Pour des millions de personnes dans le monde entier, les montagnes sont des sources d’inspiration spirituelle, de guérison et de régénération. Il en est ainsi du Kailas en Himalaya qui est une montagne sacrée pour des millions d’hindouistes et de bouddhistes, du Sinaï au Moyen-Orient pour les juifs et pour les chrétiens ou du Kilimandjaro en Tanzanie pour les Masai.
Le symbolisme de la montagne
Dominant le monde des hommes et s’élevant jusqu’au ciel, la montagne symbolise, pour tous les peuples, la proximité du monde
spirituel ou divin. La montagne est plus précisément le point de rencontre entre le ciel et la terre et symbolise de ce fait le centre du monde, apparaissant comme telle dans de nombreuses
traditions. Rencontre du ciel et de la terre, elle est demeure des dieux et terme de l’ascension humaine. La montagne est donc symbole cosmique : elle est à la fois le centre et l’axe du
monde. Vue d’en haut, elle est perçue comme la pointe d’une verticale, au centre du monde. Vue d’en bas, elle est aussi l’axe du monde, mais dans le sens d’une échelle, d’une pente à
gravir.
Les pèlerinages en direction de montagnes sacrées symbolisent le détachement progressif de la sphère quotidienne de l’homme et son
élévation spirituelle. L’ascension de la montagne symbolise une élévation vers le Ciel, un moyen d’entrer en contact avec la divinité, comme un retour au principe, à l’origine. Les volcans, tout
particulièrement, sont considérés comme des lieux de passage mystérieux vers le monde surnaturel.
Les montagnes sacrées ou encore celles où Dieu s’est révélé aux hommes (les monts Fujiyama, Elbrouz, Sinaï, Thabor, Carmel, Kailash,
Olympe…) sont souvent des symboles de la puissance divine et sont représentées comme telles dans les arts plastiques. Ce sont le plus souvent des montagnes axiales. Les plus connues dans le monde
sont le Mont Meru en Inde, le K’ouen-louen en Chine, le Fuji-Yama au Japon, l’Olympe grec, le Potala tibétain, le mont Thabor en Palestine, le Montagne de Kaf de l’Islam, la colline de l’Occident
à Thèbes en Egypte.
Ces montagnes sont le séjour des dieux. Dans la Bible, le mont Sinaï est la montagne sacrée par excellence car c’est là que Dieu
apparut à Moïse.
Les Immortels de la religion taoïste s’élevaient au Ciel du sommet d’une montagne et les messages destinés au Ciel étaient disposés à
ce sommet.
Mont Juji-Yama | Mont Olympe |
La Kaaba | Mont Thabor |
Des pélerinages en montagne sont organisés dans le monde entier. Au Japon, quelque 200 000 pèlerins escaladent chaque année le mont
Fujiyama ou viennent faire des sacrifices dans l’un des innombrables sanctuaires shinto qui se trouvent au pied de la montagne.
La tradition islamique considère que l’endroit le plus haut de la terre est la Kaaba de La Mecque puisque l’Etoile polaire se trouve
exactement au-dessus, au centre du Ciel.
Dans le Mexique précolombien, les pyramides sur lesquelles étaient érigés les temples étaient comme des montagnes artificielles
reliant le Cie et la terre, parfaitement orientées selon les points cardinaux.
Le sommet de la montagne symbolise les qualités supérieures de l’âme ainsi que le destin de l’homme, une fois unis son ciel et sa
terre. C’est le terme de l’évolution humaine, une fois l’homme conduit au sommet de son développement. C’est cette idée que l’on trouve avec le mot Acropole qui désigne la cité haute, le lieu où
sont construits les temples ou demeures de l’esprit.
Gravir sa propre montagne intérieure, c’est concilier les principes opposés qui luttent en soi-même, René Guénon nous enseigne que la pyramide et la caverne cosmique sont susceptibles d'être symbolisées par deux triangles inversés, le premier
contenant le second. La pyramide (ou la montagne) représentée par le triangle pointant vers le haut évoque le monde supra-cosmique et son Principe, figuré par le sommet. La caverne cosmique est
assimilée au triangle pointant vers le bas, et symbolise la manifestation du Principe terrestre ici-bas.
