – disons le franchement – pathologique sur la base du Gros Mensonge de la Guerre contre le Terrorisme.

 

Voici la séquence filmée de l’événement. Bien qu’il n’y ait pas de son, il est clair qu’Andrea Fornella ne faisait que plaider sa cause. Voilà pour l’illusion de la libre expression.

 

 

 

 

Cette affaire illustre de façon microcosmique la situation dans laquelle nous, le peuple, nous retrouvons, à notre époque, face aux détenteurs de pouvoir et à leurs agents. Les choses sont allées bien au-delà de la gestion de base de la population que l’on attendrait de la part du gouvernement. Comme à certains moments les plus sombres de l’histoire, nous sommes confrontés à des extrêmes pathologiques. Pensez à l’emprisonnement systématique et à l’extermination de populations entières telles de la « vermine », pour utiliser l’expression d’Hitler pour qualifier les Juifs. Ou aux excès des empereurs romains. Ou à la Stazi de Berlin Est qui soupçonnait les ménages dont les antennes TV pointaient vers l’ouest. Bien que les manifestations ne soient pas toujours les mêmes, la nature et l’essence du comportement pathologique le sont. Il s’agit de traiter les gens comme des objets. De nos jours, cependant, je pense que nous traversons une phase particulièrement mauvaise du cycle historique de maltraitance. Des gens innocents subissent certaines choses que vous ne feriez même pas à des objets auxquels vous tenez.

 

L’Histoire est une collection de crimes, dont les pires et la grande majorité sont perpétrés contre les gens ordinaires par les autorités. Ceux qui, dans un monde normal, auraient pour mission de défendre la justice, l’égalité et les droits de l’homme, et ce faisant serviraient tout le monde, se préoccupent au contraire de protéger leurs privilèges et d’extorquer les ressources d’autrui, que ce soit par la tromperie, la propagande, la force ou une combinaison des trois. Les effets des actions d’une élite psychopathique – la pathocratie – sont ce qui constitue la Terreur de l’Histoire. Dans son nouveau livre1 à paraître prochainement, Laura Knight-Jadczyk écrit :

Comme le soulignait le grand historien des religions, Mircea Eliade, l’étude de l’histoire, à travers ses diverses disciplines, offre une vision de l’humanité quasi insupportable. Les déplacements voraces des tribus affamées, qui envahissaient, conquéraient et détruisaient dans l’obscurité de la préhistoire ; les envahisseurs barbares du monde civilisé ; les bains de sang des croisades de l’Europe catholique contre les « infidèles » du Moyen-Orient ; la « terreur en plein jour » des traques de l’Inquisition où les martyrs éteignaient les flammes de leur sang ; et l’holocauste déchaîné des génocides modernes. Guerres, famines, pestes, toutes produisent un sentiment intolérable d’impuissance face à ce que Mircea Eliade appelle la Terreur de l’Histoire.

Quand l’homme contemple l’histoire TELLE QU’ELLE EST, il est obligé de réaliser qu’il est pris dans l’étau d’une existence qui ne semble guère se soucier ou s’inquiéter de sa douleur et de sa souffrance. Encore et encore, les mêmes souffrances s’abattent sur l’humanité, multipliées des millions et des millions de fois au cours des millénaires. La totalité des souffrances humaines est une chose effroyable. Je pourrais écrire jusqu’à la fin du monde, user des océans d’encre et des forêts de papier, et ne jamais évoquer entièrement cette terrible condition de l’existence humaine.

La bête que constitue le désastre arbitraire nous a toujours accompagnés. Depuis aussi longtemps que les cœurs humains font circuler le sang chaud dans ces corps trop fragiles et rayonnent de l’inexprimable douceur de vivre et du désir ardent de tout ce qui est bonté, justice et amour, la bête de la « vraie vie » ricane, traque, bave et complote en se léchant d’avance les babines à l’idée de son prochain festin de terreur et de souffrance. Depuis le début des temps, ce mystère de la condition humaine, cette malédiction de Caïn, existe. Et depuis l’Éternité, le cri demeure : « ma punition est trop lourde à porter ! ». [Mircea Eliade]

Mais si vous vous mettez à dire cela, vous êtes « rejeté », antisocial et accusé par ceux qui acceptent le statu quo d’être incapable de trouver un quelconque sens à la vie. Tout simplement, vous ne suivez pas le « programme », vous n’êtes pas un autoritariste. Si vous faites observer que les actes de nos dirigeants ne correspondent pas à leurs paroles, que quelque chose cloche terriblement dans notre monde, vous êtes exclu et vous souffrez d’une partialité qui n’est pas « en phase » avec la réalité. Après tout, notre monde est tout simplement chouette : deux milliards de personnes qui trouvent la mort dans un siècle de guerre et de famines, ce n’est que le « prix à payer pour faire des affaires » dans cette réalité. (C’est la vision sociopolitique, pas la vision des sciences sociales ou cognitives bien qu’il existe des scientifiques dans ces domaines qui ont été corrompus pour soutenir de telles idées, y compris des psychologues qui écrivent réellement des articles soutenant que la torture est une méthode efficace pour recueillir des informations – des salauds de malades, tous autant qu’ils sont).

Pour ceux d’entre nous qui ne faisons pas partie de l’élite, nous vivons l’histoire avec un « désespoir silencieux » et en espérant que nous et nos familles éviterons les pires des atrocités. Nous appelons « bons moments » les périodes où notre coin du globe n’est pas assailli par la guerre ou l’extrême pauvreté et nous prétendons souvent que les souffrances lointaines n’existent pas vraiment. Ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal. Quand des désastres s’annoncent, nous commençons par les nier ; quand ils deviennent dangereusement proches, certains d’entre nous élèvent la voix, protestent et se rebellent de diverses manières et les autorités réagissent avec une main de fer. C’est la situation qu’affronte la majeure partie du monde aujourd’hui, particulièrement les soi-disant pays « libres » comme les États-Unis et l’Union Européenne, à la différence de ceux qui subissent une extrême souffrance depuis plus longtemps. (Pensez à la Palestine ou à certains endroits d’Afrique et prenez un peu de temps pour regarder ce documentaire extrêmement fort pour vous faire une idée de ce que certaines personnes doivent endurer.) La poigne a acquis une qualité différente de ce qu’elle était il y a à peine quelques années en arrière. Nous en sommes arrivés au point où elle est maintenant chargée de cruauté, de mépris et de moquerie.

