-- Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d'Angleterre 1928-1941 -- (réputé 2e fortune d'Angleterre à cette époque)
La Dette...
Deux grands mystères dominent notre vie. L'amour et l'argent.
"Qu'est-ce que l'amour ?" est une question qui a été infiniment explorée dans les histoires, les chansons, les livres, les films, et à la télévision. Mais on ne peut pas en dire autant pour la question "Qu'est-ce que l'argent ?". Il n'est pas étonnant que la théorie monétaire n'ait pas inspiré de films à gros budget. Mais on ne la mentionne même pas dans les écoles où la plupart d'entre nous sommes allés... Pour la plupart d'entre nous, la question "D'où vient la monnaie ?" évoque l'image d'un atelier imprimant des billets et frappant des pièces. Nous croyons que la monnaie est créée par le gouvernement. C'est vrai, mais seulement jusqu'à un certain point.
Ces valeurs symboliques de métal et de papier, que nous considérons comme la monnaie, sont effectivement produites par une agence gouvernementale, la "Mint". Mais la vaste majorité de l'argent n'est pas créée par cette agence, elle est créée, en quantité phénoménale, chaque jour, par des entreprises privées, connues sous le nom de banques.
La plupart d'entre nous croyons que les banques prêtent de l'argent leur ayant été confié par des dépositaires. Cela est facile à imaginer, mais ce n'est pas la réalité. En fait, les banques créent l'argent qu'elles prêtent non pas à partir des possessions des propriétaires, ni de l'argent déposé, mais directement à partir de la promesse des emprunteurs de les rembourser. La signature de l'emprunteur sur le contrat de prêt constitue une obligation de payer à la banque le montant de l'emprunt plus les intérêts, ou alors de perdre la maison, la voiture, ou tout bien ayant constitué la garantie. C'est donc un engagement important pour l'emprunteur. Qu'est-ce que cette même signature implique pour la banque ? La banque se doit de faire exister le montant du prêt et simplement le marquer sur compte de l'emprunteur. Ca paraît invraisemblable ? Assurément, ça ne peut être la vérité... Mais ça l'est.
Pour comprendre comment ce miracle de la banque moderne est apparu, considérons cette belle histoire :
La Légende de l'Orfèvre
Il était une fois un temps où à peu près n'importe quoi pouvait servir de monnaie. Cela devait simplement être transportable, et assez de personnes devaient avoir la conviction que cela pourrait plus tard être échangé contre des choses d'une valeur réelle telles que de la nourriture, des habits, ou des abris. Coquillages, fèves de cacao, pierres précieuses, et mêmes des plumes, ont été utilisés comme monnaie. L'or et l'argent étaient attrayants, malléables, et facile à travailler. De fait certaines civilisations devinrent expertes avec ces métaux.
Les orfèvres rendirent le commerce bien plus facile en fabriquant des pièces, c'est-à-dire des unités standards de ces métaux, dont le poids et la pureté étaient certifiés. Pour protéger son or, l'orfèvre avait besoin d'un coffre. Et bientôt ses concitoyens vinrent frapper à sa porte, afin de louer un espace pour entreposer en sécurité leur propre or et leurs propres valeurs. Rapidement l'orfèvre loua tous les espaces de son coffre, et il gagnait un petit revenu de son affaire de location de coffre.
Les années passèrent, et l'orfèvre fit une observation avisée. Les dépositaires venaient rarement retirer leur or physiquement présent dans le coffre, et de plus ils ne venaient jamais en même temps. La raison était que les reçus que l'orfèvre avait donnés en échange de l'or, étaient échangés sur le marché comme si c'était l'or lui-même. Cette monnaie papier était bien plus pratique que les lourdes pièces, les montants pouvaient être simplement écrits au lieu d'être laborieusement comptés un par un pour chaque transaction.
En même temps l'orfèvre avait une autre affaire : il prêtait son propre or en faisant payer des intérêts. Comme ses reçus étaient unanimement acceptés, les emprunteurs demandaient pour les prêts des reçus en lieu et place d'or véritable. Au fur et à mesure que cette industrie se développait, de plus en plus de gens demandaient des prêts et cela donna à l'orfèvre une meilleure idée. Il savait que bien peu de ses dépositaires retiraient leur or, donc l'orfèvre se figura qu'il pouvait sans problème échanger des reçus contre l'or de ses dépositaires, en plus du sien. Aussi longtemps que les prêts étaient remboursés, ses dépositaires n'en sauraient rien, sans dommage pour eux.
Et l'orfèvre, désormais plus banquier qu'artisan, faisait un profit supérieur à ce qu'il aurait pu obtenir en ne prêtant que son propre or. Pendant des années l'orfèvre profita discrètement du revenu confortable des intérêts des prêts de l'or de ses dépositaires. Maintenant, en tant que prêteur proéminent, il était plus riche que ses concitoyens, et il l'affichait ostentatoirement. Des soupçons s'élevèrent selon lesquels l'orfèvre dépensait l'argent des dépositaires. Les dépositaires se rassemblèrent et menacèrent l'orfèvre de retirer leur or si celui-ci n'expliquait pas l'origine de sa récente fortune. Contrairement à ce qu'on aurait pu attendre, cela ne tourna pas au désastre pour l'orfèvre. Malgré le caractère intrinsèquement frauduleux de sa démarche, son idée marchait parfaitement. Les dépositaires n'avaient rien perdu. Leur or était en sécurité dans le coffre de l'orfèvre.