Source : Bibliothèque maçonnique sur equi-noxe
La montagne de Sulaiman-Too domine le paysage de la vallée du Fergana et forme l’arrière-plan de la ville de Osh, qui fut au Moyen Âge l’une des plus grandes cités de cette vallée fertile située au croisement d’importantes routes de la soie d’Asie centrale, et Sulaiman-Too était un repère pour les voyageurs.
Pendant au moins un millénaire et demi, Sulaiman-Too a été vénérée comme montagne sacrée. Ses cinq pics et ses flancs abritent une vaste assemblée d’anciens lieux de culte et de grottes ornées de pétroglyphes, tous reliés entre eux par un réseau d’anciens chemins, ainsi que par des mosquées plus tardives. La montagne est un paysage spirituel exceptionnel qui reflète à la fois des croyances islamiques et pré-islamiques, en particulier le culte du cheval. Sulaiman-Too correspond étroitement aux images iconiques de l’univers de l’Avesta et des traditions védiques : une montagne isolée, avec un pic en dominant quatre autres, se dressant au milieu d’une grande vallée fluviale, entourée par d’autres montagnes dans le paysage.
La riche concentration de vestiges matériels des pratiques culturelles des époques pré et post-islamiques préservés sur la montagne et sa forme « idéale » en font l’image la plus complète d’une
montagne sacrée en Asie centrale.
Sulaiman-Too présente un témoignage exceptionnellement vivant de traditions de culte de la montagne fortes et plurimillénaires, que l’islam a absorbées avec succès. Cela a eu une incidence profonde sur une grande partie de l’Asie centrale.
© UNESCO/David Trilling |
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La Montagne Sacrée, devenue un site de l'Unesco, abrite le Musée de la ville d'Osh |
L’authenticité de la montagne, de ses lieux de culte, de ses usages et de ses fonctions est incontestable, malgré les nombreuses interventions qu’elle a subies ces cinquante dernières années. Toutefois, puisque les associations sacrées de la montagne sont liées à sa forme spectaculaire, surplombant la plaine environnante, elles sont très vulnérables aux nouveaux développements qui ont lieu aux pieds de celle-ci. Pour protéger sa majesté, sa spiritualité, sa cohérence visuelle et son environnement, et donc l’authenticité du bien dans son ensemble, une grande vigilance sera requise dans l’application de la protection de son environnement.
Phnom Kulen est la montagne sacrée des khmers. Elle est située à 50 Km de Siem Reap et domine la plaine où se trouvent les
grands temples. Les rivières, qui coulent à Angkor, prennent leurs sources dans cette montagne.
C'est dans ce site naturel, très étendu et facilement défendable, qu'est né le royaume khmer en 802 proclamé par le Roi Jayavarman II
qui a rendu son pays indépendant de la tutelle de Java.
Au sommet de la montagne, une petite pagode construite au sommet d'un rocher (487 m) abrite un Bouddha couché, qui est devenu un lieu
de pèlerinage pour les Cambodgiens.
D'anciens temples khmers en ruine datant du IXème siècle sont visibles au bord de la rivière qui prend sa source.à
proximité.
Dans le lit de la rivière, à proximité de la source, les anciens khmers ont sculpté des linga (représentations symboliques de Shiva)
et des figures de Vishnou allongé sur le serpent Ananta. C'est en coulant sur les linga que l'eau devient sacrée.
Kbal Spean, la rivière aux mille Linga, se trouve en pleine forêt à 18 Km du temple Banteay Srei.
Les rochers du lit de cette rivière ont été sculptés : Vishnou (allongé), Shiva, son épouse Uma y sont représentés ainsi que des centaines de Linga. Le Linga (phallus dressé) est une représentation de Shiva très fréquente dans les temples khmers de l'époque angkorienne. |
La rivière aux mille Linga (Kbal Spean, Phnom Kulen) |
Ruines d'un temple khmer (Phnom Kulen) |
Ce site, qui est classé parc naturel, comprend plusieurs cascades et des espaces de détente qui sont fréquentés par les Cambodgiens
durant leurs loisirs. Une route privée en très mauvais état et payante pour les étrangers (20$) permet d'accéder au plateau mais il est recommandé de ne pas sortir des sentiers car le territoire
n'a pas été complètement déminé.