 

Parmi certains exemples qui m’ont particulièrement mis hors de moi et horrifié, il y a le cas de Leah-Lynn Plant, Matthew Kyle Duran et Katherine Olejnik – tous dans la vingtaine – qui ont vu leur domicile de Portland, dans l’Oregon, faire l’objet d’une descente d’une unité spéciale du FBI, avec bélier, grenades incapacitantes et toute la panoplie. À ce qu’on dit, l’ordre de perquisition du FBI concernait des vêtements noirs, de la peinture, des matraques, des ordinateurs et des téléphones portables ainsi que « de la littérature et des documents anarchistes ». C’est vrai, de nos jours, détenir des livres, des ordinateurs et des vêtements noirs peut vous valoir une convocation devant un grand jury privé, et refuser de répondre à ses questions (sans aucun doute absurdes) vous fera atterrir en prison. Voici ce que déclarait Leah-Lynn Plant avant d’être emprisonnée.

 

 

 

 

Allez sur ce site pour vous tenir informés sur leur affaire.

 

En parlant du FBI, ils ont récemment fait les gros titres pour avoir fait échouer un complot terroriste qu’ils avaient eux-mêmes créé (encore une fois). Ils ont arrêté un Bangladais de 21 ans, accusé d’avoir tenté de faire sauter la banque de la Réserve Fédérale de New York avec ce qu’il croyait être une bombe de 450 kg. La Fed n’a jamais été en danger (dieu l’en préserve !) car… eh bien les explosifs étaient faux et avaient été fournis par un agent secret du FBI. C’est un truc que le FBI a utilisé de nombreuses fois depuis sa création, mais surtout depuis que la Guerre contre le Terrorisme est arrivée d’Israël en Occident en 2001. Au risque d’énoncer des évidences, créer un complot afin de pouvoir prétendre l’avoir contrecarré n’est rien de moins que de la folie pure. Mais nous vivons dans un monde de fous, aussi en suivant leur logique, je trouve intéressant qu’en ces temps de stress économique, où les gens deviennent de plus en plus conscients du rôle infâme que joue la Réserve Fédérale dans le système monétaire international, ce soit la Fed qui était la « cible » de ce complet inoffensif. Sans doute sommes-nous maintenant censés nous sentir coupables de maudire les banksters tandis qu’ils raniment la peur qu’il y ait un penchant « terroriste » chez chaque manifestant du mouvement Occupy.

 

La folie ne se limite pas aux États-Unis. Récemment, un policier londonien a tiré au taser sur un aveugle après avoir pris par erreur sa canne blanche pour une épée de samouraï ! En admettant qu’un homme muni d’une telle épée eût été signalé, le policier avait alors peut-être ce fait à l’esprit. Mais prendre la canne blanche d’un aveugle pour une épée de samouraï indique un désir bien trop grand de taser quelqu’un. Au mieux, c’est une attitude inquiétante qui semble être répandue parmi les agents de police de nos jours. Au pire, c’est de la cruauté franchement pathologique – chose qui n’est pas étrangère à la police, comme l’affaire de Gilberto Valle, le policier new-yorkais qui rêvait de devenir un « zombie », le démontre. Valle « complotait d’enlever, violer, torturer et tuer des femmes et ensuite de cuisiner et manger leurs membres ». Ce qui est inquiétant, c’est qu’il avait discuté de ses projets avec un « complice non identifié », ce qui en fait toute une bande si vous voulez mon avis.

 

© Lucas Jackson/Reuters

Netanyahou : « Ici, vous voyez ? L’Iran a des bombes nucléaires pour tous nous exterminer ! »

La pathologie dont nous sommes témoins comporte un élément que je ne peux que qualifier soit de moquerie soit d’idiotie. Je reste indécis quant à ce qui est le plus probable, mais je suppose que ça pourrait être un mélange des deux. Les meilleurs exemples récents sont la prestation digne des Looney Tunes de Benjamin Netanyahou à l’ONU et le prix Nobel de la Paix 2012 décerné à l’Union Européenne. Comme vous vous en rappelez peut-être, Netanyahou a décidé de convaincre le monde d’approuver une guerre totalement injustifiée contre l’Iran, au risque d’initier un conflit mondial aux proportions cauchemardesques, en présentant un schéma digne de Vil Coyote. Le comité du Prix Nobel de la Paix a choisi de récompenser un conglomérat de pays qui se sont récemment affairés à flanquer des raclées maladroites à leurs populations légitimement en colère, déjà frappées par un chômage en hausse et en plus punies par des mesures d’austérité.

 

Voici le traitement « pacifique » que l’Espagne, membre de l’Union Européenne, délivre à ses citoyens.

 

 

 

 

C’est là où je suis un peu perdu. Les membres du comité du Prix Nobel ne réalisent-ils pas le genre de message qu’ils envoient aux Espagnols et aux Grecs, ainsi qu’au reste d’entre nous ? Netanyahou pense-t-il honnêtement apporter un argument solide avec ce schéma puéril de bombe allumée ? Sont-ils aussi stupides que ça ? Ou sont-ils tellement convaincus de leurs manières et que pour finir ils pourront s’en sortir sans problèmes ? Saisissent-ils ces occasions pour se moquer de nous ? Ou tentent-ils de nous faire tourner en bourrique, ce qu’on appelle aussi « désorientation » ? En tout cas, je trouve cela fascinant, perturbant et inquiétant car cela me dit que les élites sont montées d’un cran dans leurs pratiques habituelles de contrôle et s’enfoncent encore plus loin dans la folie. C’est une chose de réprimer et contrôler parce que vous croyez que c’est la « routine » et ce qu’il faut faire pour conserver le pouvoir, c’en est tout à fait une autre de le faire en ajoutant de l’affront aux préjudices parce qu’ils retirent du plaisir de l’adjonction d’une touche de cruauté et de moquerie. Le truc, quel qu’il soit, qui transforme des gens ordinaires en « zombies » cannibales est peut-être en train de transformer nos dirigeants en caricatures d’eux-mêmes, quelque chose de similaire à une armée de George W. Bush qui dirigeraient le monde ?

