Né en 1938 des travaux des chimistes suisses Arthur Stoll et Albert Hoffmann sur l'ergot de seigle, le LSD est l'un des psychotropes aux effets hallucinogènes les plus puissants.
Il n'est pas question de faire l'apologie de son usage dans ce documentaire, mais plutôt de rappeler qu'il intrigue fortement la communauté médicale pour plusieurs de ses particularités.
Rappelons qu'il s'agit d'une drogue dure, dont la vente et la consommation sont proscrites dans beaucoup de pays dont la France, un produit chimique dont les effets sur la santé peuvent s'avérer dramatiques.
Les premières images sont consacrées à «une dealeuse», qui envoie des confiseries imprégnées de cette substance par la poste (?!). Au passage, celle ci livre son point de vue (peu objectif) sur cette drogue, dont l'administration se pratique par voie orale ou intraveineuse.
2 gouttes suffisent pour entrer dans le monde des hallucinations, «un trip» psychédélique qui se prolongerait jusqu'à 12 heures maximum. Dans un premier temps, les signes visibles de l'action du LSD sur l'organisme ne sont pas très criants : tout juste constate-t-on une dilatation des pupilles.
Ce symptôme s'accompagne d'une augmentation du rythme cardiaque et de la pression sanguine, ainsi qu'une montée de la température corporelle.
Vu de l'extérieur, donc, l'impact du LSD sur l'organisme peut sembler bénin, mais méfions nous des apparences, car c'est en fait véritable tempête dans le crâne que subissent ceux qui en prennent.
Tout d'abord, loin des visions paradisiaques que l'usage de cette drogue peut laisser entrevoir, il n'est pas exclu de se retrouver en tête à tête avec des angoisses installées depuis belle lurette dans nos petites têtes.
Ensuite, un «bad trip» n'est pas que le seul risque encouru, puisque le LSD laissent souvent s'installer derrière lui bon nombre de troubles psychologiques (dépression, paranoïa notamment), parfois sur la durée d'une vie entière.
Les effets du LSD sur le psychisme sont donc encore très mal cernés. Vous le découvrirez dans ce reportage, des personnes qui en ont consommé affirment que leur perception du monde a radicalement changé et que leur créativité s'est développée.
Le corps médical se penche aussi sur son utilisation légale pour traiter certains fléaux humains comme l'alcoolisme, l'autisme, ou l'algie vasculaire faciale (AVF).
Le LSD pourrait même aider certains malades atteint de maladies incurables à mieux supporter l'idée de leur mort prochaine.
Pendant la guerre froide, la CIA se serait même livrée à plusieurs expériences dans le but de se servir de cette substance comme d'un sérum de vérité.
Le seul problème, c'est que le LSD reste un produit purement chimique à la réputation très controversée... Son utilisation, même à des fins thérapeutiques, sera toujours la source de débats sans fin, une véritable danse sur une lame de rasoir.
Peut être faudra-t-il des années avant que son utilisation à des fins thérapeutiques soit reconnue ? Hormis dans le domaine médical, quel pourrait bien être l'intérêt de l'administration du LSD ? [National Geographic]