Hors des circuits touristiques en raison de sa distance aux hôtels de Siem Reap et des difficultés d'accès, Phnom Kulen est très peu
visité par les étrangers et ne figure pas dans la plupart des guides sur le Cambodge alors qu'il est classé au patrimoine mondial.
Arunachal, la montagne sacrée de Tiruvannamalai est assimilée à un Lingam. Ici Shiva s’est manifesté en une colonne de feu - lingam de lumière- lors de la fameuse dispute entre Brahmâ et Vishnu pour savoir lequel est le plus grand. Arunachal en est la rémanence, c’est un haut lieu de pèlerinage de l’Inde du sud.
Les pèlerins visitent le temple, mais ne repartent pas avant d’en avoir fait le tour de la montagne, pieds nus, comme se fait tout pèlerinage hindou. Selon le jour où on l’accomplit, les bienfaits sont différents : obtenir des descendants pour des couples stériles ou obtenir la libération si on le fait un dimanche, atteindre l’état de Shiva si c’est un lundi, être libre de la pauvreté un mardi, exceller dans l’étude des védas un mercredi, atteindre l’état des Devas un jeudi, obtenir la grâce de Vishnu un vendredi, la grâce des neufs planètes si c’est un samedi. Cela peut paraître dérisoire à nos esprits éclairés par les Lumières, mais la foi avec laquelle les pèlerins accréditent ces affirmations est impressionnante.
Leur philosophie de vie est "le monde est tel que je le pense, je le crée en permanence." Devant une telle cohérence entre actes et pensée, l’on ne peut qu’éprouver du respect. Après le bain rituel, ils vont se recueillir au temple, s’enduisent le front de cendre résultant du feu offert à Shiva, se rendent à la porte Est et partent vers le Sud pour un circuit d’environ 14 km. Ainsi le temple est laissé sur la droite, côté pur du corps. Huit lingams, beaucoup de temples et d’ashrams se trouvent sur la route.
La montagne d'Arunachala est à l'Inde du Sud ce que le mont kailash est au Tibet. Situé à Tiruvannamalai, dans le Tamil Nadu, cette colline sacrée depuis des temps immémoriaux est dédiée à Shiva. Nous devons de mieux la connaître à la grâce et à la présence d'un Maître bien connu en Occident, Sri Ramana Maharshi, qui vécut dans certaines de ses grottes et y fonda un ashram.
Véritable mandala universel, elle est l'objet d'un fantastique rituel de circumambulation (pradakshinâ) jalonnée de temples, de sanctuaires, de bassins sacrés, de chapelles ainsi que de huit lingas indiquant les huit directions de l'espace à transcender.
La pradakshinâ de quatorze kilomètres a pour dessein de permettre au chercheur de vérité d'unifier en lui-même le monde où s'accomplit sa discipline et Dieu symbolisé par la lumière divine irradiant du cœur de la montagne. Les sages qui depuis des temps anciens ont pratiqué leurs ascèses et ont établi leur demeure dans ses grottes marquent d'un sceau d'authenticité ce haut lieu tout à fait exceptionnel où les conditions de la réalisation du Soi sont particulièrement présentes.
Au coeur de l'Australie, à cinq cent kilomètres d'Alice Springs, se trouve
le symbole du pays, un monument naturel célèbre dans le monde entier : Ayers Rock, connu aussi sous le nom aborigène d'Uluru.
Cet énorme monolithe de grès rouge, posé au milieu du désert du « Red Centre » comme une île sur la mer, est d'une beauté époustouflante : c'est d'ailleurs le site le plus photographié d'Australie, particulièrement au lever et au coucher du soleil, quand le rocher se couvre d'une lumière flamboyante.