Au lieu de retirer leur or, les dépositaires exigèrent que l'orfèvre, dorénavant leur banquier, partage ses profits avec eux en leur payant une partie des intérêts. Ce fut le début du système bancaire. Le banquier payait un faible taux d'intérêt sur les dépôts d'argent des clients, qu'il prêtait ensuite à un taux plus élevé. La différence couvrait les coûts des opérations ainsi que les profits. La logique du système était simple et cela semblait un moyen raisonnable de satisfaire les demandes de crédit.
Cependant ce n'est pas la façon dont le système bancaire fonctionne aujourd'hui. Notre orfèvre-banquier n'était pas satisfait de ses marges après avoir partagé les intérêts des prêts avec les dépositaires. De plus la demande de crédits s'accroissait rapidement car les Européens émigraient partout dans le monde. Mais les prêts étaient limités par le montant d'or que les clients avaient déposé. Et c'est là qu'il eut une idée bien plus subtile. Comme personne d'autre que lui ne savait ce que contenait le coffre, il pouvait prêter des reçus sur de l'or qui n'existait pas réellement. Aussi longtemps que les détenteurs de reçus ne venaient pas tous simultanément demander leur or, comment cela pourrait-il se savoir ?
Ce nouveau schéma fonctionna parfaitement, et le banquier devient immensément riche grâce aux intérêts sur des prêts d'or qui n'existaient pas. L'idée que le banquier puisse créer de l'argent à partir de rien était trop inimaginable pour être crue. Donc pendant longtemps cette pensée ne traversa pas l'esprit des gens. Mais le pouvoir d'inventer de l'argent monta à la tête du banquier comme vous pouvez tous l'imaginer. Finalement l'ampleur des prêts accordés et sa richesse affichée déclencha à nouveau des suspicions. Certains emprunteurs commencèrent à demander de l'or véritable à la place des représentations papier. Les rumeurs se propagèrent. Un jour beaucoup de riches dépositaires vinrent simultanément retirer leur or. C'en était fini.
Un océan de titulaires de reçus déferla dans les rues jouxtant les portes closes de la banque. Hélas le banquier n'avait pas assez d'or et d'argent pour honorer tous les reçus qu'il avait placés dans leurs mains. C'est ce qu'on appelle l'assaut de la banque, et c'est ce que chaque banquier redoute. Ce phénomène d'assaut a ruiné des banques individuelles, et, peu étonnamment, a fortement détérioré la confiance publique envers les banquiers. Il eût été simple de rendre illégale la pratique de la création d'argent ex nihilo mais les larges volumes de crédit que les banquiers offraient étaient devenus essentiels au succès de l'expansion commerciale de l'Europe, donc à la place cette pratique a été légalisée et régulée. Les banquiers ont accepté de limiter la quantité d'argent fictif de prêts pouvant être mis à disposition.
La limite était quand même bien supérieure à la valeur totale de l'or et l'argent entreposés dans le coffre ; souvent le rapport était de 9 dollars fictifs pour 1 dollar réel d'or. Ces régulations étaient soutenues par des inspections surprises. Il était également convenu que dans le cas d'un assaut des banques centrales aideraient les banques locales avec des transfusions d'urgence d'or. C'est seulement en cas d'assaut simultané sur plusieurs banques, que la bulle de crédit imploserait et que le système serait anéanti.
Le système monétaire aujourd'hui
Avec les années le système de réserves fractionnaires, avec son réseau intégré de banques soutenues par une banque centrale, est devenu le système monétaire dominant dans le monde. Dans le même temps la fraction d'or soutenant l'argent des dettes s'est invariablement réduit à néant.
La nature même de la monnaie a changé. Autrefois le dollar papier était vraiment un reçu qui pouvait être échangé contre un montant fixe d'or ou d'argent. Actuellement un dollar papier ou numérique ne peut être échangé que contre un autre dollar papier ou numérique. Avant, les crédits créés par les banques privées n'existaient que sous forme de document bancaire privé que les gens avaient le droit de refuser de même qu'aujourd'hui nous pouvons refuser un chèque privé.
A présent, un crédit bancaire privé est légalement convertible en monnaie fiduciaire issue par le gouvernement : les dollars, euros, livres, etc, que nous voyons habituellement comme de la monnaie. La monnaie fiduciaire est une devise créée par ordonnance ou décret gouvernemental et les lois en vigueur stipulent que les citoyens doivent accepter cette monnaie comme payement pour une dette sous peine qu'en cas de refus les tribunaux annulent la dette en question.
Donc maintenant la question est : Si les gouvernements et les banques peuvent tous deux créer de l'argent, combien d'argent existe-t-il ? Autrefois la quantité totale de monnaie existant était limitée par les quantités physiques effectives des objets servant de monnaie. Ainsi, afin de créer du nouvel or ou du nouvel argent, l'or ou l'argent devait être trouvé et extrait du sol.
