Source : Les mots ont un sens (mais finalement tout le monde s'en fout)
"The untouchables", le reportage de la chaîne publique américaine PBS pose la question à mille milliards de dollars : pourquoi aucun responsable de la crise financière n'a encore été trainé en justice ?
Pourtant, les preuves de malversations en tous genres ne manquent pas. Un indice, cette interview du procureur général adjoint du ministère de la justice US, Lanny Breuer, en charge des affaires criminelles (transcript via zerohedge) :
- Martin Smith (réalisateur) : Vous avez fait un discours devant le Barreau de New York. Et dans ce discours, vous avez dit que la crainte des conséquences de poursuites judiciaires impliquant une grande institution financière vous faisait perdre le sommeil.
- Lanny Breuer: Oui.
- Martin Smith: Est-ce vraiment le travail d'un procureur, de se soucier d'autre chose que de rechercher la justice ?
- Lanny Breuer: Eh bien, je pense que je suis à la recherche de la justice. Et je pense que l'entière responsabilité de ce ministère est de rechercher la justice. Mais sur des cas concrets, je pense - comme tous les procureurs du pays - étant responsables, que nous devons discuter avec les régulateurs et avec les experts, parce que si je porte plainte contre l'institution A, cette plainte peut engendrer de grosses conséquences économiques [...] c'est un facteur que nous devons connaître et comprendre.
Pour résumer, avant de formuler une accusation criminelle contre une personne, physique ou morale, il faut s'assurer que sa mise en cause n'aura pas de conséquences déstabilisantes pour l'économie ! C'est propre, c'est net...
Un théorème mis à exécution à moult reprises : pour les banquiers responsables de la crise financière, mais aussi pour l'affaire de blanchiment d'argent sale par HSBC, ou encore par la CEJ qui a joyeusement couvert les collusions entre la BCE et Goldman Sachs, etc.
Selon que vous serez puissant ou misérable...