Il s'agit sans doute de la plus vieille montagne du monde. Le premier européen à l'avoir découvert en 1872 est Ernest Giles, un explorateur né en Angleterre, qui émigra en Australie à l'âge de
quinze ans. Ce qu'il prend pour une colline est identifié l'année suivante comme un immense rocher par l'explorateur anglais William Gosse. Le site est baptisé Ayers Rock, en hommage à Sir Ayers,
alors premier ministre de l'Australie Méridionale, qui finança l'expédition de Gosse. Neuf kilomètres de circonférence, trois cent quarante huit mètres de haut, trois mille six cent mètres de
long pour deux mille quatre cent de large : Ayers Rock est le plus gros rocher au monde, un site unique inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
La montagne d'Uluru est une montagne sacrée pour les aborigènes, qui vivent sur le site depuis des millions d'années, comme en témoignent les peintures retrouvées dans certaines grottes. Ayers Rock fournissait les conditions idéales à l'implantation humaine : de l'eau, une faune et une flore abondante, des grottes pouvant servir d'abris. Les aborigènes, avant l'arrivée des européens, menaient là une vie nomade traditionnelle, rythmée par les saisons, se déplaçant en petits groupes familiaux.
Au début du XXème siècle la zone est déclarée réserve aborigène, ce qui fait d'elle un sanctuaire pour les populations d'origine, sanctuaire où les européens ont interdiction de pénétrer. Malgré cela de petits groupes (missionnaires, aventuriers) continuent à visiter la montagne, mais le tourisme ne commence à se développer réellement que dans les années cinquante. En 1985, les territoires d'Uluru sont restitués aux aborigènes : ce sont eux qui gèrent le site, à la condition qu'ils autorisent les visites touristiques. Certaines zones, sacrées, sont interdites aux visiteurs.
Pétroglyphes |
Pétroglyphes |
Source d'eau au pied d'Uluru |
Hua veut dire fleur. Shan c'est la montagne. Mais on l'appelle aussi « main d'immortel », ceci étant lié à ses cinq sommets tendus vers le ciel.
Hua Shan est un des cinq massifs sacrés de la Chine, sites privilégiés des Empereurs lors de leurs intronisations. Ils devaient s'y
rendre au moins une fois pendant leur règne, à défaut ils devaient dépêcher une délégation pour confirmer leurs mandats célestes.
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Les impressionnants pics de granit de Hua Shan sont situés à environ 120 km de Xi'an, et culminent à 2200 m d'altitude. Hua Shan est l'une des 5 montagnes sacrées (célèstes) de la Chine. D'en haut, l'on peut observer au loin la plaine chinoise.
The famous Chess Pavillion viewed from a neighboring peak. © 2000 - 2006 Rebecca Kali |
Le site est extrêment peu fréquenté par les touristes occidentaux, mais très fréquentés par les Chinois, et la montagne très escarpée par endroit a conduit les autorités chinoises à en limiter la fréquentation quotidiennes afin de réduire risques de chutes accidentelles et mortelles. Certains chemins nécessitent parfois de grimper presque verticalement, et des chaînes sont toujours disponibles tout du long, sur lesquelles il est nécessaire de bien s'agripper! C'est d'ailleurs pour cela qu'à l'arrivée du téléphérique sont vendus des gants sommaires et très utiles.
On trouve dans le Pays Cathare une bien étrange montagne connue sous le nom de Bugarach qui culmine à 1230 mètres et qui ne se situe pas très loin de Rennes-le-Château.
Le pic de Bugarach est considéré comme haut lieu énergétique et vibratoire, ce qui en fait évidemment un endroit idéal pour tout type d'initiation secrète dans le domaine de la magie. C'est aussi une des raisons pour laquelle on le surnomme parfois également "la montagne des sorcières" ou "la montagne au Fées".
Vous allez voir que bien des mystères englobent cette montagne sacrée...
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Pour commencer d’étranges bruits courent dans la région que certaines nuits on y voit des apparitions d’objets volants non identifiés qui survolent le pic et tout comme moi, beaucoup d’associations étudiant ce phénomène, envoient parfois leurs membres pour y passer la nuit. Pourquoi pas ? Par expérience, je peux vous garantir qu’une nuit étoilée sous une tente ou à la belle étoile sur le sommet du pic de Bugarach ne peut-être que riche en émotions et en ressentis. Que recherchent ces objets volants venus d’ailleurs ? Voici donc un des premiers mystères à élucider.
Deuxième mystère, des satellites espions Français on détecté sous le pic de Bugarach, d’étranges cavités ainsi qu’un immense dôme et on ignore toujours actuellement ce qui se trouve à l’intérieur et aussi comment y accéder.