 

Je n’ai aucune réponse à ces questions mais je vais poursuivre avec l’hypothèse de travail que ce « nouveau style » de contrôle et de répression intensifiés est en parti dû au fait qu’ils en escomptent des résultats particuliers et en partie parce que les psychopathes se gargarisent de la souffrance des autres. L’effet escompté est de compromettre notre aptitude normale à évaluer la réalité et à prendre des décisions. À un niveau plus fondamental, il s’agit de peur et d’intimidation. Remarquez que quand le bélier du FBI ne défonce pas la porte de tout le monde, le fait que cela semble être plutôt aléatoire et arbitraire a l’effet de nous donner le sentiment que nous sommes tous des cibles potentielles, donc pour être en sécurité, mieux vaut simplement suivre le programme. Pour certaines personnes, cela peut se manifester comme une sorte de syndrome de Stockholm. Laura Knight-Jadczyk écrit:

Le terme Syndrome de Stockholm fut inventé au début des années 1970 pour décrire les réactions curieuses de quatre employés de banque envers leurs ravisseurs. Le 23 août 1973, trois femmes et un homme furent pris en otage dans l’une des plus grandes banques de Stockholm. Ils furent retenus pendant six jours par deux anciens détenus qui menacèrent leur vie mais leur montrèrent également de la gentillesse. À la surprise générale, tous les otages résistèrent fortement aux efforts du gouvernement pour les sauver et s’empressèrent de défendre leurs ravisseurs. En effet, plusieurs mois après que les otages furent secourus par la police, ils éprouvaient toujours des sentiments chaleureux pour les hommes qui avaient menacé leur vie. Deux des femmes finirent par avoir des relations avec leurs ravisseurs. La psychologue Dee Graham a émis l’hypothèse que le syndrome de Stockholm se produit à un niveau sociétal. Puisque notre culture est patriarcale, elle pense que toutes les femmes en souffrent – à des degrés très variables, bien entendu. Elle a développé ses théories dans Loving to Survive: Sexual Terror, Men’s Violence, and Women’s Lives [Aimer pour survivre : terreur sexuelle, violence des hommes et vie des femmes - NdT], un ouvrage qui vaut la peine d’être lu.


Quand il existe une pression sociale qui oblige les gens à penser du bien de leurs dirigeants et à voir le monde sous un jour positif, même face aux preuves du contraire, il est nécessaire pour ceux-ci de s’harmoniser fortement avec l’approbation ou la désapprobation des normes sociales qui sont créées et propagées par les dirigeants et leurs supporters d’élite qui ont les moyens de réprimer la plupart des perspectives contraires. Par conséquent, les multitudes d’autoritaristes sont poussés à apprendre comment penser uniquement en termes de normes sociales et comprennent qu’il est dangereux – voire même mortel – d’examiner honnêtement leurs propres expériences légitimes. En tant que victimes du syndrome de Stockholm sociétal, nous sommes encouragés à développer les caractéristiques psychologiques qui plaisent au système. Celles-ci comprennent : la dépendance, le manque d’initiative, l’incapacité à agir, décider, penser ; les stratégies pour rester en vie, y compris le déni, l’empressement vis-à-vis des demandes du système, de ses volontés et aussi des manifestations de son approbation. On nous apprend à développer de l’affection envers le système ainsi que de la peur envers l’intrusion de quiconque conteste la perspective du système. Par-dessus tout, nous sommes conditionnés à être affreusement reconnaissants envers le système de nous avoir donné la vie. Nous nous focalisons sur les gentillesses du système pas sur ses actes de brutalité. Le déni de la terreur et de la colère, ainsi que la perception du système en tant qu’entité omnipotente, nous maintiennent psychologiquement attachés à ce Système.


Un manifestant grec qui ressent la pleine force des actions pacifiques de l’UE

Bien sûr, des mensonges ajoutés aux mensonges fournissent le scénario pour justifier notre complaisance. Plutôt que d’admettre que nous aimons nos bourreaux, on nous donne l’opportunité de croire que la répression policière ne peut pas être mal puisque l’UE détient le prix Nobel de la Paix. Le dessin d’une bombe pourrait être le signal pour qu’on croie que Netanyahou a le sens de l’humour, donc il ne peut pas être le méchant politicien belliciste que certains disent qu’il est. De même, l’illusion d’élections démocratiques nous permet de garder nos grands espoirs que si nous faisons le bon choix, tout ira bien. Et si ça n’est pas le cas, nous aurons une nouvelle chance de jeter les dés dans quelques années.

Pour ceux qui sont soumis à des expériences négatives plus constantes et directes (comme de faire les frais de la brutalité policière, de vivre dans une zone en guerre, de devoir dépendre des poubelles pour se nourrir ou simplement d’être plus sensible aux mauvaises nouvelles) le résultat escompté pourrait être l’effondrement psychologique, c.-à-d., l’inhibition transmarginale. Imaginez-vous vivre sous la menace constante de drones américains. Combien de temps avant que la pression ne vous pousse au désespoir ?

Les gens aux États-Unis imaginent que les drones volent vers une cible, lancent leurs missiles mortels avec une précision chirurgicale et retournent vers une base américaine à des centaines ou des milliers de kilomètres de là. Mais les drones sont une présence constante dans les cieux au-dessus de la région tribale du Waziristan du Nord au Pakistan, jusqu’à six survolant les villages en même temps. Les gens les entendent jour et nuit. C’est une présence incontournable, le spectre indistinct de la mort d’en haut.

droneEt cette présence détruit inexorablement une communauté de deux fois la taille de Rhode Island. Les parents ont peur d’envoyer leurs enfants à l’école. Les femmes ont peur de se croiser sur les marchés. Les familles ont peur de se rassembler aux funérailles de personnes tuées à tort lors des frappes précédentes. Les routiers ont peur de livrer la nourriture en provenance d’autres parties du pays.


Les habitudes de la vie quotidienne ont été réduites en lambeaux. Des gens incontestablement innocents se terrent chez eux et ont peur de se rassembler dans les rues. Les « coups doubles », ou frappes secondaires sur la même cible, font que les habitants ont cessé d’aider les blessés. Une organisation humanitaire éminente apporte maintenant son assistance avec un délai surprenant de six heures.

Ce qui rend la situation encore pire, c’est que personne ne peut dire aux gens de ces communautés quoi faire pour se mettre en sûreté. Personne ne sait qui se trouve sur la liste des États-Unis de ceux à abattre, comment ils sont arrivés là, et personne ne sait ce qu’ils peuvent faire pour s’en tirer. Tout est épouvantablement aléatoire. Soudain, et sans prévenir, un missile est lancé qui efface tout le monde de la carte dans un rayon de 15 mètres.

