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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 21:12

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Le réseau Sortir du Nucléaire a affirmé mercredi en citant des documents internes d'EDF que l'électricien avait des «doutes» sur la résistance de l'acier de robinets des circuits primaires de refroidissement de 31 réacteurs nucléaires, mais EDF a rétorqué qu'il n'y avait «aucun risque». Selon l'ONG, ces documents montrent que «certains composants (robinets, clapets et vannes) du circuit primaire de 31 réacteurs de 900 MW sont particulièrement sujets à l'usure due à la dégradation thermique des métaux et pourraient se rompre brutalement».

Sollicité par l'AFP, EDF a assuré qu'«il n'y a actuellement aucun risque avec ces robinetteries», en expliquant que les documents évoqués sont des études portant sur des «échéances lointaines» et qui ne permettent de tirer «aucune conclusion» et doivent être complétées par «de nouvelles études».

Au-delà de quarante ans, les robinets ne seraient pas assurés

Le réseau Sortir du Nucléaire évoque «différents scénarios présentés dans les documents EDF», selon lesquels en cas de «rupture brutale (...) sur certains robinets affectés par le vieillissement thermique», la conséquence serait «une perte importante de liquide de refroidissement primaire». «Même l'injection d'eau de secours ne pourrait pas compenser cette baisse du niveau d'eau dans la cuve du réacteur. Le coeur du réacteur ne serait plus suffisamment refroidi et commencerait à fondre», selon l'ONG. Dans le pire des scénarios accidentels évoqués, «la rupture de la cuve surviendrait en moins de 90 minutes et le personnel de la centrale assisterait alors, impuissant, à un accident majeur avec risque de contamination massive et rapide de l'environnement», ajoutait le réseau Sortir du Nucléaire.

En réaction, EDF a expliqué qu'il n'y avait «aucun doute» sur la sécurité actuelle des 118 robinets évoqués dans ces études. Mais «la robinetterie est garantie sur les quarante années d'exploitation, et aujourd'hui, on n'est pas capable de dire si ces robinetteries seront capables de résister aux contraintes thermiques au-delà de ces quarante ans d'exploitation», a concédé une porte-parole d'EDF. «Les premières études menées ne permettent pas de le dire. C'est pourquoi nous allons mener en 2012-2013 de nouvelles études, pour voir si les robinetteries tiendraient au-delà», a-t-elle ajouté. En réponse à Sortir du Nucléaire, qui s'indigne d'une «simple campagne de mesures des robinets qui s'achèvera... en 2015!», au lieu du remplacement des 118 robinets, EDF répond: «Il n'y a aujourd'hui strictement aucun risque avec ces robinets».

© 2012 AFP

Un nucléaire pourtant si sûr...

Alors que l’autocrate président sortant s’évertue à nous vanter les mérites d’un nucléaire français sur, et à l’abri de tout accident, un militant de Greenpeace à survolé la centrale nucléaire de Bugey, dans l’Ain, avant de déposer des fumigènes sur le toit de l’un des réacteurs, afin de démontrer les failles sécuritaires du nucléaire français.

 

C’est au petit jour, le 2 mai 2012, à 7h40, à bord d’un paramoteur que ce militant a réussi ce coup magistral, atterrissant à l’intérieur du site, après avoir déposé des fumigènes sur le toit du réacteur.

Sur ce lien, une petite vidéo réalisée par un autre militant de Greenpeace en 2011 lequel à survolé l’usine de retraitement de La Hague, site sur lequel sont stockés 10 000 tonnes de combustible nucléaire irradié, et 64 tonnes de plutonium, et sur cet autre lien, l’action du 2 mai 2012.

Le même jour, Hervé Couasnon, surnommé le « poète escaladeur » avait pénétré clandestinement dans la centrale nucléaire de Civaux sans rencontrer la moindre résistance. lien

 

Il avait profité de la sortie d’un véhicule de livraison, trompant ainsi la vigilance des gardes, et pénétrant dans le site nucléaire à 12h33, avant d’être interpellé plus d’une heure après.

Il comptait ainsi interpeller les deux candidats à la présidentielle, espérant que ce sujet crucial s’invite enfin dans le débat. lien

 

Nos centrales seraient donc de véritables passoires. lien

 

Le plus amusant, c’est que Alain Litaudon, le directeur de la centrale de Bugey, a déclaré sans rougir que, comme l’interpellation avait eu lieu 8 minutes après la détection du militant, c’était la preuve que le dispositif mis en place était efficace, sauf que si celui-ci avait été animé de mauvaises intentions, il aurait pu commettre des dégâts irréparables à la centrale.

 

Cerise sur le gâteau, le même jour, Greenpeace a publié le rapport de John H. Large, expert britannique, portant sur l’évidente vulnérabilité des centrales nucléaires françaises aux chutes volontaires, ou pas, d’avions.