Troisième mystère, ce que beaucoup de personnes ignorent également, c’est que les avions survolant cette région ont comme consigne de ne pas passer au dessus de cette zone, car tous les instruments se dérèglent sans aucune explication.
Le Massif du Donon constitue avec ses 1009 m d'altitude le point culminant des basses-Vosges, à la jonction des provinces alsacienne et lorraine.
Dès la préhistoire, parce qu'il est visible de loin, on lui attribue un caractère sacré qui ne le quittera plus. Sa situation à l'écart des foyers favorise le développement des légendes, mêlant mythe et réalité. Les Romains, mystérieusement séduits, consacrent le site à Mercure. Craint par les premiers chrétiens, le Donon aurait, depuis, présidé à la conception de Victor Hugo. Sous Napoléon III, un pastiche réussi de temple antique vient couronner le sommet.
Le mont Song ou Songshan, en tant que Mont central, (actuellement province de Henan, à l'Est de la Chine) a été
le plus visité par les empereurs.
Le nom de la région où il se situe, Dengfeng composé de deng «gravir» et de feng «cérémonie au Ciel» lui a été donné en commémoration du rite que Wu Zetian (625 - 705) y effectua lors de l'inauguration de sa nouvelle dynastie. Wu Zetian a été la seule impératrice de Chine à fonder sa propre dynastie, les Zhou.
Observatoire astronomique de la dynastie des Yuan |
Partie du temple Shaolin |
Construite entre 520 et 523 sous la dynastie des Wei du Nord, cette pagode en brique est la plus ancienne existant en Chine. |
La montagne est également célèbre comme site du monastère de Shaolin. On y trouve les plus anciens vestiges chinois d'observatoire astronomique datant des Zhou Occidentaux (–1046 à –771 av JC) ainsi qu'un observatoire datant des Yuan, une dynastie mongole qui régna sur la Chine de 1234 à 1368.
Construit en 123 sous la dynastie des Han de l'Est, le pavillon Shaoshi est identique au pavillon Taishi en matière de charpente. |
Le mont Tai ou Taishan, est situé près des plaines de Qi et Lu (pays de Confucius, actuellement province du Shandong, à l'Est de la Chine).
C'est la plus ancienne des montagnes sacrées et elle en garde le titre de «Première montagne du monde connu».
On l'appelle parfois le mont Dai : ce caractère chinois est composé de «montagne» et de «génération», ce qui veut dire qu'elle est l'ancêtre des monts sacrés. C'est sur le Taishan que Qin Shi Huang (empereur fondateur de la dynastie Qin -260 à -210) effectua les cérémonies au Ciel et à la Terre qui marquèrent son avènement. On y trouve le plus ancien vestige religieux des cinq montagnes, un temple dédié au mont dont la fondation remonte aux Han Occidentaux (202 av JC). Le Taishan est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis mai 1987.
Dragons et le mont Tai, Tai Shan, province de Shandong, en Chine |
Tai Shan © Waimong - Fotolia | Stairway to Heaven, mont Tai |
Associé à l'aurore, à la naissance et au renouveau, le mont Tai est souvent considéré comme la plus en vue de ces cinq montagnes. Les temples qui y sont perchés attirent de nombreux pèlerins depuis 3000 ans. Son point culminant, le pic de l'Empereur de Jade, a une altitude de 1 545 m. L'Empereur de Jade est un dieu chinois d'origine taoïste considéré comme le chef des autres dieux ; il est lié au Ciel et à la souveraineté.
Sa légende, remplie comme tous les mythes taoïstes de noms à valeur symbolique, en fait le prince du Pays de l'auguste lumière et de l'extrême félicité, situé dans le Monde des cieux. On raconte qu'après plusieurs années sans héritier, le roi Pure vertu et la reine Lumière lunaire-joyau demandèrent l'aide rituelle de maîtres taoïstes. Peu après, la reine vit en rêve le sage Lao Tseu portant un enfant rouge. Un an après, Yuhuang naissait alors qu'une grande lumière envahissait la chambre. Jeune prince, il fit preuve de générosité en distribuant l'argent du trésor royal aux pauvres, puis à la mort de son père se retira pour vivre en ermite, abandonnant l'administration du royaume aux ministres. Après 3200 kalpas* d'ascèse il devint l'immortel Eveil naturel et 100 millions de kalpa plus tard, il devint dieu sous le nom d'Empereur de jade.