Actuellement, l'argent est littéralement créé comme dette. De la monnaie est créée sitôt que quelqu'un contracte un prêt auprès d'une banque de ce fait la quantité totale de monnaie pouvant être créée n'a qu'une limite réelle : le niveau total de la dette. Les gouvernements imposent une limite statutaire supplémentaire sur la création d'argent neuf en établissant des règles appelées exigences de réserve fractionnaire. Pour la plupart arbitraires, les exigences de réserve fractionnaire varient d'un pays à l'autre, et de temps à autre. Dans le passé il était fréquent d'exiger que les banques possèdent au moins un dollar d'or réel dans leur coffre pour 10 dollars de monnaie-dette créés. Aujourd'hui les exigences de réserve ne s'appliquent plus au rapport entre l'argent neuf et l'or en dépôt, mais au rapport entre la monnaie-dette créée et la monnaie-dette existant déjà en dépôt à la banque. Aujourd'hui, la réserve d'une banque consiste en deux choses : le montant d'espèces émises par le gouvernement que la banque a déposées à la banque centrale plus le montant de monnaie-dette existante que la banque a en dépôt.
Pour illustrer cela d'une façon simple, imaginons une banque toute nouvelle sur le marché, qui n'a pas encore de dépositaire. Cependant les investisseurs ont constitué un dépôt de réserve de 1111,12 dollars d'espèces existantes, qu'ils ont mis à la banque centrale. La réserve fractionnaire en vigueur est 9:1.
1re étape La banque ouvre et accueille son premier emprunteur, il a besoin de 10000 dollars pour acheter une voiture. Avec le taux de réserve 9:1, la réserve de la nouvelle banque à la banque centrale, également dénommée base monétaire, lui permet de créer légalement neuf fois ce montant, soit 10000 dollars, sur la base de la reconnaissance de dette de l'emprunteur. Ces 10000 dollars ne sont pris de nulle part ailleurs, c'est de l'argent tout neuf, simplement inscrit sur le compte de l'emprunteur comme crédit bancaire. Ensuite l'emprunteur fait un chèque sur ce crédit pour acheter la voiture.
2e étape La vendeuse dépose ces 10000 dollars nouvellement créés à sa banque. Contrairement à la base monétaire déposée à la banque centrale, cet argent de crédit récemment créé ne peut pas être multiplié par le taux de réserve, en fait il est réparti selon la fraction de réserve. Au rapport de 9 pour 1, un nouveau prêt de 9000 dollars peut être effectué sur la base de ce dépôt de 10000 dollars.
3e étape Lorsque ces 9000 dollars sont déposés par une tierce personne à la banque qui les a initialement créés, ou une autre, ils deviennent la base légale d'un troisième crédit, cette fois pour un montant de 8100 dollars. Telle une de ces poupées russes où chaque couche contient une poupée légèrement plus petite, chaque nouveau dépôt contient le potentiel pour un prêt légèrement plus petit suivant une série décroissante infinie. Maintenant, si l'argent prêté n'est pas déposé à la banque, le processus s'arrête, c'est la part imprévisible du mécanisme de création d'argent. Mais plus vraisemblablement, à chaque étape l'argent sera déposé dans une banque et le procédé de répartition peut se répéter encore et encore, jusqu'à ce que presque 100 000 dollars d'argent neuf soient créés au sein du système bancaire.
Tout cet argent a été créé entièrement à partir de dettes et le tout a été légalement autorisé par le dépôt initial d'une réserve de seulement 1111,12 dollars qui sont restés assis, intacts, à la banque centrale. Ce qu'il y a de plus avec cet ingénieux système, c'est que la comptabilité de chaque banque de la chaine doit montrer que la banque a 10% en plus de dépôts que d'argent qu'elle a prêté. Cela donne aux banques un très bon motif pour acquérir des dépositaires, afin d'être capable d'émettre des prêts, supportant l'impression générale mais trompeuse, que l'argent prêté est celui des dépôts.
Maintenant, à moins que tous les prêts successifs aient été déposés dans la même banque, on ne peut pas affirmer qu'une banque multiplie sa base monétaire initiale d'un facteur de presque 90 en émettant des crédits à partir de rien. Cependant le système bancaire fonctionne en boucle fermée, les crédits créés dans une banque deviennent des dépôts dans une autre, et réciproquement. Dans un monde théorique d'échanges parfaitement uniformes, l'effet ultime serait exactement le même que si l'ensemble du processus avait lieu au sein d'une banque unique ; c'est-à-dire que la réserve initiale à la banque centrale d'un peu plus de 1100 dollars permet au système de collecter des intérêts sur jusqu'à 100 000 dollars qu'il n'a jamais eus. Les banques prêtent de l'argent qu'elles n'ont pas !
Si ça a l'air ridicule, essayez ceci : ces dernières décennies, sous la pression incessante des lobbies bancaires, les exigences de constituer un dépôt de réserve à la banque centrale nationale ont simplement disparu dans certains pays, et les taux de réserve actuels peuvent être bien supérieurs à 9:1. Pour certains types de compte, des taux de 20:1 ou 30:1 sont monnaie courante (super jeu de mots). [Pas de réserve du tout dans certains cas] Et encore plus récemment en introduisant des frais de prêts pour augmenter la contribution de l'emprunteur à la réserve, les banques ont désormais un moyen de circonvenir complètement les exigences de réserve. Donc, alors que les règles sont complexes, la réalité est, dans les faits, très simple : les banques peuvent créer autant d'argent que nous pouvons en emprunter.
