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1 juillet 2012 7 01 /07 /juillet /2012 13:23

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Ce reportage nous emmène à la découverte des Externsteine, près de Horn-Bad Meinberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne). Située au cœur de la Plaine Saxonne, à 80km de Hanovre, cette formation rocheuse naturelle se compose de sept grands rochers principaux d’environ 30 mètres, constitués de grès et dominant un petit lac bordé par la forêt de Teutoburg. Le son nom Externsteine viendrait de la déformation de « Eckensternensteine », qui signifie « pierres des étoiles d’angle ». Il est probablement à mettre en relation avec la fonction astronomique du site, qui servit d’observatoire solaire durant le néolithique, bien que cette hypothèse soit aujourd’hui réfutée par les archéologues.

Les Externsteine occupent une place privilégiée dans la tradition spirituelle des Allemands, au même titre que Stonehenge dans celle des Britanniques. Le cœur du monde Germanique bat en effet dans ces lieux imprégnés de croyances païennes, de légendes guerrières et de récits mythologiques. S’y côtoient les souvenirs du chef de guerre Chérusque, Arminius, qui extermina les légions de l’empereur Auguste au IXe siècle avant J.-C., ceux de Charlemagne, le puissant empereur des Francs, qui s’empara par surprise du site en 772 et contribua à sa christianisation, ainsi que ceux des Nibelungen, de Wotan, ou encore de la Lorelei, une nixe dont les chants magiques attiraient les navigateurs du Rhin vers un sort funeste.

Dans ce décor de contes de fées, l’équipe de l’émission « Xénius » a posé ses bagages le temps d’une plongée érudite aux origines des légendes et des mystères géologiques qui entourent ces rochers dont les reliefs tourmentés évoquent l’aspect ruiniforme d’un temple fantasmagorique.

 

 

 

 


. Rügen, ou les falaises du dieu Svantovit

Avant de plonger dans le vif du sujet, le reportage nous invite à effectuer un petit détour du côté de l’île de Rügen, dont les impressionnantes falaises de craie font figure de curiosité géologique, au même titre que les barres rocheuses des Externsteine, alimentant nombre de mythes et de légendes dont les origines se perdent dans la nuit des temps.

Située au large de la côte de la Mecklembourg-Poméranie occidentale dans la mer Baltique, l’île de Rügen est la plus grande île d’Allemagne avec une superficie de 935 km². Peuplée depuis 4000 ans avant J.-C., on sait peu de choses sur ses premiers habitants, les Ruges, qui quittèrent les îles entre le IIe et le VIe pour aller s’établir dans l’actuel nord de l’Italie. A partir du VIIe siècle, les Ranes, un peuple slave, vint s’établir sur l’île. Au Moyen-âge, ils devinrent une grande puissance de la mer Baltique, à la fois habiles marchands et redoutables pirates.

Les falaises de l’île leur servaient de lieu de culte. En ce lieu magique, ils venaient offrir une partie de leur butin au dieu Svantovit, divinité quadricéphale associée à la guerre. Un temple fortifié se dressait alors au sommet des falaises, lieu sacré autour duquel s’organisait le culte du dieu. Les Ranes régnèrent sans partage sur l’île de Rügen jusqu’au XIIe siècle, mais en 1168, leur territoire fut envahi par l’armée danoise, commandée par Valdemar Ier et l’évêque de Roskilde Absalon. Occupée, Rügen fut alors christianisée.

850 ans plus tard, les vestiges du temple de Svantovit, situés à Cap Arkona, à la pointe nord de l’île constituent l’une des principales attractions touristiques de Rügen. Mais le battement incessant des vagues a fragilisé la base des falaises, qui menacent de s’effondrer, mettant en péril de patrimoine archéologique. Un survol aérien du site permet de distinguer nettement une partie du mur d’enceinte de 6 mètres de hauteur qui entourait l’édifice, mais le reste a disparu. Les relevés du tracé de la côte effectués sur plusieurs décennies montrent qu’en l’espace de 150 ans, les falaises ont reculé de 50 mètres. Le temple de Svantovit, dont on peut estimer l’emplacement, a donc depuis longtemps sombré dans les flots de la Baltique.