* Un kalpa = plusieurs centaines de millions d'années.
Le mont Tai est digne d'être considéré comme la première montagne de la calligraphie. |
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Une porte-lune ronde et blanche au Taishan |
Le mont Hengshan, baptisé Mont austral des cinq monts sacrés de Chine, est situé à Hengyang, au centre de la province du Hunan. Il s’étend sur 150 km avec une circonférence de 1280 km. Il compte
72 pics dont le pic Huiyan est le plus au sud; le Yuelu à Changsha est le plus au nord, et le Zhurong est le plus élevé avec une altitude de 1290 mètres. Le temple Shaolin et la plateforme de
contemplation du soleil levant sont les sites des plus fréquentés.
A part les merveilleux temples, le mont est doté aussi de 9 étangs, 9 puits, 9 mares, 10 grottes, 15 rochers, 25 ruisseaux et 38 fontaines qui sont en parfaite harmonie avec la forêt verdoyante
et les fleurs et herbes. Majestueux, gracieux, serein, et riche en vestiges culturels, le mont Hengshan occupe la première place par rapport aux autres monts sacrés pour ses charmes
élégants.
Au cours des milliers d’années qui se sont écoulées, bon nombre d’empereurs et de célébrités visitèrent le mont Hengshan
et y laissèrent quantité de poèmes gravés sur roches. Parmi eux figurent des poètes des plus célèbres: Li Bai, Du Fu et Zhu Xi. Avec les beaux paysages et le riche patrimoine culturel, ce mont
attire, aujourd’hui, un nombre de touristes qui s'accroît de jour en jour, venus tant de l’intérieur du pays de tous les coins du monde.
Le temple Fuyan |
Mont Hengshan |
Carte pour touriste |
Le plus grand temple dans ce mont est le grand temple Nanyue qui est en fait le plus grand groupement de constructions anciennes dans la province du Hunan, totalisant une surface d’environ 100 000 m².
Parmi les temples, monastères et couvents, quelque 200 environ dans ce mont, toutes catégories confondues, le temple Fuyan est considéré comme le “Premier temple bouddhiste antique du mont austral” avec un ginkgo vieux de 1400 ans à droite du temple. Le temple Nantai a une histoire de plus de 1400 ans et est considéré comme l’origine d’une branche du bouddhisme au Japon. La salle du Tripitaka, connue pour son élégance, est entourée d’étranges arbres séculaires, par exemple, arbre à sous, arbres aux racines communes, arbres entrelacés. Il y a aussi, à proximité, bon nombre de sites historiques tels que terrasse de la Toilette, terrasse de la Pêche à la ligne et pavillon de la Jouissance du Printemps.
Le monastère suspendu de Xuankong au pied du mont Heng © Nastya Tepikina - Fotolia |
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Les quatre fameux paysages au Mont austral sont respectivement le magnifique pic Zhurong, le délicat temple Tripitaka, le temple serein Fangguang et la mystérieuse grotte au rideau d’eau.
Composé de neuf cours successives, le grand temple Nanyue s'étend sur 98500 m2 avec sa principale salle haute de 22 mètres, assise sur
72 piliers en pierre symbolisant 72 pics du mont. Les travaux de construction commencèrent sous la dynastie Tang (618-907). Les édifices vécurent 6 incendies et firent l'objet de restauration 16
fois, au cours de leur existence. A l'intérieur de ce complexe, il y a 8 temples taoïstes du côté est et 8 autres temples bouddhistes, du côté ouest.
Le portique du temple Nanyue est un édifice en pierre de 20 mètres de haut, baptisé porte Lingxing. La salle principale du temple, appelée salle Shendi, est une construction de plus de 30 mètres de haut sur 50 mètres de large. Elle est un magnifique édifice à deux niveaux. Au centre de la salle est posée l'effigie du dieu-empereur de Nanyue.