Chacun sait inconsciemment que les banques ne prêtent pas d'argent. Quand vous prélevez de l'argent de votre compte épargne, la banque ne vous dit jamais que vous ne pouvez pas faire ça parce
que l'argent a été prêté à quelqu'un d'autre.
-- Mark Mansfield, économiste et auteur --
Malgré l'exposition médiatique des planches à billets, la monnaie créée par le gouvernement représente typiquement moins de 5% de l'argent en circulation, plus de 95% de toute la monnaie existant
aujourd'hui a été créée par quelqu'un signant une reconnaissance de dette à une banque. De plus, cette monnaie de crédit est créée et détruite en immenses quantités chaque jour, au fur et à
mesure que les nouveaux prêts sont faits et les anciens remboursés.
J'ai bien peur que le citoyen ordinaire n'aimerait pas qu'on lui dise que les banques peuvent créer de la monnaie, et le font.... Et ceux qui contrôlent le crédit de la nation dirigent la
politique du gouvernement et portent au creux de leurs mains la destinée du peuple.
-- Reginald McKenna, ex-président du conseil de la Middle Bank of England --
Les banques ne peuvent employer ce système monétaire qu'avec la coopération active du gouvernement. Tout d'abord les gouvernements font passer des
lois instituant l'usage de la monnaie fiduciaire nationale, deuxièmement ils autorisent que les crédits privés bancaires soient convertis en
devises gouvernementales, troisièmement les tribunaux font respecter les dettes et finalement les
gouvernements font passer des régulations pour protéger le fonctionnement du système monétaire et sa crédibilité auprès du public, sans rien faire pour l'informer de la provenance réelle de
l'argent. La simple vérité est que quand nous signons sur les pointillés un "prêt hypothécaire", notre engagement signé de payer, soutenu par les possessions que nous nous engageons à abandonner
en cas de nonpaiement, est la seule chose de réelle valeur mise en jeu dans cette transaction.
Pour toute personne croyant que nous honorerons notre promesse, ce contrat de prêt, ou hypothèque, est maintenant un morceau de papier portable, échangeable, et vendable. C'est un IOU. Cela représente de la valeur, et est en conséquence une forme de monnaie. Cette monnaie (scripturale), l'emprunteur peut l'échange contre l'argent réel et palpable (fiduciaire).
Dans la vie réelle, un prêt signifie que le prêteur doit avoir quelque chose à prêter. Si tu as besoin d'un marteau, le fait que je te prête une promesse de fournir un marteau que je n'ai pas ne sera pas d'une grande utilité. Mais dans le monde artificiel de l'argent, la promesse d'une banque de payer de l'argent qu'elle n'a pas est reconnue comme monnaie, et nous l'acceptons telle quelle.
Ainsi notre moyen national d'échange est maintenant à la merci des transactions de prêts des banques, qui prêtent, non pas de l'argent, mais des promesses de fournir de l'argent qu'elles
n'ont pas.
-- Irving Fisher, économiste et auteur --
Une fois que l'emprunteur a signé sa reconnaissance de dette, la banque compense la transaction en créant, en quelques frappes au clavier, sur un ordinateur, une dette correspondante de la banque
vers l'emprunteur. Du point de vue de l'emprunteur, cela devient de l'argent de crédit sur son compte, et parce que le gouvernement autorise cette dette de la banque envers l'emprunteur à être
convertie en devises, tout le monde doit l'accepter comme de la monnaie. Encore une fois la vérité est très simple. Sans le document signé par l'emprunteur la banque n'aurait rien à prêter.
Ne vous êtes-vous pas déjà demandé comment il se fait que tout le monde, gouvernements, entreprises, PME, familles, puissent être tous endettés en même temps, et pour des montants si astronomiques ? Ne vous êtes-vous pas posé la question : comment se fait-il qu'il y ait autant d'argent à prêter ? Maintenant vous savez. Il n'y en a pas. Les banques ne prêtent pas d'argent. Elles le créent simplement à partir de la dette et cette dette étant potentiellement illimitée, il en est de même pour l'argent à prêter. Et comme il apparaît, la situation contraire est également vraie.
Pas de dette, pas d'argent
N'est-il pas stupéfiant que malgré l'incroyable richesse des ressources de l'innovation, et de la productivité qui nous entourent, nous soyons presque tous, gouvernements, entreprises, individus, lourdement endettés envers les banquiers ? Si seulement les gens s'arrêtaient et pensaient : Comment cela est-il possible ? Comment se fait-il que les gens qui produisent les vraies richesses du monde soient endettés envers ceux qui ne font que prêter l'argent qui représente la richesse ? Encore plus étonnant, une fois que nous réalisons que l'argent est de la dette, nous réalisons que s'il n'y avait pas de dette, il n'y aurait pas d'argent.
C'est ainsi qu'est notre système monétaire. S'il n'y avait pas de dette dans le système, il n'y aurait aucun argent.
