Le mercure se trouve partout, dans les produits d'hygiène, les jouets en plastique, les ampoules à économie d'énergie, les poissons, les amalgames dentaires. En effet, ce métal à l'état liquide est encore utilisé par les industriels en raison de ses nombreuses propriétés chimiques.
Pourtant en 2007, l'OMS l'a classé parmi les dix substances les plus toxiques avec l'arsenic, le plomb et l'amiante. Des études font désormais le lien avec des maladies neurologiques comme Alzheimer ou la sclérose en plaques. La plupart des pays européens ont adopté des mesures pour limiter son utilisation. Pourtant, il continue à se retrouver dans nos produits du quotidien: produits d'hygiène, les jouets en plastique, les ampoules à économie d'énergie, les poissons, et, donc, les amalgames dentaires. Durant de longs mois, une équipe a enquêté dans les cabinets dentaires, les usines de recyclage d'ampoules et les poissonneries. Les résultats sont inquiétants.
Aller plus loin :
Le Haut-Valais est sous le choc. En février 2014, sur le chantier de l'autoroute, une pollution au mercure sans précédent est révélée, impliquant en partie l'usine Lonza, un des plus gros employeurs de la région. Des concentrations de mercure jamais vues en Suisse, et par endroits, une des plus élevées au monde ! On en a même retrouvé des traces dans le Léman. La contamination touche aussi des jardins privés, des terrains de jeu, des terres agricoles. Quel impact sur la santé ? Comment en est-on arrivé là ? Et que savaient les autorités valaisannes de l'ampleur de ce désastre annoncé depuis des décennies ?