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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 02:10

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  Chaque année de nombreux types d'armes de guerre sont testés sur les zones militaires en Europe.

 

Près de Bourges dans le Cher, l'armée française a ainsi fait exploser des milliers d'obus à l'uranium appauvri. En Sardaigne, des dizaines de milliers de missiles ont été lancés, à l'air libre, par les armées de l'Otan et les industriels de l'armement.

 

En France, l'armée refuse d'informer les populations. En Italie, un procureur de Sardaigne a ouvert deux enquêtes pour comprendre le taux anormal de cancers chez les bergers. Les malformations chez les animaux, mais aussi chez les habitants de la région, dépassent la normale.

 

L'uranium appauvri, le thorium contenu dans le missile franco-allemand Milan et les microparticules diffusées dans la nature ont des conséquences "mal évaluées".

 

 



Produit en énormes quantités par l’industrie nucléaire tant civile que militaire, l’uranium ‘appauvri’ est le résidu du processus d’enrichissement de l’uranium qui servira de combustible à nos centrales et de champignon à nos bombes atomiques. Il peut être aussi issu d’un retraitement du combustible “usé” des centrales nucléaires et alors contenir Plutonium et autres radionucléides. L’UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) a révélé que des traces de plutonium avaient été trouvées en 2000 dans des pénétrateurs à l’UA utilisés par l'OTAN au Kosovo*. On peut dès lors se demander si la mission de “Maintien de la Paix” justifie de condamner à perpétuité (sciemment ?) des territoires entiers.

OTAN en emporte le vent

En 1992, l’OTAN publiait un « Manuel sur les principes de sécurité applicables au stockage des munitions et explosifs militaires*. » Un chapitre de ce document à "distribution restreinte" – destiné aux états major des armées des pays membres, dont la France – est consacré aux munitions à l'uranium appauvri. On peut facilement déduire des préconisations stipulées pour le stockage de ces munitions, les conséquences liées à leur utilisation.

On peut y lire que « la combustion de gouttelettes d’uranium en fusion s’accompagne d’un jaillissement d’étincelles et de projections permettant à une plus grande partie de la masse de métal de se transformer en une fine vapeur ou une fine poussière d’oxyde, qui en cas d’inhalation, risqueront davantage de pénétrer et de se fixer dans les poumons ». Il faut donc prévenir tout risque d’inflammation des munitions – ce qui arrive pourtant inévitablement lorsqu‘elles sont tirées ! « Il pourrait y avoir des effets radiologiques ou toxicologiques sur les tissus humains lorsque les personnes inhalent la fumée chargée d’oxyde d’UA qui se dégage pendant l’incident ».

En condition réelle d’utilisation, il règne au point d’impact de l’obus une température de 3.000 degrés. Tous les matériaux solides en présence se transforment alors instantanément en gaz et se recombinent en alliages de métaux et oxydes d’uranium. Ces minuscules poussières, de l’ordre du millionième de millimètres, pénètrent dans le corps (par inhalation, ingestion ou blessure) par le biais des circulations sanguine et lymphatique. Les premiers organes touchés sont les reins, les poumons, les os, le foie, les ganglions lymphatiques et plus encore le cerveau.

Il est précisé également que les oxydes d’UA peuvent être « remués par des agents naturels ou humains, comme le vent ou la circulation. » Les particules radioactives vont en se disséminant, entraîner cancers et leucémies, naissances monstrueuses chez les populations locales, punies ad vitam aeternam – la durée de vie de ces radioéléments se comptant en millions d’années. Ce qui n’a pas empêché l’OTAN d’utiliser ces armes UA, en 94/95 en Bosnie, puis en 99 au Kosovo, et de voir leur usage de se généraliser et se banaliser : Afghanistan, Irak, Somalie, Sud Liban et dernièrement à Gaza. Sans oublier les lieux, plus ou moins contaminés, où ces armes sont testées et mises au point, ni le fait que les poussières voyagent à travers la planète au gré du vent.