-- Marriner S. Eccles, gouverneur et président du CA de la Fed --
Si tout cela est une découverte, vous n'êtes pas les seuls. La plupart des gens imaginent que si toutes les dettes étaient payées, l'état de l'économie s'améliorerait. C'est certainement vrai à
l'échelle individuelle. De même que nous avons plus d'argent à dépenser lorsque nous avons remboursé nos prêts, nous pensons que si tout le monde était dans le vert, il y aurait plus d'argent à
dépenser en général.
Mais en vérité, c'est exactement le contraire. Il n'y aurait pas d'argent du tout. C'est ainsi, nous sommes complètement dépendants de crédits bancaires continuellement renouvelés pour qu'il y ait existence de l'argent. Pas de prêts, pas d'argent. C'est ce qui est arrivé pendant la Grande Dépression. La masse monétaire s'est effondrée au fur et à mesure que les prêts s'asséchaient.
C'est une pensée déconcertante. Nous sommes totalement dépendants des banques commerciales. Au départ, il faut toujours quelqu'un qui emprunte chaque dollar que nous avons en circulation, en
espèces ou en crédit. Si les banques créent assez d'argent synthétique, nous prospérons ; sinon, nous sombrons dans la misère. Nous sommes, définitivement, sans système monétaire permanent.
Quand on a une vision complète de l'ensemble, l'absurdité tragique de notre position désespérée est presque incroyable, mais il en est ainsi.
-- Robert H. Hemphill, gestionnaire de crédits, Fed, Atlanta, Géorgie --
Une dette perpétuelle
Ce n'est pas tout. Les banques ne créent que le montant du principal. Elles ne créent pas l'argent pour payer les intérêts. D'où celui-ci est-il censé provenir ? Le seul endroit où les emprunteurs peuvent aller pour obtenir l'argent pour payer les intérêts est dans la masse monétaire globale de l'économie, mais presque toute -cette masse monétaire a été créée exactement de la même façon, il s'agit de crédit bancaire devant être remboursé avec plus que ce qui a été créé. Donc partout il y a d'autres emprunteurs dans la même situation essayant frénétiquement d'obtenir de l'argent dont ils ont besoin pour payer à la fois le principal et les intérêts à partir d'un réservoir d'argent qui ne contient que les principaux.
Il est clairement impossible que tout le monde rembourse le principal et les intérêts, car l'argent des intérêts n'existe pas. Cela peut même être exprimé par une simple formule mathématique. P/(P+I) honoreront leur contrat. I/(P+I) seront saisis.
Le grand problème est que pour les prêts à long terme, tels les hypothèques et les dettes gouvernementales, le total des intérêts excède de loin le principal, donc à moins que beaucoup d'argent supplémentaire ne soit créé pour payer les intérêts, cela engendre une grande proportion de faillites, et donc une économie non fonctionnelle. Pour maintenir une société fonctionnelle, le taux de faillites doit être bas. Et donc, pour accomplir cela, de plus en plus de nouvel argent-dette doit être créé pour satisfaire la demande actuelle d'argent pour payer les dettes précédentes. Mais bien sûr, ça rend juste la dette totale plus grande et donc encore plus d'intérêts doivent être payés résultant en une grandissante et inexorable spirale d'endettements.
C'est uniquement le délai temporel entre la création de l'argent des nouveaux prêts et les remboursements qui empêchent le manque global d'argent d'émerger et de mettre ainsi le système total en banqueroute. Cependant, comme le monstre insatiable du crédit grandit et grandit, le besoin de créer de plus en plus d'argent pour le nourrir se fait sentir de plus en plus urgemment.
Pourquoi les taux d'intérêt sont-ils si bas ? Pourquoi recevons-nous des cartes de crédit non sollicitées ? Pourquoi le gouvernement US dépense-t-il plus que jamais ? Cela serait-il pour empêcher l'effondrement complet du système ?
Une personne rationnelle se doit de demander : cela peut-il vraiment continuer pour toujours ? L'effondrement n'est-il pas inévitable ? Une chose à comprendre à propos de notre
système de réserve fractionnaire est que tel lors d'un jeu de chaises musicales, aussi longtemps que la musique tourne, il n'y a pas de perdants.
-- Andrew Gause, historien de la monnaie --
L'argent facilite la production et l'échange, et avec la croissance de la masse monétaire, l'argent est de plus en plus dévalorisé à moins que le volume de production et d'échange dans le monde
réel ne croisse de la même proportion. Ajoutez à cela le fait que quand nous entendons que l'économie croît de 3% chaque année, cela ressemble à une croissance constante, mais ça ne l'est pas.
Les 3% de cette année représentent plus que les 3% de l'année dernière parce qu'il s'agit des 3% du nouveau total. Au lieu d'une ligne droite, telle que naturellement visualisée à partir des
mots, la courbe de croissance est en fait exponentielle, de plus en plus abrupte.
La plus grande déficience de la race humaine est notre incapacité à comprendre la fonction exponentielle.
-- Albert A. Bartlett, physicien --
Le problème, bien sûr, est que la croissance perpétuelle de l'économie réelle exige une escalade permanente de l'utilisation des ressources et de l'énergie. De plus en plus d'objets doivent
passer des ressources naturelles à la poubelle chaque année, sans arrêt pour éviter l'implosion du système.
Toute personne croyant qu'une croissance exponentielle peut continuer à jamais dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste.
