Le savoir est une arme.
"Grâce aux nombreux satellites en rotation autour de la Terre, les scientifiques ont la possibilité de voir de manière différente et surtout plus précise les «respirations» de la planète"
A sept cents kilomètres d’altitude, un satellite nommé Aqua enregistre une variation de la température de l’océan. Le scanner infrarouge d’Aqua détecte que l’eau a franchi le seuil de 26 °C, une température critique. L’eau de mer réchauffée commence alors à s’évaporer rapidement. De grandes étendues de vapeur transfèrent la chaleur des océans issue du rayonnement solaire vers l’atmosphère. Ce que les pêcheurs africains ne peuvent pas voir à l’œil nu, c’est que, toutes les heures, cent quatre-vingts tonnes d’eau se transforment ainsi en vapeur, emportant l’énergie équivalente à la production d’une petite centrale nucléaire. Alors qu’au Cap-Vert les marins se réjouissent de remplir leurs filets, de l’autre côté de l’Atlantique, dans le sud des Etats-Unis, la capacité de l’eau à transporter l’énergie a en revanche des conséquences dévastatrices. En Louisiane, les hommes vont bientôt faire les frais de la puissance du Soleil sur l’océan… C’est cette interaction étroite et ô combien complexe ! entre tous les phénomènes naturels que la nouvelle génération de satellites permet de mettre en lumière. En enregistrant les températures, les niveaux de pression, les charges électriques et même la lente progression des continents, ces moyens d’observation innovants dévoilent une autre perspective de notre planète.
MAJ le 27/03/2015