Une question qui m’occupe souvent l’esprit est pourquoi sommes-nous soumis à tant de cruauté et de mépris à cette période précise. Si nous sommes déjà à la merci du système mondial, sans aucune chance d’y changer quoi que ce soit ni de traduire n’importe quel réel criminel en justice, pourquoi augmentent-ils la température du fascisme sur nous, là maintenant ? Les lecteurs de Sott.net savent que notre hypothèse de travail favorite est que nous sommes bons pour une catastrophe cyclique naturelle de proportion mondiale (bombardement cométaire et/ou période glaciaire avec pénuries de nourriture et maladies virales – tout ceci s’étant déjà produit – souvent ensemble – de nombreuses fois dans l’histoire humaine) qui encourage l’élite à serrer la vis avant que les populations ne réalisent que sauver leur peau signifie prendre le contrôle de leur propre vie et supprimer les structures de pouvoir et leurs représentants. C’est ce qui semble être l’ultime raison à la poussée totalitaire qui a sérieusement démarré il y a 11 ans.

 

Examinons ces quelques derniers mois, et si quelque chose avait changé pour provoquer ces récentes démonstrations de pouvoir grotesques de la part de la pathocratie ? La seule réponse que je peux proposer est que les gens se rebellent de manières différentes et que ceux au sommet le ressentent. Parfois je me demande si nous sommes témoins d’une révolution mondiale en train de se faire. Voici une liste d’articles récents, bien que je sache que j’en laisse beaucoup de côté :

Si vous pensez que l’élite ne prend pas au sérieux ces manifestations mondiales, réfléchissez à l’armée privée de l’Union Européenne récemment créée, la Force de Gendarmerie Européenne:

Les gouvernements européens savent exactement ce qui les attend. L’UE a tranquillement fondé en secret la force de gendarmerie paramilitaire, de sorte que les pays de l’UE ne soient pas obligés d’utiliser leur propre armée contre leurs citoyens. La Force de Gendarmerie Européenne peut théoriquement être utilisée partout où l’UE voit une crise. C’est le Traité de Velsen, qui régit les opérations d’Eurogendfor, qui le dit. La devise sur les blasons est « Lex paciferat » c’est-à-dire « La loi pacifiera ». Il insiste sur « le principe d’une relation stricte entre l’application des principes légaux et la restauration d’un environnement sûr et sans danger. Un « conseil de guerre » sous la forme du Comité Ministériel, composé des ministres de la défense et de la sécurité des états membres de l’UE participants, décide de la stratégie de déploiement. La force peut être mise en marche soit sur demande soit par décision de l’UE.

Dans le même ordre d’idées, la Suisse préparedes plans d’urgence en vue de troubles violents à travers l’Europe.

En septembre, l’armée suisse a réalisé des exercices surnommés « Stabilo Due », avec des scénarios impliquant une violente instabilité à travers l’Europe.

La Suisse maintient une position ouvertement neutre depuis des décennies et a refusé de rejoindre la zone euro lorsque l’occasion lui fut présentée.

La plus grande crainte de Berne est probablement la désorganisation des armées des nations voisines qui s’ensuivraient d’une instabilité générale : la crise de la zone euro et les sévères mesures d’austérité dans l’UE obligent les états membres à amputer significativement leurs budgets militaires. Si les protestations continuent à progresser en Europe, la police et les forces armées pourraient se retrouver inaptes à gérer les troubles.

« Je n’exclus pas que nous ayons besoin de l’armée dans les années à venir », a déclaré Ueli Maurer, ministre suisse de la Défense, dimanche dernier.

De même, les États-Unis – toujours en tête quand il s’agit de fascisme – a vu son ministère de la Sécurité Nationale passer de grosses commandes de munitions – plus de 750 millions de balles à tête creuse de calibre .40.

 

© Vivienne Gucwa, flickr.com

Le peuple devrait craindre Wall Street moitié moins que Wall Street ne devrait craindre le peuple

Oui, les choses vont mal mais terminons cet article par une note positive. Je suis conscient que tout ce qui vient d’être dit a l’air déprimant mais soyez assurés que moi, ainsi que les autres auteurs de Sott.net, abordons et commentons ces choses non pas par amour de la catastrophe et du pessimisme mais parce que, en fin de compte, nous gardons un sentiment d’optimisme essentiel vis-à-vis de la réalité. Pour nous, ignorer la réalité et son côté sombre serait vraiment un regard négatif car cela suppose qu’on ne peut rien y faire. Examiner les faits droit dans les yeux, c’est croire que quelque part il y a une issue ou que l’on peut donner un sens au chaos. Pour paraphraser Samsagace dans Le Seigneur des Anneaux, il y a du bien en ce monde et l’on peut faire quelque chose pour le défendre.

 

Et ça n’est pas seulement nous mais tout le monde ici-bas qui a eu le courage de faire quelque chose à propos de sa situation, que ce soit en descendant dans la rue, en partageant ses visions sur internet ou en donnant à une cause charitable. Je pense aux gens qui essayent obstinément de rompre le blocus à Gaza tout en sachant que l’armée israélienne fera tout ce qui est en son pouvoir pour les arrêter – même si cela implique d’abattre l’équipe. Mon propos ici n’est pas de juger quel genre de résistance est approprié ou efficace – sûr que certaines peuvent faire la différence tandis que d’autres peuvent faire de vous un martyr inutilement – mais plutôt de souligner que l’esprit humain n’a pas encore sombré. Il est en vie, il cherche des réponses et la justice, et la voix du peuple qui recherche le changement est plus forte de là où je suis.

 

N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit
de Dylan Thomas


N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair ils
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser dans une verte baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violents qui prient et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprenant, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Et toi, mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière.

 

Note

1. D’après le livre de Laura Knight-Jadczyk, à paraître prochainement : The Horns of Moses[Les Cor(ne)s de Moïse - NdT]

 

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Andrés Perezalonso


Andrés Perezalonso contribue à Signs of the Times versions anglaise et espagnole depuis 2007, et est également membre de l’équipe éditoriale du Dot Connector Magazine depuis 2010. Titulaire d’un doctorat en Politique, d’un master en Études internationales et d’un diplôme en Communication, il a travaillé en tant qu’analyste des médias. Passionné par le décryptage des événements mondiaux actuels, il prône une approche interdisciplinaire qui ose sortir des sentier battus. Né au Mexique, où il a passé son enfance, il réside actuellement au Royaume-Uni.