La catastrophe archéologique qui est en train de se produire s’explique par l’extrême friabilité des falaises crayeuses de Rügen. Leur formation géologique remonte à environ 70 millions d’années. Le climat qui régnait alors était similaire à un climat tropical ; on peut le comparer à celui des Bahamas actuels ou de la grande barrière de corail Australienne. Ce terrain est constitué de minuscules particules, appelées coccolites, qui proviennent d’algues calcaires. Dans certains endroits, ces organismes microscopiques se sont transformés en marbre sous l’effet de la pression géologique, mais dans la région de Cap Arkona les couches supérieures de terrain ne les ont pas suffisamment comprimés pour qu’ils durcissent.

D’autres dépôts sédimentaires montrent que ces falaises se trouvaient autrefois immergées. Ces lignes noires qui strient la craie blanche sont constituées de silex, une roche dure formée par la fossilisation de certains animaux marins. La formation de l’île a eu lieu au cours des trois dernières grandes périodes glaciaires. Elle est le résultat de la poussée géologique exercée par grands glaciers scandinaves ; en descendant du nord, d’immenses langues de glace ont littéralement soulevé le sol marin, donnant à Rügen sa forme actuelle. Toute la côte est ainsi constituée de ce fond marin repoussé en altitude et aujourd’hui rongé par les forces de la nature.

La menace vient aussi bien du haut que du bas. Les couches superficielles sont fragilisées par l’érosion due à l’eau qui s’infiltre dans la roche poreuse et provoque son éclatement lorsqu’elle gèle ; la base des falaises est quant à elle victime des coups de boutoir incessants de la Baltique, qui sape sans relâche la roche crayeuse. Face à cette double agression, les scientifiques estiment que la côte recule d’environ 30 centimètres par an, soit 30 mètres par siècle. Devant l’urgence de la situation, les autorités se sont lancées dans une vaste campagne de travaux destinés à préserver ce patrimoine archéologique ; toutefois une importante partie du site de Cap Atkona a déjà été engloutie par la mer Baltique, preuve que même les lieux consacrés aux dieux ne peuvent rien face à la Nature toute puissante.

. Site naturel exceptionnel

Après cette escapade dans l’île de Rügen, retour aux Externsteine pour une petite leçon d’étymologie sur la signification de ce nom en compagnie de Stephan Radeck, responsable du site. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le nom « Externsteine » ne vient pas du latin « externus », « rocher de l’extérieur », ou « rocher lointain », mais d’un mot germanique, « arc », signifiant « pointu ». Ce terme aurait alors donné « egg » en bas-allemand, qui désigne le bord d’une montagne ou une crête rocheuse. Les explications données sont cependant un peu courtes et laissent le spectateur dans l’expectative.

De l’étymologie nous passons ensuite à la géologie pour apprendre comment se sont formées les Externsteine. Celles-ci seraient nées de soubresauts géologiques qui se sont produits il y a environ 130 millions d’années. A l’époque, toute cette région d’Europe Centrale était recouverte par une vaste mer de faible profondeur ; environ 50 millions d’années plus tard s’est produit un phénomène connu sous le nom de « plissement saxonien », qui a créé la zone correspondant à l’actuelle forêt de Teutoburg ainsi que ses trois massifs rocheux. Les Externsteine sont constituées de grès, c’est-à-dire de sable de cette ancienne mer qui a été soulevé en blocs verticaux. Cette spécificité naturelle a engendré les reliefs tourmentés des Externsteine, qui donnent l’impression de jaillir du sol, comme s’ils avaient été façonnés par une divinité chaotique. De là vient sans doute l’attrait que ces pans de roche ont toujours exercé sur l’imaginaire des hommes, prompts à peupler des endroits extraordinaires de créatures légendaires ou surnaturelles. Aujourd’hui encore les Externsteine attirent, parmi leurs 500 000 visiteurs annuels, un certain nombre d’individus atypiques : adeptes des religions de la Terre, druides, chamanes, et même sorciers ou sorcières…

. Fascinante géologie

A l’image des Externsteine, il existe d’autres endroits du globe où l’on peut lire l’histoire géologique de la terre à ciel ouvert. Ces paysages imposants donnent l’impression d’avoir toujours existé alors que les forces de la nature n’ont pas cessé de les remodeler au cours des millénaires. C’est le cas d’Heligoland (Helgoland en Allemand), un archipel d’Allemagne situé dans le Sud-Est de la mer du Nord. Là où les îles se dressent aujourd’hui se trouvait autrefois un désert rouge.