Le rapport complet est sur ce lien.

 

Mais il y a mieux avec les révélations d’un certain « mr Atome » agent d’EDF, lequel a fourni au réseau "sortir du nucléaire" des documents internes à l’entreprise démontrant que certains composants (robinets, clapets, et vannes) du circuit primaire (c’est celui qui est le plus problématique), sont particulièrement sujets à l’usure due à la dégradation thermique des métaux et pourraient se rompre brutalement.

Ces « robinets » sont des clapets anti retours de gros diamètre, permettant l'isolement du circuit primaire. lien

 

Dans ces documents EDF on découvre que cette rupture, si elle avait lieu sur certains robinets affectés par ce vieillissement, provoquerait une carence de liquide de refroidissement primaire, et de l’eau ajoutée pour compenser ce manque ne suffirait pas à refroidir le cœur du réacteur, lequel commencerait carrément à fondre.

On serait alors, dans le pire scénario, face à un accident majeur, puisque la rupture de la cuve surviendrait en moins de 90 minutes.

 

Pourtant, EDF, consciente du problème n’envisage pas pour l’instant le remplacement des 118 pièces concernées, se limitant à un simple campagne de mesures des robinets, laquelle finirait seulement en 2015.

Ce scénario inquiétant concerne 31 réacteurs de 900 Mw installés sur notre territoire.

C’est ce que l’on peut lire dans un communiqué de presse publié par le réseau « sortir du nucléaire  ». lien

La totalité des documents est sur ce lien.

 

Il y a en France 34 réacteurs, dont ceux de Bugey, particulièrement vulnérables aux agressions extérieures en raison d’un confinement primaire en béton simple, doublé seulement d’une paroi métallique intérieure, laissant penser que n’importe quel engin militaire perforant n’aurait aucune difficulté à provoquer un accident grave.

Dans la catégorie « armes aériennes », évoquons les roquettes perforantes, qui peuvent pénétrer profondément dans les blindages les plus épais, provoquant des dommages considérables, et l’on ne peut que s’inquiéter de ce qui se serait passé, si au lieu d’une inoffensive fumigène, une personne mal intentionnée avait utilisé une arme pareille. lien

Certaines centrales ont passé les 30 ans d’âge, avec une moyenne d’âge de 27 ans pour ces 34 réacteurs, et l’ASN (autorité de sureté nucléaire) envisage sérieusement de prolonger de 10 ans, voire plus, leur fonctionnement. lien

 

Ces derniers temps, les accidents à répétition se sont succédés dans les centrales nucléaires françaises : de Penly, au Tricastin, en passant par Fessenheim, aucune centrale ne semble être capable d’échapper aux risques divers liés en grande partie au vieillissement.

La liste des accidents nucléaires les plus graves s'étant produits en France, hors des 1000 incidents ou anomalies qui se produisent chaque année en France est sur ce lien.

Plus grave, dans le site de La Hague, les matériaux radioactifs ne sont protégés par aucun renforcement spécifique. lien

On se souvient qu’en 1982, un militant suisse, Chaïm Nissim, ancien député écologiste genevois avait tiré au bazooka sur le bâtiment en chantier de la centrale nucléaire de Malville, appelée bien à tort « superphénix  », afin de prouver sa vulnérabilité à une attaque terroriste. lien

 

Personne non plus n’a oublié l’action spectaculaire due aussi à Greenpeace, leur permettant, début décembre 2011, de pénétrer clandestinement dans l’enceinte de 2 centrales nucléaires, celle de Nogent et celle de Cruas-Meysse, malgré les barbelés, et la « vigilance » des forces spéciales, démontrant ainsi la fragilité, et l’insécurité de ces installations. lien

 

Pourtant, les responsables politiques sont encore nombreux à faire confiance à cette énergie si dangereuse, comme l’ont prouvé les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima.

Faudra-t-il un accident majeur dans notre pays, pour qu’enfin, un président de la république responsable, se décide à tourner la page nucléaire française.

Car comme dit mon vieil ami africain : «  il vaut mieux arriver en retard qu’en corbillard  ».

 

L’image illustrant l’article provient de « enrgie-climat.greenpeace.fr »

Merci aux internautes de leur aide efficace.

Olivier Cabanel


Sources :
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Citation

« Il fut débattu puis décidé que la peur devrait être propagée et entretenue au niveau mondial afin que l’attention reste cristallisée sur le négatif tout en empêchant l’expression positive de l’authenticité.

 

Tandis que les gens deviendraient de plus en plus craintifs et manipulables, leur capacité à penser librement et à exprimer leur authenticité décroîtrait.

 

Le contrôle de l’esprit interdisant clairement toute expression de l’authenticité, l’évolution de l’esprit humain diminuerait ainsi en même temps que la liberté de penser, lors que celle-ci fait l’objet d’un continuel bombardement alliant terreur et négativité. »

 

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