 

Source et traduction: Sott.net

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 13:10

Source : Nature Alerte

 

http://3.bp.blogspot.com/-k5GVUZZyeNg/UJgh9oveGDI/AAAAAAAAKTU/oCpnsmG_rd0/s1600/stsulpice.png

 

Pollution dans les Amognes : les habitants toujours en attente des résultats

L'eau est toujours interdite à la consommation dans les Amognes, et ce depuis une quinzaine de jours.  


Du côté des habitants, on fait avec, mais en regrettant de ne pas avoir plus d'informations.

Un habitant de Saint-Sulpice, touché comme ceux de sept autres communes, nous écrit afin de faire part de son agacement de ne pas recevoir plus d'informations sur la pollution qui touche la source des Trailles :

"Amognes : 15 jours sans une info potable

 Les habitants des 8 communes des Amognes privés d’eau potable vivent à présent une drôle d’expérience. En effet, voilà 15 jours qu’un arrêté préfectoral leur interdit toute consommation d’eau et 15 jours qu’on ne leur délivre des informations qu’au compte goutte…
Ils ont d’abord été informés qu’il ne fallait plus boire, puis, par voie de presse, que ce n’était pas une pollution bactériologique, puis, qu’il n’y avait pas de pollution agricole ou chimique mais depuis, rien. Mais alors quoi ?

Ils ne savent rien des recherches en cours et, outre les sentiments d’abandon couplé à celui d’infantilisation, le manque d’information laisse cours à toute les hypothèses et interprétations. Le SIAEP, l’ARS et la Préfecture seront-ils transparents dans cette aventure ? La population aura-t-elle le droit de savoir précisément ce qu’on lui sert dans son verre d’eau ? L’information que les autorités voudront bien lui servir sera-t-elle aussi limpide et abondante que l’eau qu’ils auraient du boire pendant la période ? Chacun l’espère."

Source © BRUGGER Lionel/ lejdc.fr

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 13:06

Source : journal de l'environnement

 

http://www.7sur7.be/static/FOTO/pe/0/9/6/large_329061.jpg

 

Lors de la dernière réunion de la Convention pour la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique, la Russie, l’Ukraine et  la Chine ont empêché la création de réserves naturelles.


C’est une grosse déception pour les négociateurs et les environnementalistes. Réunis, depuis le 8 octobre à Hobart, 200 scientifiques et négociateurs, de 25 pays,  en charge de la protection de l’Antarctique sont repartis bredouilles de Tasmanie.

 

Tout avait pourtant bien commencé au démarrage du 31e sommet de la Convention pour la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR, selon l’acronyme anglais).

 

Les diplomates américains, français, européens, australiens et néo-zélandais étaient porteurs de huit projets de réserves marines: trois s’étendant sur 600.000 kilomètres carrés en mer de Ross et cinq autres sur 700.000 km2 à l’est de l’Antarctique. Le classement en zone protégée aurait permis d’interdire les activités de pêche et de fournir des points de référence aux climatologues. Un formidable réseau qui aurait complété le périmètre protégé récemment instauré autour de l’archipel des Orcades du sud.

 

Hélas, malgré deux semaines de négociation, le consensus n’a pu être trouvé, jeudi 1er novembre. De l’avis des organisations environnementales, l’échec des tractations est largement imputable à une coalition formée par  la Russie, l’Ukraine et la Chine. Trois pays dont les flottes de pêche écument les eaux antarctiques depuis quelques années.

 

«L'échec» de ces négociations «à créer des zones protégées ou des réserves marines est profondément décevant», écrit l'Alliance de l'océan Antarctique (AOA, un consortium de 30 ONG, dont Pew Environment, WWF, Greenpeace, Blue marine foundation, Humane society international...) dans un communiqué.

 

Seule consolation, les 25 parties à la CCAMLR ont convenu de se revoir au mois de juillet prochain, pour une nouvelle session de négociation.

 

La CCAMLR a été établie en 1980 pour protéger la vie marine menacée par l'intérêt commercial croissant suscité par le krill antarctique, minuscules crevettes qui sont une ressource alimentaire capitale pour les animaux de l'océan Austral.

 

Pour l'AOA, les écosystèmes marins de l'Antarctique sont soumis à une grande pression, du fait notamment de la demande croissante pour les fruits de mer en Europe, Amérique du nord et Asie, couplée à une surpêche qui entraîne la baisse du stock de poisson.

 

Le continent austral est également protégé par le Traité l’Antarctique de 1959. Entré en vigueur en 1961, ce texte stipule notamment que «seules les activités pacifiques sont autorisées dans l'Antarctique». Signé à Madrid en 1991, son protocole sur l’environnement désigne l’Antarctique comme une «réserve naturelle consacrée à la paix et à la science.»


Son article 7 interdit toutes les activités relatives aux ressources minérales de l’Antarctique autres que la recherche scientifique.

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 12:50

Source : BASTAMAG

Par Olivier Petitjean (5 novembre 2012)

 

 

Pendant la campagne électorale états-unienne, l’argent coule à flot. Et les grandes entreprises françaises, y compris publiques, ne sont pas les dernières à distribuer des milliers de dollars aux candidats. Avec un certain penchant pour les républicains les moins fréquentables : néoconservateurs et fondamentalistes chrétiens du tea party, dénégateurs du changement climatique, fanatiques des énergies fossiles et des armes à feu, jusqu’aux xénophobes avérés. Quand les intérêts économiques français se font complices de l’obscurantisme.

 

 

Aux États-Unis, le financement des campagnes électorales, que ce soit pour entrer à la Maison Blanche ou au Congrès, ne souffrent de quasiment aucune restriction, ni véritable obligation de transparence. Depuis deux ans, les dirigeants de sociétés cotées en bourse peuvent ainsi financer les campagnes, sans limites, via des comités d’action politique, appelés « Super PACs » (Lire notre article). De grandes entreprises françaises participent à cet afflux massif de dollars. Leur objectif premier : empêcher toute mesure significative de lutte contre le changement climatique, et toute régulation environnementale en général. Leurs financements favorisent également la frange des républicains la plus réactionnaire.