Un bond de 400 millions d’années en arrière nous permet de percer les mystères de cette formation géologique. A cette époque, l’Allemagne actuelle est divisée en deux morceaux qui se trouvent… à l’équateur ! Entre les deux, des sédiments qui se déposent au fond de l’océan formeront par la suite le schiste que l’on trouve aujourd’hui dans certains endroits comme la vallée du Rhin. Poussées par la tectonique des plaques, les deux parties de l’Allemagne se rapprochent l’une de l’autre au fil des millénaires. Leur collision va soulever le fond marin, qui forme alors une chaine de montagnes, appelée chaine hercynienne ; les falaises de schiste que le Rhin a dégagées sont les vestiges de cet ancien massif montagneux.

A force de se souder, les masses de terre forment il y a environ 260 millions d’années le supercontinent appelé « Pangée » par les géologues. En certains endroits, la croute terrestre qui s’enfonce ouvre le passage à la mer, comme dans le nord de l’Allemagne. Sous le climat chaud de cette époque, la mer s’évapore ensuite progressivement en laissant d’immenses dépôts de sel. Au fil des millions d’années qui suivent, l’aspect de l’Allemagne continue de se transformer ; le vent et les précipitations érodent de grandes parties de la chaine hercynienne et des dépôts de craie rouge viennent recouvrir les couches de sel. Les traces de cette formation géologique sont particulièrement visibles à Heligoland ; le gré qui forme les îles de l’archipel a jailli il y a 240 millions d’années sous l’effet d’une « poussée » des couches de sel, plus légères, sous les autres sédiments. Le gré fut alors littéralement soufflé vers le haut, provoquant la formation des îles que l’on peut voir à Heligoland.

Un autre événement géologique de grande ampleur vient compléter le tableau de cette époque : la plaque continentale Africaine dérive vers le nord et entre en collision avec l’Europe. Ce choc soulève la chaine des Alpes, constituée des fragments des deux plaques qui se sont imbriquées l’une dans l’autre et d’une partie des fonds marins. Et il y a environ 2 millions d’années commence la dernière grande période de glaciation ; sous la poussée des glaciers qui descendent du nord, le paysage est littéralement raboté. La plus grande plaine du nord de l’Europe, qui comprend le site des Externsteine, est le résultat de cette conjonction de phénomènes géologiques qui se sont déroulés sur des millions d’années.

. Figures légendaires : le Diable et la Lorelei

Si la géologie permet d’expliquer l’apparence singulière d’un site comme celui des Externsteine, il n’en reste pas moins que celle-ci a alimenté bon nombre de légendes et de mythes. Un gros rocher posé en équilibre au sommet d’un python aurait ainsi été posé là par le Diable en personne. On raconte en effet que Satan aurait voulu empêcher les moines d’une abbaye voisine de construire une chapelle sur le site des Externsteine en les écrasant sous un gigantesque morceau de roche. Mais face à la menace de Lucifer, les religieux brandirent leur ostensoir. Ébloui par l’objet sacré, le Diable manqua alors sa cible, envoyant son projectile s’écraser au sommet du python, où on peut le voir aujourd’hui encore.

Non loin du site des Externsteine, dans la vallée du Rhin, un autre rocher alimente une légende célèbre : celle de la Lorelei, une nixe (nymphe) dont les chants magiques attiraient irrésistiblement les marins et causaient leur perte. Son fameux rocher, qui attire chaque année près de 100 000 touristes, culmine à 132 mètres au-dessus du Rhin à proximité de Sankt Goarshausen (Allemagne). Des textes du IXe siècle mentionnent déjà cet emplacement pour ses caractéristiques géographiques ; il s’agit en effet de l’endroit le plus étroit du fleuve entre la Suisse et la mer du Nord. Cependant, aucun de ces textes anciens ne fait allusion à l’ensorcelante jeune fille au chant de sirène. On y trouve en revanche des indications étymologiques permettant d’élucider la signification de son nom : « lei » signifiant rocher, et « lore » étant un ancien mot Allemand pour évoquer l’écho. A cet endroit, le cours très encaissé du Rhin réunit en effet les conditions idéales pour renvoyer les sons.