Le Kailash ou Khang Rimpoche ou Kailâsa est le nom d'une chaîne de montagnes du plateau tibétain ainsi que celui de son plus haut sommet. C'est aussi la plus haute montagne du Tibet en dehors de l'Himalaya. Situé entre le lac Mânasarovar et le lac Rakshastal, il est à la source de quatre des plus grands fleuves asiatique : le Gange, le Brahmapoutre, l'Indus et le Sutlej.
Cette montagne est le centre de l'univers bouddhiste, c'est aussi un endroit sacré pour les Hindous, les Jaïns et les Bönpos (les adeptes de l'ancienne religion chamaniste du Tibet) depuis des
siècles.
Le mot Kailâsa signifie cristal en hindî. Les Tibétains le nomment Ghang Rimpoche ou Khang Rimpoche, ce qui signifie le précieux joyau des neiges et les Jaïns Ashtapada. Il est aussi appelé Tise ou Meru.
Ce sommet n'a jamais été gravi. L'annonce (à tort) d'un permis accordé par la Chine à l'alpiniste espagnol Xesus Novas suscita un grand émoi et une réprobation unanime.
Le sommet du Kailâsa est considéré comme la demeure de Shiva et de sa shakti Pârvatî - littéralement fille de la montagne - ce qui explique son caractère sacré pour les Hindous qui le voient aussi comme un lingam accompagné du yoni symbolisé par le lac Mânasarovar. Selon une légende, au cours d'une altercation avec un moine bönpo, le maître Milarepa, pour montrer sa supériorité, se serait transporté au sommet de la montagne sur un rayon de soleil.
La Kora du Kailash consiste à faire le tour du Kailash dans le sens des aiguilles d'une montre (dans le sens inverse pour les Bön). Un tour fait environ 50 km et les pèlerins mettent trois jours pour le faire. Quelques monastères permettent des pauses. Les pèlerins sont souvent accompagnés de porteurs, les kampas. Les conditions climatiques sont très dures.
Le temple de Kailash fait partie des nombreuses structures présentes au sein du complexe des Caves d'Ellora, dans la province de Marahashtra en Inde. |
Le pèlerinage commence vraiment à Tarboche à 4800 m d'altitude.
Au col de Dolma, à 5600m, les pèlerins font leurs dévotions et des offrandes à la déesse Dolma, déesse de compassion et de bonté,
représentée par un énorme rocher, auquel sont accrochés d'innombrables drapeaux de prière.
La dernière étape consiste à passer par la grotte aux miracles ou "Zutulpuk Gompa", dédiée à Milarepa, qui a passé une partie de sa
vie dans les grottes de l'Himalaya.
Il est dit que, un seul tour purifie des péchés de l'existence, 10 tours assurent un bon karma pour de nombreuses vies, enfin 108
tours procurent le nirvana.
Au matin du troisième jour, la foudre tomba sur la montagne du Sinaï. Le peuple sortit des tentes en tremblant et vit une sombre nuée s’abattre sur le sommet rocheux. Il y avait des éclairs et il y avait le tonnerre, et par-dessus les éclairs et le tonnerre, le peuple entendit le son de la corne divine qui appelait Moïse. Moïse monta à la rencontre de Dieu...
L’emplacement du mont Sinaï est la plus grande énigme de la Bible. C’est là que Moïse a transformé un troupeau d’anciens esclaves en un peuple redouté et redoutable en lui donnant une loi précise, une pratique religieuse rigoureuse et une foi étonnante. Montagne sacrée pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, le mont Sinaï a été localisé par la tradition dans la pointe sud de la presqu’île dite du Sinaï. Un monastère y a été construit au VIe siècle.
Le mont Sinaï, montagne sacrée depuis l'Antiquité, est situé dans le nord-est de l'Égypte, entre le golfe de Suez et le golfe d'Akaba, d'une altitude de 2 285 mètres, avec ses 3 400 marches à monter, se serait formée il y a 140 millions d'années. . La beauté du site en fait un lieu fréquenté par les touristes. Depuis 2002, le mont Sinaï est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le monastère se trouve au fond d’une étroite vallée bordée de hautes montagnes désertiques dont le Mont Sinaï |
Mont Sinaï © Bernard Legueux |
Pour en savoir plus sur le mont Sinaï et son histoire c'est ici et là.