 

Avec des donations déclarées de 728 000 dollars, au 1er octobre 2012, auprès de candidats au Sénat et au Congrès, les entreprises françaises se placent au quatrième rang des firmes étrangères qui interviennent financièrement dans les élections. Elles sont certes moins généreuses que leurs homologues britanniques, suisses (2,3 millions par pays) et allemandes (près de 2 millions). Mais les sommes en jeu demeurent conséquentes, selon le relevé établi par le site états-unien opensecrets.org, animé par un centre de recherche indépendant qui scrute les financements des partis politiques états-uniens. Ces versements profitent d’abord au camp républicain : le groupe pharmaceutique Sanofi, EADS (aéronautique et défense), Areva (nucléaire), Lafarge (BTP), GDF-Suez (énergie) et le groupe Louis-Dreyfus (négoce de matières premières) ont chacun versé entre 55 000 et 192 500 dollars à des candidats, en majorité républicains, via les « Super PACs » que ces entreprises ont créés [1].

 

GDF-Suez et Lafarge misent sur les climato-sceptiques


A regarder dans le détail, on s’aperçoit que nos champions du CAC 40 portent une attention toute particulière aux candidats climato-sceptiques, qui nient la réalité du changement climatique, et aux membres ultraconservateurs du Tea party, aussi bien hostiles à toute régulation qu’aux minorités (homosexuels, migrants, noirs…). Sur les 33 candidats que GDF-Suez a soutenu, le groupe français a ainsi versé des milliers de dollars à seize républicains clairement climato-sceptiques, ainsi qu’à six autres s’opposant à toute forme de régulation des gaz à effet de serre. Près des trois quarts des contributions directes de l’entreprise – environ 40 000 dollars – leur sont destinées. Le groupe de BTP Lafarge finance de son côté douze candidats climato-sceptiques et cinq opposés à toute régulation sur le climat. Soit 17 candidats sur les 23, auprès desquels l’entreprise a distribué 48 500 dollars de subsides.

 

Parmi les politiciens les plus prisés des entreprises françaises, on trouve par exemple John Shimkus, membre du Congrès pour l’Illinois. Il avait défrayé la chronique en 2009 en déclarant ne pas craindre la montée du niveau des océans parce que Dieu a promis à Noé que l’humanité ne serait plus jamais menacée par un déluge, selon la Bible... Autre chouchou de cette french connection, Ed Whitfield (Kentucky) : on le retrouve derrière toute une série de tentatives d’abrogation de mesures environnementales adoptées par les démocrates, depuis la classification des gaz à effet de serre comme polluants jusqu’aux normes de pollution de l’air par les centrales électriques. Ou encore John Barrasso, sénateur du Wyoming – financé par Sanofi et GDF-Suez – et déterminé à empêcher l’Agence de protection environnementale de faire quoi que ce soit en matière de changement climatique. Cette liste est loin d’être exhaustive.

 

Le Tea party, prisé par Vivendi et Sanofi


Parmi les élus républicains, figurent deux groupes de membres du Congrès spécialement mis à l’index par des associations citoyennes et écologistes à cause de leur acharnement à entraver toute forme de limitation de la pollution. Le premier est baptisé le « Five Flat Earth » (« les cinq de la Terre plate »), en référence à leur négation de toute considération scientifique environnementale. Le second est appelé le « Toxic Six » (les « six toxiques »), opposés à toute forme de lutte contre la pollution. Parmi leurs bienfaiteurs, on retrouve encore des entreprises françaises. Le républicain Dan Lungren (Californie), qui a le privilège douteux de faire partie des deux groupes, a reçu 2 000 dollars du groupe de services et restauration Sodexo.

 

L’assureur Axa a versé 6 000 dollars à la candidate Ann Marie Buerkle (New York), l’une des « five flat earth ». Lafarge soutient Chris Gibson (New York) des « Toxic Six », ainsi que Dan Benishek (Michigan) pour 7 500 dollars. La plus importante contribution directe de l’entreprise, qui clame pourtant son attachement à la « protection environnementale » et au « respect des communautés locales »… Membre des « five flat earth », Dan Benishek a qualifié le changement climatique de « foutaise », de « truc scientifique non prouvé », ou encore de « pure et simple machination ».

 

Financer le créationnisme


Et s’il n’y avait que les climato-sceptiques. Défendre le créationnisme, s’opposer à toute restriction des armes à feu, entraver les droits des homosexuels, des immigrés ou des Noirs, ne semble pas spécialement déranger les entreprises françaises. David Vitter, sénateur de Louisiane, financé par Lafarge et Louis Dreyfus, avait ainsi tenté de faire voter une subvention de 100 000 dollars à un groupe créationniste pour prêcher la « science chrétienne » dans les écoles de Louisiane. Le « Tea party », la frange la plus extrémiste des parlementaires républicains, bénéficie également de l’attention pécuniaire de Vivendi, Areva, Sanofi, GDF-Suez et du groupe Louis Dreyfus [2].

 

Des dizaines de milliers de dollars sont donc distribués ici et là, parmi les ultra-conservateurs. Et encore ne s’agit-il là que des sommes directement données à un candidat par des entreprises françaises. Si l’on considère les budgets d’ensemble des comités d’action politique (PACs), spécialement créés pour faire transiter les financements privés à but politique, les dépenses totales de ces entreprises hexagonales se portent à 700 000 dollars pour Axa, 644 000 pour Sanofi, 196 000 pour Vivendi ou 163 000 pour Areva.

 

La Société générale, fan de Mitt Romney


La Société générale et BNP-Paribas contribuent à travers les associations professionnelles et par des donations directes. Les deux banques ont par exemple déclaré à la Commission électorale fédérale (FEC) [3] avoir distribué respectivement 218 000 et 32 000 dollars à la campagne de Mitt Romney. Le candidat républicain est, cette fois, le favori des banquiers : ceux de Goldman Sachs lui ont versé près d’un million de dollars, ceux du Crédit suisse un demi-million...

 


Les contributions de campagne des groupes français s’ajoutent à leurs dépenses de lobbying à Washington. Air Liquide, Alstom, ArcelorMittal, Areva, GDF-Suez, Lafarge ou Michelin ont chacune dépensé annuellement entre 600 000 et 1,5 million de dollars ces dernières années pour peser sur des projets de loi relatifs au secteur de l’énergie et du climat. Dans le secteur pharmaceutique, Sanofi bat tous les records hexagonaux, avec 6 à 8 millions de dollars dépensés chaque année. Vivendi, en raison de ses intérêts dans Universal, figure parmi les plus gros contributeurs historiques en terme de lobbying, avec pour objectif quasi exclusif la protection et le durcissement de ses droits de propriété intellectuelle. Le groupe a ainsi dépensé plusieurs millions de dollars en 2011 et 2012 à l’occasion du projet de loi avorté Stop Online Piracy Act (connu sous l’acronyme SOPA).