-- Kenneth Boulding, économiste --
Que pouvons-nous faire face à cette situation effrayante ? (Il peut y avoir épuisement des ressources et des talents, mais pourquoi devrait-il y avoir un jour épuisement d'argent ?) Une
chose est sûre, nous avons besoin d'un concept d'argent radicalement différent. Il est temps que plus de personnes posent à elles-mêmes et à leurs gouvernements 4 questions simples. Partout dans
le monde les gouvernements empruntent de l'argent à des banques privées, avec des intérêts. La dette des gouvernements est une composante importante de la dette totale, et le règlement de cette
dette constitue une bonne part de nos impôts.
Maintenant, nous savons que les banques créent simplement l'argent qu'elles prêtent et que les gouvernements les ont autorisées à faire cela. (Création de monnaie soutenue uniquement par la dette.)
Donc la première question est : Pourquoi les gouvernements choisissent-ils d'emprunter de l'argent avec intérêts alors qu'un gouvernement pourrait créer lui-même, sans intérêts, l'argent dont il a besoin ?
Et la deuxième grande question est : Pourquoi créer l'argent comme dette ? Pourquoi ne pas créer de l'argent circulant en permanence sans qu'il ait besoin d'être perpétuellement ré-emprunté - avec intérêts- pour exister ?
La troisième question : Comment un système monétaire qui ne peut seulement fonctionner qu'avec une croissance en accélération permanente peut-il être employé pour bâtir une économie durable ? N'est-il pas logique qu'une accélération permanente de la croissance et la durabilité ne sont pas compatibles ?
Et finalement : Qu'y a-t-il dans notre système monétaire qui le rende totalement dépendant d'une croissance perpétuelle ? Que devrait-il être modifié pour permettre une économie durable ?
L'usure
Il fut un temps où facturer des intérêts sur un prêt était appelé "usure", et était passible de sanctions sévères, y compris la mort. Chaque grande religion a interdit l'usure. Les arguments contre cette pratique étaient essentiellement moraux. Il était maintenu que la seule finalité légitime de l'argent était de faciliter l'échange de biens et services réels. Toute forme de gain d'argent basée uniquement sur la possession d'argent était jugée comme l'acte d'un parasite ou d'un voleur. Cependant, comme les besoins en crédits du commerce grandissaient, les arguments moraux ont cédé face à l'argument selon lequel le prêt implique pour le prêteur un risque et un coût d'opportunité et conséquemment la tentative de faire un profit sur un prêt est justifié.
Aujourd'hui cette notion semble incongrue, aujourd'hui l'idée de gagner de l'argent avec de l'argent est vue comme un concept que chacun essaye d'employer. Pourquoi travailler quand tu peux faire travailler ton argent pour toi ?
Cependant, si on essaye de concevoir un futur durable, il est très clair que la facturation d'intérêts est à la fois un problème moral et pratique. Imaginez une société et une économie qui peut perdurer des siècles parce que, au lieu de piller ses ressources primaires d'énergie, elle se restreint à ce qui est produit chaque jour : pas plus de bois n'est coupé que ce qui pousse pendant la même période, toute l'énergie est renouvelable : solaire, gravitationnelle, géothermique, magnétique, ou toute autre méthode découverte. Cette société vit à l'intérieur des limites de ses propres ressources nonrenouvelables en réutilisant et recyclant chaque chose. Les populations s'y succèdent ainsi. Une telle société ne pourrait jamais fonctionner avec un système monétaire fondamentalement dépendant d'une croissance accélérant perpétuellement. Une économie stable aurait besoin d'une masse monétaire au moins capable de rester stable sans s'effondrer.
Disons que le volume total de cette masse monétaire stable est représenté par un grand cercle. Imaginons aussi que les prêteurs doivent avoir préalablement l'argent pour le prêter. Si des gens, au sein de cette masse monétaire, se mettent systématiquement à prêter de l'argent avec intérêt, leur part de la masse monétaire va croître. S'ils continuent à prêter avec intérêt tout l'argent remboursé, quel est la conséquence inévitable ? Que ce soit de l'or, de la monnaie fiduciaire, de la monnaiedette, cela importe peu, les prêteurs finiront avec tout l'argent et après que les recouvrements et les banqueroutes soient réglés, ils finiront également avec tous les biens. C'est seulement si les rendements des prêts à intérêts étaient uniformément distribués parmi la population que ce problème central serait résolu. Une lourde taxe des profits bancaires pourrait accomplir cet objectif, mais dès lors pourquoi les banques voudraient-elles exister ?
Si nous étions capables de sortir un jour de la situation actuelle, nous pourrions imaginer un système bancaire fonctionner comme service non-lucratif pour la société, répartissant les intérêts gagnés comme un dividende universel pour les citoyens, ou prêtant sans facturer aucun intérêt.
Je n'ai jamais vu personne ayant pu, avec logique et rationalité, justifier que le gouvernement fédéral emprunte pour utiliser son propre argent... Je pense que le temps viendra où les gens
demanderont que cela soit changé. Je pense que le temps viendra dans ce pays où ils viendront nous accuser, vous, moi, et toute personne liée au Congrès, d'être resté assis sans rien faire et
d'avoir permis à un système aussi stupide d'être perpétué.