Des munitions hautement radioactives

Un autre scandale vient plomber le dossier, révélé en 2001 par le professeur Asaf Durakovic, spécialiste américain de médecine nucléaire, lorsqu’il a trouvé dans les urines et les tissus de 16 anciens combattants de la guerre du Golfe, et ceci 9 ans après le conflit, des traces d’uranium 236, matériau qui n’existe pas à l’état naturel. L’UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) a à son tour reconnu que des traces d’U236 et de plutonium ont été trouvées en 2000 dans des pénétrateurs à l’UA utilisés par l'OTAN au Kosovo. L'amiral Craig Quigley, porte-parole du Pentagone, justifiera le 25 janvier 2001 que « Les traces de plutonium et d'uranium 236 hautement radioactif décelées dans les munitions à l'uranium appauvri tirées au cours des conflits en Bosnie et au Kosovo proviennent de la contamination des usines américaines qui ont fabriqué cet uranium appauvri ».
Cet UA provient de l’usine de Paducah, Kentucky, contaminées « durant les années cinquante jusque dans les années 70 » par de l'uranium de retraitement. Or c’est auprès de la société américaine Nuclear Metals, Inc (aujourd'hui Starmet) que la France s’est fournie, via les sociétés CERCA et SICN, en uranium appauvri pour usiner ses obus flèches. 102 kg ont été ainsi achetés en 1979 (sous la forme de 30 pénétrateurs destinés à être testés), 75 tonnes en 1991 et 1.000 tonnes en 1993. Il en résulte que les obus de 105 mm destinés au char MX30 et ceux de 120 mm prévus pour les chars Leclerc (contenant respectivement 3,6 et 4,8 kg d’UA) sont également contaminés par du plutonium, de l'uranium 236 et d’autres radioéléments. Cette contamination a été confirmée par la Mission Parlementaire d'Information mise en place en 2001 sous le nom « Guerre du Golfe : vérité sur un conflit », qui a obtenu, auprès des laboratoires militaires qui ont analysé ces obus, l’évidence de la présence d’U236.

Face à cette contamination, Bruno Barillot, auteur pour l’Observatoire des armes nucléaires françaises (OBSARM) d’une enquête sur l’uranium appauvri et d’un dossier sur la production des armes UA (téléchargeable en pdf), préconise en 2001 dans un communiqué de presse, que : « les usines de production des flèches à l'uranium appauvri (SICN Annecy et CERCA Romans) ainsi que les sites d'expérimentation des munitions à l'uranium appauvri de Gramat (Lot) et Bourges (Cher) doivent faire l'objet d'une enquête approfondie. De plus, les munitions à l'uranium appauvri produites par la France doivent être démantelées, les flèches à l'uranium étant entreposées définitivement dans un site de déchets radioactifs sous contrôle de l'Agence nationale des déchets radioactifs. Enfin, les personnels civils et militaires ayant participé à la fabrication et aux essais des munitions à l'uranium appauvri doivent faire l'objet d'un suivi médical spécifique ».


À Bourges, la population très inquiète voudrait bien connaître l’origine des cas de cancers dont le nombre serait en augmentation. Plus de 1.500 tirs y ont été réalisés à l’air libre avec ces munitions contaminées. Un missile à l’UA a même été retrouvé début 2010 dans un champ, ce qui laisse croire que les essais continuent encore aujourd’hui. À Gramat, le site de tir à l’uranium appauvri est situé en terrain karstique, au-dessus du gouffre de Bèdes où coule la rivière souterraine des Vitarelles, parcours immergé de l’Ouysse. Cette rivière et ses affluents alimentent en eau potable de nombreuses de communes. Le CEA/Gramat avait avoué un tir raté en 1991. La population est là aussi en droit de se poser des questions… et d’obtenir des réponses.



Quand la Grande muette fait la sourde oreille

Ainsi, depuis au moins août 1992, le ministère français de la Défense est informé des conséquences de l'utilisation de munitions UA sur les hommes et l'environnement. L’Etat français en nie pourtant les conséquences sanitaires en ne reconnaissant pas aux vétérans les vraies causes de leurs maladies, ce qui contribue à justifier l’utilisation des armes à UA sur les terrains de conflits où ces militaires sont engagés.

Le Général Pierre Marie Gallois déclarait à ce propos en 1995 : « Les effets induits par la propagation des particules d'uranium à la suite des explosions sont qu'on le veuille ou non - même indirectement - du domaine de la guerre chimique. Admettre la généralisation de ce type d'armes revient à légaliser la contamination par radioactivité. Ce ne peut être considéré que comme un crime contre l'humanité ! (...) Le peuple d'Irak est affligé par nos soins d'un inguérissable fléau dont les peuples "civilisés" que nous prétendons être détiennent la responsabilité !... ».

Le courage d’un père a touché au cœur d’autres parents présents ce jour-là à Gramat, et les a convaincus que c’est nos enfants et leurs descendants qui souffriront un jour de ce silence entretenu sur l’usage des armes à uranium appauvri s’il n’est pas un jour brisé. Un silence, relayé par nos médias et nos institutions, qui vaut complicité.



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Citation

« Il fut débattu puis décidé que la peur devrait être propagée et entretenue au niveau mondial afin que l’attention reste cristallisée sur le négatif tout en empêchant l’expression positive de l’authenticité.

 

Tandis que les gens deviendraient de plus en plus craintifs et manipulables, leur capacité à penser librement et à exprimer leur authenticité décroîtrait.

 

Le contrôle de l’esprit interdisant clairement toute expression de l’authenticité, l’évolution de l’esprit humain diminuerait ainsi en même temps que la liberté de penser, lors que celle-ci fait l’objet d’un continuel bombardement alliant terreur et négativité. »

 

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