Source : le 4ème singe
« Hadès, la mécanique orange » aborde les conséquences d’un drame perpétré pendant la guerre du Vietnam entre 1961 et 1971: celui de l’épandage d’agent orange par l’armée américaine. Notamment en raison de la présence de dioxine, ce défoliant chimique est responsable de nombreuses maladies chez les personnes exposées. La stabilité de la dioxine lui confère un effet durable sur l’environnement et les habitants des régions touchées, occasionnant ainsi des cas de cancers ou de malformations à la naissance, des années après la fin des combats.
Ce film documentaire de 26 minutes, tourné en 2009 nous plonge dans le quotidien des victimes d’une guerre qui prit fin en 1975. Enfants, adolescents, jeunes adultes, ils n’ont pas connu la guerre mais subissent de plein fouet ses conséquences tragiques. Ils sont nés bien plus tard, sont enfants, petits enfants d’anciens combattants ou de civils exposés aux épandages. Ils auraient pu vivre normalement, en temps de paix. Mais ils portent en eux la marque de la guerre, de son atrocité et de sa sauvagerie.
Le handicap des victimes transforme l’organisation des familles, l’exclue socialement parfois… C’est donc aux conséquences sociales de la guerre du Vietnam que s’intéresse ce documentaire. Il nous montre à quel point l’agent orange est un problème d’actualité au Vietnam. Une troisième génération de victimes voit en effet le jour presque quarante ans après la fin de la guerre.
Ce film donne un aperçu des drames familiaux que provoque encore de nos jours l’agent orange. Il donne la parole aux victimes, et aide à mieux comprendre leurs situations et les difficultés qu’elles rencontrent.
Il dresse le portrait, avec respect, sensibilité et dignité d’une génération qui n’a pas connu la guerre mais qui en subit encore les conséquences.
Réalisation / Image : Caroline Delerue et Maël Lê-Hurand
Montage : Mauro Bellanova
Post-production : Caroline Delerue
Son / Photo : Fabien Jouanique