-- Wright Patman, membre démocrate du Congrès 1928-1976 président du comité de la Banque et de la Monnaie 1963-1975 --
Changer le système
Si c'est la nature fondamentale de notre système qui pose problème, bricoler le système ne pourra jamais résoudre ces problèmes ; le système lui-même doit être remplacé. Beaucoup de critiques monétaires appellent à un retour à une monnaie basée sur l'or prétendant que l'or a pour lui un long historique de fiabilité. Ils ignorent les nombreuses arnaques pouvant être pratiquées avec l'or : ajustement des pièces, alliances du métal, prise de contrôle du marché, tout cela a été fait dans la Rome antique, et a contribué à sa chute. Certains défendent que l'argent est plus abondant que l'or et donc plus difficile à monopoliser.
Beaucoup mettent en doute la nécessité d'un retour aux métaux précieux. Personne ne veut recommencer à porter de lourds sacs de pièces pour les courses. Il est certain que de la monnaie papier, numérique, plastique, ou plus probablement biométrique, serait le moyen d'échange ultime, avec le même potentiel pour créer une dette aussi illimitée que nous avons aujourd'hui. En plus de cela, si l'or redevenait la seule base légale d'argent ceux qui n'ont pas d'or n'auraient soudain plus d'argent. D'autres demandeurs de réforme monétaire ont conclu que la cupidité et la malhonnêteté sont les principaux problèmes et qu'il y aurait de meilleurs moyens pour créer un système honnête et équitable que le retour à l'or ou à l'argent.
Des esprits inventifs ont proposé toute une panoplie de systèmes alternatifs pour créer de l'argent. Beaucoup de systèmes de troc privé créent de l'argent comme dette, comme le font les banques, mais c'est fait ouvertement et sans paiement d'intérêts. Un exemple est un système de troc où la dette est exprimée en promesses d'heures de travail, tous les travaux étant également équivalents à un nombre de dollars permettant aux heures d'être converties avec le prix des biens en dollars. Ce type de système monétaire peut être mis en place par toute personne pouvant trouver un moyen de faire la comptabilité ainsi que des participants volontaires et dignes de confiance.
La mise en place d'un système monétaire de troc local, même étant actuellement de peu d'utilité, serait une prudente mesure préventive, pour toute communauté. La réforme monétaire, comme la réforme électorale, est un vaste sujet, requérant une volonté de changement et une capacité à penser hors du système. La réforme monétaire, comme la réforme électorale, ne viendra pas facilement en raison des intérêts immensément puissants bénéficiant du système actuel qui feront tout leur possible pour maintenir leurs avantages.
A présent que nous avons vu que l'argent n'est qu'une idée, et qu'en réalité l'argent peut être ce que nous décidons, voici une idée très simple de concept alternatif à considérer. Ce modèle est basé sur des systèmes ayant autrefois fonctionné en Angleterre et en Amérique, systèmes ayant été rongés et détruits par les orfèvres-banquiers et leur système de réserve fractionnaire. Pour créer une économie basée sur de l'argent en permanence libre d'intérêts, l'argent pourrait être simplement créé et injecté dans l'économie par le gouvernement, préférablement sur des infrastructures durables facilitant l'économie, comme les routes, les voies ferrées, les ponts, les ports, et les marchés publics.
Cet argent ne serait pas créé comme dette, il serait créé comme valeur, la valeur résidant dans l'objet de la dépense. Si cet argent neuf facilitait une augmentation proportionnelle des échanges, faisant en sorte qu'il soit utilisé, cela ne causerait pas d'inflation. Si les dépenses du gouvernement causaient une inflation il y aurait deux voies d'action à considérer.
L'inflation est essentiellement équivalente à une taxe sur l'argent ; que la valeur de l'argent diminue de 20% ou que le gouvernement prenne 20% de notre argent, l'effet sur notre pouvoir d'achat est le même. De ce point de vue, l'inflation à la place des impôts peut être politiquement acceptable si elle est bien dépensée et contenue. Ou, le gouvernement pourrait choisir de contrer l'inflation en collectant de l'argent des impôts et en le mettant hors d'usage réduisant la masse monétaire et restaurant la valeur de l'argent. Pour contrôler la déflation, qui est le phénomène de la chute des rémunérations et des prix, le gouvernement dépenserait simplement plus d'argent déjà existant. Sans compétition de la création de monnaie-dette privée, les gouvernements auraient plus de contrôle effectif de leur masse monétaire nationale. Le public saurait qui blâmer si les choses tournaient mal, les gouvernements grandiraient et tomberaient sur leur capacité à préserver la valeur de l'argent.
Le gouvernement fonctionnerait essentiellement grâce aux impôts comme aujourd'hui mais l'argent des impôts serait bien plus utile puisque rien ne serait commis pour payer des intérêts aux banques privées. Il n'y aurait pas de dette nationale si le gouvernement créait simplement l'argent dont il a besoin. Notre perpétuelle servitude collective envers les banques à travers le paiement des intérêts de la dette gouvernementale serait impossible.
L'argent est une nouvelle forme d'esclavage, il se distingue de l'ancienne simplement par le fait qu'il est impersonnel, il n'y a pas de relation humaine entre le maître et
l'esclave.