Mais il y a plus de 2 millions d’années, le fleuve courait encore dans une vallée large et plate. Avec les périodes glaciaires, le niveau de la mer a fortement baissé ; la pente du lit du Rhin s’est alors accentuée et la vitesse de son courant a considérablement augmenté, contribuant à creuser un profond sillon au milieu des falaises de schiste. Conséquence de cette formation géologique : des barres rocheuses affleurant la surface de l’eau rendent certains endroits du Rhin particulièrement périlleux à la navigation, notamment dans le secteur du rocher de la Lorelei. Des textes du Moyen-âge évoquent les disparitions mystérieuses de navires qui furent engloutis dans les profondeurs du fleuve ou aspirés par des failles souterraines. Si le surnaturel prédomine dans ces récits, aucune mention de la Lorelei n’y est cependant faite ; il faut donc trouver ailleurs l’origine de sa légende.

Et pourquoi pas au XIXe siècle ? A cette époque, le regard sur le Rhin change du tout au tout sous l’influence du courant romantique. C’est dans ce climat d’exaltation du passé légendaire que le poète rhénan Clemens Brentano (1778-1842) crée le personnage de la Lorelei dans l’une de ses œuvres, Godwi oder Das steinernde Bild der Mutter (Godwi ou la sombre image de la mère). Sous sa plume, elle apparaît comme une magicienne qu’un chagrin d’amour pousse à se jeter dans le Rhin. Repris quelques années plus tard par le poète allemand Heinrich Heine (1797-1856), le personnage de la Lorelei (Die Lore-Ley), se diffuse alors à toute vitesse dans l’imaginaire populaire. Sur le plan historique, cette figure féminine magique vient donner une forme concrète à ce qu’on ne savait pas expliquer autrement jusqu’ici que par d’obscures légendes. Sur le plan symbolique, elle incarne la beauté et la dangerosité de la Nature ; son chant ensorcelant est celui du Rhin lui-même, à la fois source d’émerveillement et de terreur pour les hommes. Loin de ce que l’on croyait au départ, les origines de la Lorelei ne se perdent donc pas dans la nuit des temps ; il s’agit d’un personnage littéraire fabriqué de toutes pièces et transformé en figure légendaire. Une « invention marketing » du XIXe siècle en quelque sorte.

. De l’Irminsul au IIIe Reich

Le site des Externsteine réserve d’autres mystères. En s’y promenant, on rencontre ainsi diverses niches ainsi que des gravures païennes, sculptées dans la pierre et mélangées à des graffitis et à des signes d’indubitable matrice chrétienne. En outre, on peut encore aujourd’hui visiter les cellules creusées des moines qui occupèrent certaines de ces structures. Il s’agit de petites alvéoles dépouillées sans aucune concession aux commodités, qui témoignent d’une volonté de purification à travers une discipline ascétique de fer. Les moines modifièrent aussi les inscriptions et les bas-reliefs déjà présents, en les adaptant à la figure du Christ, la nouvelle lumière du monde, nouveau "soleil invincible".

Le Dr Michael Zelle, archéologue et directeur du musée d’archéologie local, évoque les différentes fonctions attribuées au site au cours des siècles. On sait que celui-ci était déjà fréquenté au paléolithique, mais les hommes venaient simplement s’y abriter du mauvais temps quand ils chassaient. Des pointes de lances retrouvées au cours des fouilles archéologiques attestent de cette utilisation en tant que refuge de chasse. Les époques suivantes sont beaucoup plus floues, aucun indice archéologique ne permettant de connaître précisément le rôle dédié aux Externsteine.

La chronologie redevient lisible à partir de la période chrétienne, des motifs religieux sculptés dans la roche permettant d’affirmer que les Externsteine étaient alors utilisées comme lieu de culte. Mais il semblerait que ces gravures aient recouvert d’autres motifs beaucoup plus anciens, ce qui laisse supposer d’une utilisation antérieure à des fins religieuses, probablement dans le cadre de cultes païens.

Sous le IIIe Reich, le site fut récupéré par la propagande nazie, préoccupée de donner un passé grandiose à l’Allemagne en associant – de manière totalement arbitraire, il faut le rappeler – l’histoire du peuple Allemand aux mythologies nordiques. C’est ainsi que certaines parties des Externsteine furent ornées de fresques représentant l’Irminsul, l’arbre Monde, ou « pilier du monde » de la cosmogonie germanique, qui symbolise l’union de l’Homme et du Cosmos. Selon l’Edda scandinave, c’est à cet arbre que Wotan, équivalent germanique d’Odin, resta suspendu neuf jours et neuf nuits en sacrifice, et qu’il y apprit le secret des runes avant d’être ressuscité.