Les pentes du Kilimandjaro ont probablement été le berceau des pasteurs masaï au début de l'Holocène, à une époque où les piémonts étaient humides et infestés par les mouches tsé-tsé et où les
prairies et les cours d'eau d'altitude pouvaient constituer un milieu sain pour les troupeaux. Les premières traces archéologiques de sédentarisation autour de la montagne sont datées vers 1000
av. J.-C. avec la découverte de bols en pierre.
Le véritable peuplement des versants remonterait aux premiers siècles de notre ère mais les populations masaï n'ont définitivement migré dans la région qu'à partir du XVIe siècle. Elles sont sans doute la raison principale qui a poussé les Ongamo à se replier vers le nord-est alors qu'ils occupent, selon leurs récits, le versant septentrional de la montagne depuis quarante-quatre générations.
Masaï |
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Les Chagga ont également délaissé le nord du Kilimandjaro. Leur présence est avérée au sud depuis le début du XVIIIe siècle, bien que
l'émergence de leur peuple date environ du VIIe siècle. Leurs traditions évoquent pour certaines une terre inoccupée et pour d'autres une rencontre avec des « petits hommes » appelés Vakoningo ou
Vatarimba. Ceux-ci pourraient s'être retirés dans des grottes au milieu de la forêt ou auraient été assimilés avec leur bétail et leur bananeraies en formant le clan Swai à Kimbushi. La
distinction est clairement faite avec les Vasi ou Mwasi, un peuple de chasseurs connu en Afrique de l'Est au travers des récits bantous et historiquement attesté sous le nom de Dorobbo. Il
existait une unité très limitée entre les Chagga ; ainsi, pour désigner leur ensemble ils employaient le terme wandu wa mdenyi (les « gens des bananeraies »). Ceci est probablement lié à leurs
origines diverses : Wakamba, Taitas (Dawida), Masaï (Parakuyo, Kisongo). Leur unité sociale de base était le clan patrilinéaire dont les limites géographiques étaient généralement constituées par
des ravins ou des cours d'eau.
Durant l'Antiquité, quelques rares chroniqueurs comme le marchand et explorateur grec Diogène vers 50 dans Voyage en Afrique orientale ou comme le géographe égyptien Ptolémée au milieu du IIe siècle sur une carte où il fait figurer les « monts de la Lune » mentionnent l'existence d'une « montagne blanche » ou « neigeuse » au cœur de l'Afrique.
Volcan sacré des Massaï, encore en activité. | http://www.route-voyages.com |
Par la suite, bien qu'elle ait pu servir de repère aux caravanes des marchands arabes, aucune référence n'est faite de la montagne pendant plusieurs siècles. Ce n'est qu'à la fin du XIIIe siècle que le géographe arabe Aboul Féda évoque de manière assez vague une montagne de l'intérieur de « couleur blanche ». À la même période, un chroniqueur chinois écrit que le pays à l'ouest de Zanzibar « s'étend jusqu'à une grande montagne ». En 1519, le navigateur et géographe espagnol Martín Fernández de Enciso pourrait avoir été le premier dans Suma de Geografia à véritablement évoquer le Kilimandjaro : « À l'ouest de Mombasa se trouve l'Olympe d'Éthiopie qui est très haut, et plus loin encore se trouvent les monts de la Lune où sont les sources du Nil.
En 1845, le géographe britannique William Cooley, renseigné quelques années auparavant par des émissaires arabes à Londres, assure que la montagne la plus connue d'Afrique de l'Est, appelée Kirimanjara, est recouverte de corail rouge. Johannes Rebmann, un missionnaire allemand formé à Bâle, est envoyé à Mombasa en 1846. Le 27 avril 1848, il part, accompagné de Bwana Kheri et de huit autochtones, à la découverte du royaume chagga de Kilema dont Krapf et lui ont entendu parler sur la côte. Il découvre alors, sans s'y attendre, cette montagne formée d'un dôme blanc. Son attention est entièrement portée sur la présence de neige dont il s'étonne lui-même à cette latitude. Il s'avère que sa nature inconnue est l'objet de nombreuses croyances et attribuée de la part des indigènes à des esprits.
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Sources :
GoogleBook "la montagne de Shiva"