-- Léon Tolstoï --
La force invisible
Personne n'est plus en esclavage que celui qui croit à tort qu'il est libre.
-- Goethe --
Ce qui nous a été enseigné de voir comme la démocratie et la liberté est devenu en réalité une forme ingénieuse et invisible de dictature économique. Aussi longtemps que notre société entière
restera fondamentalement dépendante du crédit bancaire pour sa masse monétaire, les banquiers seront en position de décider qui aura l'argent dont il a besoin et qui ne l'aura pas.
Le système bancaire moderne fabrique de l'argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans
l'iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l'argent et en un tour de mains ils créeront assez d'argent pour la
racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez
continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l'argent et à contrôler les crédits.
-- Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d'Angleterre 1928-1941 -- (réputé 2e fortune d'Angleterre à cette époque)
L'incapacité pour les colons d'obtenir le pouvoir d'émettre leur propre argent à l'écart des mains de Georges III et des banquiers internationaux fut la raison PRINCIPALE de la guerre
d'indépendance.
-- Benjamin Franklin --
Peu de gens sont conscients aujourd'hui que l'histoire des Etats-Unis depuis la révolution en 1776 a été en large part l'histoire d'une lutte épique pour la libération et l'indépendance vis-à-vis
des banques européennes internationales. Cette lutte fut finalement perdue en 1913 quant le président Woodrow Wilson ratifia le Federal Reserve Act plaçant le cartel bancaire international en
charge de la création de la monnaie américaine.
Je suis un homme des plus malheureux. J'ai inconsciemment ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré dans le
privé. La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes. Nous en sommes venus à être un des gouvernements les plus mal
dirigés du monde civilisé un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la majorité mais par l'opinion et la force d'un petit groupe d'hommes dominants.
-- Woodrow Wilson, président des Etats-Unis 1913-1921 --
La puissance de ce système est profondément enracinée de même que le silence de l'éducation et des médias à ce sujet. Il y a quelques années, le premier ministre canadien a fait mener un sondage
chez les non-économistes: à la fois auprès de professionnels hautement qualifiés et de "monsieur tout le monde". L'enquête a conclu qu'aucun d'entre eux n'avait une idée précise de la façon dont
l'argent est fabriqué. En fait, il est probablement sûr de dire que la plupart des gens, y compris les employés de banques en première ligne ne se sont jamais donné le temps de considérer la
question. Et toi ?
Toute la perplexité, la confusion, et la détresse en Amérique ne provient pas des défauts de la Constitution ou de la Confédération ni du désir d'honneur ou de vertu mais de notre ignorance
profonde de la nature des devises, du crédit, et de la circulation.
-- John Adams, père fondateur de la Constitution américaine --
Le système moderne d'argent en tant que dette naquit il y a un peu plus de 300 ans quand la première Banque d'Angleterre fut mise en route avec un contrat royal pour le prêt fractionnaire de
reçus d'or au taux modeste de 2 pour 1. Ce taux modeste n'était que le proverbial pied dans la porte. Le système est maintenant mondial créant des montants virtuellement illimités d'argent à
partir d'air pur et a enchaîné presque chaque personne de cette planète à une dette perpétuellement croissante qui ne pourra jamais être payée.
Tout cela a-t-il pu arriver par accident ? Ou bien est-ce une conspiration ? De toute évidence il y a là quelque chose d'énorme...
Celui qui contrôle le volume de la monnaie dans notre pays est maître absolu de toute l'industrie et tout le commerce... et quand vous réalisez que le système entier est très facilement
contrôlé, d'une manière ou d'une autre, par une très petite élite de puissants, vous n'aurez pas besoin qu'on vous explique comment les périodes d'inflation et de déflation apparaissent.
-- James A. Garfield, président des Etats-Unis, assassiné --
Le gouvernement devrait créer, émettre, et faire circuler toutes les devises et tous les crédits nécessaires pour satisfaire les dépenses du gouvernement et le pouvoir d'achat des
consommateurs. En adoptant ces principes, les contribuables économiseraient d'immenses sommes d'argent en intérêts. Le privilège de créer et d'émettre de la monnaie n'est pas seulement la
prérogative suprême du gouvernement, mais c'est aussi sa plus grande opportunité.
-- Abraham Lincoln, président des Etats-Unis, assassiné --
Jusqu'à ce que le contrôle de l'émission de devises et de crédit soit restauré au gouvernement et reconnue comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus sacrée, tout discours sur la
souveraineté du Parlement et la démocratie est vain et futile... Une fois qu'une nation abandonne le contrôle de ses crédits, il n'importe plus qui fait ses lois... L'usure, une fois aux
commandes, coule n'importe quelle nation.
-- William Lyon Mackenzie King, ex-premier ministre du Canada -- (qui nationalisa la Banque du Canada)
Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs
promesses de discrétion depuis presque quarante ans Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces
années. Mais le monde est aujourd'hui plus sophistiqué et préparé à l'entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est
assurément préférable à l'autodétermination nationale des siècles passés.
-- David Rockefeller, s'adressant à la Commission Trilatérale, 1991 --
Seuls les petits secrets doivent être protégés. Les grands sont gardés secrets par l'incrédulité du public.
-- Marshall McLuhan, "gourou" des médias --
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