Juste à côté de ce bas-relief se trouve une ouverture menant à un ensemble de grottes creusées à l’intérieur des barres rocheuses. L’analyse de la suie couvrant les parois à permis de faire remonter les plus anciennes au VIIIe siècle. Plus haut se trouve l’un des endroits les plus mystérieux du site : la salle haute. Des chercheurs de l’université de Bochum ont calculé qu’au moment du solstice d’été les rayons du soleil passent droit à travers un orifice creusé dans l’une des parois de cette pièce pour frapper le pan de mur opposé. Cette particularité pourrait laisser supposer que le site a pu servir d’observatoire solaire à un moment donné de son histoire, mais les archéologues restent prudents. La présence d’une abside, d’un autel et d’une ébauche de salle attenante à celui-ci correspondent en effet à ce que nous connaissons des chapelles chrétiennes du Moyen-âge.

. Le roi pétrifié du Watzmann

Pour finir, nous effectuons un dernier détour par le Watzmann, qui avec 2 713 m d’altitude est le plus haut point de la région de Berchtesgaden, en Bavière. La légende veut que les différents pics qui forment cette chaîne montagneuse soient le cruel roi Watzmann, sa femme et ses enfants changés en pierre. Ainsi, de gauche à droite sont alignés le Watzmannfrau (La Femme Watzmann), les enfants et le grand Watzmann, composé des sommets les plus importants du massif, comme une famille qui serait en rang. L’histoire raconte que le roi et les siens répandaient la peur et l’effroi parmi les paysans de la région, jusqu’à ce que la femme d’un malheureux villageois que Watzmann était en train de battre à mort jurât que par la volonté de Dieu ils seraient tous transformés en pierre. Aussitôt, la terre s’ouvrit, cracha du feu et pétrifia Watzmann et sa famille.

Aujourd’hui, c’est surtout la pureté de son eau qui fait la réputation de cette région. Cette eau est le résultat d’une étonnante caractéristique géologique, en effet la vallée qui alimente Berchtesgaden est recouverte d’une couche de gravier de 250 à 300 mètres d’épaisseur faisant office de gigantesque filtre naturel. Cet immense lit de gravier est dû à l’histoire géologique particulière du Watzmann. Il y a 30 millions d’années, quand les Alpes se sont soulevées, la région n’était composée que d’une seule et même formation rocheuse, avec comme sommet principal l’ancien fond marin composé de sédiments calcaires durs. Avec le temps, les éléments ont non seulement érodé et creusé ce sommet pour y découper l’actuelle vallée, ils ont aussi entamé une roche plus tendre : la dolomite. Particulièrement friable, celle-ci s’est décomposée en une multitude de fragments pour former le plus vaste lit de gravier du nord des Alpes. Au printemps lorsque la neige fond, l’eau ruisselle à travers ce filtre naturel avant de descendre dans la vallée, débarrassée de toutes ses impuretés.

Cette visite nous a donné un double aperçu des légendes qui entourent le site des Externsteine et des données purement géologiques qui racontent l’origine de sa formation. Si la science nous a apporté un certain nombre de réponses, elle a cependant conservé leur part d’ombre et de mystère aux histoires et aux mythes inspirés par ces lieux, permettant à ceux-ci d’enflammer notre imagination, tel le chant ensorcelant de la Lorelei jaillissant depuis le sommet de son rocher.

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Citation

« Il fut débattu puis décidé que la peur devrait être propagée et entretenue au niveau mondial afin que l’attention reste cristallisée sur le négatif tout en empêchant l’expression positive de l’authenticité.

 

Tandis que les gens deviendraient de plus en plus craintifs et manipulables, leur capacité à penser librement et à exprimer leur authenticité décroîtrait.

 

Le contrôle de l’esprit interdisant clairement toute expression de l’authenticité, l’évolution de l’esprit humain diminuerait ainsi en même temps que la liberté de penser, lors que celle-ci fait l’objet d’un continuel bombardement alliant terreur et négativité. »

 

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