 

Areva, le nucléaire à tout prix


Une entreprise comme Areva illustre à merveille la continuité entre lobbying et dépenses électorales. Sans surprise, l’équipementier nucléaire concentre la majeure partie de ses dépenses de lobbying – plus d’un million de dollars déclaré par an depuis 2005 – sur les projets de loi relatifs à l’énergie et aux normes de sécurité et de pollution qui pourraient affecter la viabilité des centrales nucléaires. Les dons aux candidats effectués par Areva dans le cadre de la campagne 2012 suivent la même logique. Ils sont versés à des politiciens influents et connus pour leur soutien au nucléaire, qu’ils soient républicains (Fred Upton et Mike Simpson) ou démocrates (Steny Hoyer et James Clyburn). L’entreprise a également organisé des séminaires dans le cadre des conventions républicaines et démocrates pour assurer la promotion du nucléaire [4]. Cette stratégie d’influence, déjà contestable en elle-même, semble désormais justifier toutes les dérives et toutes les compromissions. Comment expliquer qu’une entreprise publique française finance ainsi six congressistes républicains se réclamant du Tea party ?

 

Les contributions déclarées par les entreprises ne sont que la pointe émergée de l’iceberg. Il existe bien des moyens de contourner les faibles règles de transparence qui régissent encore leurs dépenses politiques et électorales. C’est le cas notamment des groupes dits « c4s », acteur émergent de la campagne 2012, et dont l’immense majorité est favorable à la cause républicaine. Contrairement aux « superPACs », ils ne sont pas tenus de révéler l’identité de leurs donateurs et sponsors. C’est le cas d’un puissant réseau néoconservateur et néolibéral : l’American Legislative Exchange Council (Alec), dans lequel Sanofi et Louis Dreyfus ont joué un rôle actif aux côtés de célèbres entreprises états-uniennes.

 

Louis Dreyfus et les « bienfaits du dioxyde de carbone »


L’Alec s’implique activement dans toutes les causes chères à la droite extrême américaine, depuis la répression de l’immigration [5] jusqu’à la dénégation du changement climatique, en passant par la liberté de porter des armes à feu et d’en faire usage à titre préventif. Sur tous ces sujets, l’organisation élabore et promeut des « législations modèles ». L’Alec a ainsi, parmi ses multiples activités, tenté de promouvoir une « législation modèle » sur les gaz de schiste, dont le but à peine caché est d’affaiblir tout moyen de protection de la qualité de l’eau et de maintenir le secret commercial sur la nature des substances chimiques utilisées pour la fracturation hydraulique. Lors de son congrès en 2011, le programme de l’Alec proposait aussi une session sur les « bienfaits du dioxyde de carbone ».

 

Les grands groupes finançant l’Alec ont été ciblés par une campagne citoyenne de grande envergure, Alec Exposed [6], après que les informations fragmentaires existant sur leurs financements aient été recoupées. Pointées du doigt, des dizaines de multinationales nord-américaines, dont Coca-Cola, PepsiCo, Wal-Mart, McDonald’s, ou Kraft Foods, ont annoncé publiquement qu’elles se dissociaient de l’Alec. Côté français, Sanofi, particulièrement actif dans l’Alec, a fini par officialiser son retrait début octobre 2012. Louis Dreyfus affirme également s’être désengagé du lobby.

 

Tout sauf Obama


Les associations professionnelles permettent aussi aux entreprises de soutenir, indirectement, des candidats peu recommandables tout en préservant une apparence vertueuse de neutralité, évitant ainsi de se retrouver la cible de campagnes citoyennes. C’est ainsi que l’association PhRMA, représentant l’industrie pharmaceutique (présidée jusqu’il y a quelques mois par Chris Viehbacher, directeur général de Sanofi), a dépensé 10 millions de dollars lors de la campagne 2010 [7], contre seulement 200 000 dollars deux ans auparavant. En 2012, le secteur de l’énergie, emmené par des groupes comme l’American Petroleum Institute (dont sont membres ArcelorMittal, Technip, Total, Schlumberger et Schneider Electric), montre sa détermination à faire battre Obama en ayant déjà dépensé plus de 150 millions de dollars début septembre, avant même que la campagne officielle ne commence [8] !

 


La principale association professionnelle, l’US Chamber of Commerce, est systématiquement montée au créneau pour s’opposer à toutes les réformes de l’administration Obama, depuis la loi Dodd-Frank sur la finance jusqu’à la réforme du système de santé. Elle s’affiche comme la représentante de l’ensemble des entreprises américaines, mais est surtout déterminée à imposer sa vision néolibérale du monde. En 2012, elle a annoncé qu’elle comptait dépenser au moins 100 millions de dollars, principalement en spots télévisés ciblant indirectement Obama et les candidats démocrates vulnérables au Congrès et au Sénat [9]. La liste des membres et des donateurs de l’US Chamber of Commerce n’est pas publique, mais, là encore, Sanofi occupe un siège dans son conseil de direction. En 2010, une enquête avait révélé que près de 900 000 dollars collectés par la Chambre provenaient d’entreprises étrangères, parmi lesquelles Axa et Sanofi.

 

Des intérêts économiques qui s’accommodent du racisme et de l’homophobie


Déjà, à l’occasion des élections de mi-mandat de 2010, les financements accordés par les huit plus important émetteurs de gaz à effet de serre européens – dont ArcelorMittal, Lafarge, GDF-Suez et Solvay – s’orientaient principalement vers les candidats climato-sceptiques. 35% des contributions cumulées de ces huit entreprises étaient allées à des candidats niant purement et simplement le changement climatique, et 43% supplémentaires à des candidats opposés à toute forme de régulation des gaz à effet de serre, révélait le Réseau action climat Europe. L’ONG y voyait une illustration du double jeu des entreprises concernées, qui s’affichent comme écologiquement responsables, mais ne cessent de miner tout effort de législation ambitieuse sur le climat, que ce soit en Europe ou aux États-Unis.

 

En 2012, au-delà même du sujet central du climat et de l’énergie, l’engagement des entreprises françaises dans la vie politique américaine semble illustrer une complicité plus profonde avec la vision de la société et du monde véhiculée par la droite extrême américaine. L’opposition farouche et quasi religieuse à toute forme de régulation publique des entreprises et à toute forme de redistribution fiscale (exprimée de manière exacerbée aux États-Unis, et plus sourde en France) semble bien valoir quelques compromissions avec l’obscurantisme, le racisme et l’homophobie.

 

Olivier Petitjean

Photo de une : source

 

Sur les élections aux États-Unis, lire aussi :

- Vote électronique : les étranges connexions de Mitt Romney

- Monsanto dépense des millions de dollars pour empêcher l’étiquetage des OGM

Notes

[1] Les premières entreprises françaises en terme de contributions déclarées sont Sanofi (192 500 dollars, à 57% pour des républicains), EADS (168 600 $, à 61% pour des républicains) et Axa (148 500 $, à 50,3% pour des républicains). Suivent Vivendi (89 000 $, à 53% pour des démocrates), Areva (82 000 $, à 67% pour des républicains), Lafarge (65 500 $, à 68% pour des républicains), GDF-Suez (55 000 $, à 68% pour des républicains) et le groupe Louis-Dreyfus (55 000 $, à 90% pour les républicains).

[2] Vivendi en soutient huit, Areva six, Sanofi, GDF-Suez et Louis Dreyfus cinq, Axa trois, ArcelorMittal et Lafarge deux, Arkema, Sodexo, Air Liquide et Michelin un.

[3] Selon le relevé effectué par opensecrets.org le 25 octobre 2012.

[4] Source : arevablog ici et .

[5] Lire cet article.

[6] Initiée par ColorOfChange, un groupe soutenant la participation politique des Noirs américains, la campagne regroupe aujourd’hui des organisations aussi diverses que Greenpeace, le Center for Media and Democracy (actif sur les questions de lobbying et de pouvoir des entreprises), ou encore Common Cause (dédiée à la promotion d’une véritable démocratie citoyenne, transparente et responsable).

[7] Source.

[8] Voir cet article du New York Times.

[9] Lire ici.

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 18:31

Source : Conscience du Peuple

 

* Et voilà, le chat sort du sac!  Cette toile de surveillance aura toute son utilité dans les camps de vacances de la FEMA...
http://u.jimdo.com/www14/o/s040ca728fbdb11b0/img/i017779400462eb42/1300904476/std/bient%C3%B4t-la-puce-rfid-et-son-code-reperable-n-importe-ou-sur-le-globe.jpg

La société Radiant RFID fournira au Bureau de la Sécurité intérieure et de la Protection ( OHSP ) du New Jersey une technologie par radio-fréquences (RFID) pour suivre les personnes évacuées, les animaux, les véhicules de transport d'urgence ainsi que les produits envoyés dans les refuges de l'État.  Cette solution a pour but de répondre à des situations d'urgence telles la météo extrême, les catastrophes naturelles ou tout autre incident, afin d'aider à la réunification des familles.

Radiant's Emergency Management Solution se spécialise dans le "tracking", par le suivi RFID, pour aider les équipes de gestion des urgences qui dirigent des évacuations à grande échelle  et qui assurent le mouvement continu des personnes, des animaux domestiques et des biens sans obliger les gens à donner leurs noms lors de chacun des déplacements.  Le suivi continu permet d'éliminer les lignes, de réduire la répétition des opérations et de garder les familles ensemble en cas d'urgence.

La technologie RFID de gestion des évacuations massives couvre l'État du Texas, de la Caroline du Sud, la ville de Boston, soit environ 18% de la population des États-Unis [il est plus que probable que tous les États adopteront cette mesure].
La compagnie développe ses produits dans les commerces, dans les établissements d'enseignement et dans les institutions gouvernementales.

Source:


Source : conscience du peuple
Un blogger du New Jersey nous rapporte une toute autre version que celle des médias...
* Si l'on croit ce que nous rapporte ce citoyen de Long Beach Island, au New Jersey, les autorités ont évacué des milliers de résidents alors que les dommages sont limités à seulement deux secteurs de l'île.  Selon lui, les conditions de vie ne sont pas compromettantes et ne nécessitent en rien la mise en place de la loi martiale sur le territoire.  Les gens ne peuvent plus rester chez eux, ils ne peuvent pas non plus revenir sur l'île.  Tous sont contraints de loger dans des centres d'urgence opérés par la FEMA et la Croix Rouge.  Les gens sont sans travail, sans argent, totalement dépendants d'un quotidien dicté par les autorités.  Après quelques jours ou quelques semaines de congé forcé dans ces camps, on peut penser que des soulèvements se produiront puisque les vacances annoncées pourraient durer pendant quelques mois ...

Im from long beach island nj i stayed for the storm and left a couple days after.... there was barely any damage there just in 2 seperate parts of the island and everything is fine now there is no dangerous conditions.

They are saying they wont be letting people return to there homes for 2 months.

What the mother fuck i live and work there i only have 300 dollars and there is NO FUCKING AID AVAILABLE TO ME i have applied with fema and a sba loan and they just say wait for us to contact you.

The only aid is to go stay at a shelter well fuck that femas budget is how many hundreds of billions?? red cross gets how many billions donated to it?? and the best they have for me is to go stay on a used cot thats been cleaned since the last person used it?

Thats wonderful your stopping me from going to my house... stopping me from working and have no financial aid for me?? just a used fucking cot???

Now i know why guns are illegal.

And btw fema and red cross aint doing fucking shit for recovery its all people that live around here DOING EVERY FUCKING THING LITERALLY THE ONLY THING ANY AGENCY IS DOING IS PROVIDING USED COTS TO SLEEP ON THAT HAVE BEEN CLEANED.

Like i said now i realize why guns are illegal gives them power to do whatever the fuck they want and u cant do shit about it.
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Citation

« Il fut débattu puis décidé que la peur devrait être propagée et entretenue au niveau mondial afin que l’attention reste cristallisée sur le négatif tout en empêchant l’expression positive de l’authenticité.

 

Tandis que les gens deviendraient de plus en plus craintifs et manipulables, leur capacité à penser librement et à exprimer leur authenticité décroîtrait.

 

Le contrôle de l’esprit interdisant clairement toute expression de l’authenticité, l’évolution de l’esprit humain diminuerait ainsi en même temps que la liberté de penser, lors que celle-ci fait l’objet d’un continuel bombardement alliant terreur et négativité. »

 

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