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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 00:18

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Selon l’association CriiEAU (Comité de recherches et d´informations indépendantes sur l´eau), la qualité de l’eau du robinet en France est « bien plus préoccupante » que ce qu’en disent le ministère de l’écologie et même l’UFC-Que Choisir.

 

Le 20 mars 2012, l´UFC-Que Choisir a publié une étude, qualifiée de « préoccupante », sur la qualité de l’eau potable en France, même si elle conclut que 97,5% des Français ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité. Pour l’association en effet, « près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères règlementaires. Le cocktail des principaux polluants décelés (pesticides, nitrates, sélénium) met en évidence les graves menaces que la pression agricole fait peser sur la ressource ».

 

Or, selon l’association CriiEAU, la situation est « bien plus préoccupante que l´on ne croit ». Dans un communiqué publié le 24 mars 2012, elle indique que « le constat alarmant lancé par l´UFC-Que choisir sur la qualité de l´eau du réseau repose sur des données fournies par le ministère de l´écologie. Ces données officielles, basés sur des normes obsolètes, livrent une vision incomplète de l´étendue des dommages. Cela fausse l´analyse de l´UFC Que Choisir qui passe ainsi sous silence d´autres pollutions existantes. Notamment celles liées aux résidus pesticides, génétiques et médicamenteux présents dans l´eau ».

 

 

Les pesticides : un danger réel sous-estimé


« Le danger réel des pesticides est bien plus grand que ne l´indique l’UFC-Que Choisir. Pour beaucoup de pesticides présents dans l´environnement, seuls 10 % du produit se trouvent sous leur forme moléculaire d´origine. 90 % du produit ont plus ou moins été dégradés par les UV et les bactéries de l´environnement. Ces molécules dégradées ne sont plus détectables simplement par les méthodes physico-chimiques conventionnelles. Ces résidus possèdent pourtant très fréquemment une toxicité similaire aux molécules d´origine. C´est pourquoi l´effet biologique réel des pesticides est très mal évalué par les méthodes physicochimiques conventionnelles. Seuls des tests biologiques (test d´inhibition de la synthèse d´ARN, test d´ancrage cellulaire...) permettent d´en mesurer directement la toxicité. Ces tests biologiques, normalisés depuis 10 ans, ne sont hélas pas pris en compte par les normes réglementaires mesurant la qualité de l´eau ».

L’eau, facteur de diffusion de l’antibiorésistance

« L’enquête [UFC-Que Choisir] ignore différents dangers microbiens transmis par l´eau potable, notamment les rotavirus et les norovirus, résistants à une chloration ordinaire, et à l´origine de nombreuses épidémies de gastroentérites virales hivernales, d´après l´aveu même du ministère de la santé ». De même, sont négligées « les fréquentes parasitoses transmises par l´eau potable (Giarda, un protozoaire) ».

Surtout on ne tient pas compte de « la transmission par l´eau potable de gènes de résistances aux antibiotiques, explique Claude Danglot, médecin et ingénieur hydrologue, responsable scientifique du Criieau. L’eau conforme aux normes bactériologiques contient des bactéries qui, si elles ne sont pas forcément pathogènes, portent des gènes résistants aux antibiotiques. Ceux-ci se retrouvent dans les sols et dans l’eau dite potable et transmettent la biorésistance de façon importante à d’autres bactéries, notamment par le biais des plasmides et des transposons. Ainsi, contrairement à ce qui est dit généralement, la source de la résistance des bactéries aux antibiotiques chez l’homme est plus d’origine environnementale que médicamenteuse. Le Danemark, qui a interdit totalement en 1995 les antibiotiques dans l’élevage animal, a vu s’effondrer en quelques années l’antibiorésistance humaine » (1).

Le problème est que ces éléments génétiques transmis par les germes banals de l´eau ne sont actuellement pas « pris en compte par la réglementation. Ils nous sont transmis en droite ligne par l´élevage animal qui utilise les deux tiers des antibiotiques consommés en France (rapport Afssa) ».

 

http://s2.lemde.fr/image/2012/03/23/540x270/1674816_3_e050_plantation-de-bananes-au-carbet-en-martinique_525ffcca34d3f56f33af42f77eb9da41.jpg

 

 

Les nitrates : la position iconoclaste du Criieau


Sur les nitrates, CriiEAU adopte une position à contre courant des positions officielles, comme l’avait fait en son temps Jean L´hirondel dans son livre, soulevant une polémique qui dure toujours (« Les nitrates sont-ils vraiment toxiques pour les nourrissons ? »).

Dans son communiqué, déniant les effets sanitaires délétères des nitrates, le Criieau note : « Il est tout à fait exact de signaler que la présence des nitrates dans l´eau est un indicateur de pollution d´origine agricole. Cependant la lecture détaillée de la littérature scientifique et médicale montre qu´aucun cas de méthémoglobinémie du nourrisson lié à la consommation d´eau contenant des nitrates n’est survenu en France au cours des 50 dernières années. Il convient de rappeler qu´en Australie où la concentration en nitrates peut atteindre 300 mg/l dans certaines eaux potables (Alice Springs), il ne semble pas y avoir de catastrophe sanitaire chez les nourrissons. D´ailleurs, il n´existe pas dans le tube digestif des nourrissons de bactéries capables de réduire les nitrates en nitrites. Les seules méthémoglobinémies décrites sont celles liées à l´absorption directe de nitrites ou d´un réducteur similaire. »

 

 

L’aluminium pourrait être remplacé


Concernant le lien de cause à effet entre l´aluminium et la maladie d´Alzheimer, ce sujet fait lui aussi toujours l’objet de controverses scientifiques sur sa dangerosité dans l’eau. Le Criieau rappelle qu’en tout état de cause, « les sels de fer sont substituables avec une totale innocuité aux sels d’aluminium comme floculant pour la potabilisation de l’eau. »

 

La France assouplit l'interdiction de pulvériser des pesticides par voie aérienne

 

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Des avions pourraient survoler les champs de maïs, de riz, de bananes ou des vignes, après une circulaire du ministère de l'Agriculture...

Quatre fongicides, un insecticide et un stimulateur de défenses naturelles pour les bananes et le riz pourraient bientôt tomber du ciel. Dans une circulaire datée du 5 mars, dont Le Monde s’est fait l’écho le 23 mars dernier, le ministère de l’Agriculture autorise les directions régionales et départementales de l’agriculture à accorder des dérogations pour vaporiser ces produits par voie aérienne, contrairement aux principes adoptés par la loi Grenelle.

Des dérogations «plus strictes et plus encadrées» selon le ministère

Toutefois, rien n’interdit au ministère d’établir des dérogations: la loi Grenelle II prévoit que lorsque l’épandage aérien «présente des avantages manifestes pour la santé et l'environnement par rapport à une application terrestre», ce mode de traitement peut se faire «dans des conditions strictement définies par l'autorité administrative pour une durée limitée» et après avoir reçu l’accord de plusieurs commissions environnementales.

Les sept pesticides pouvant faire l’objet de dérogations ont été évalués par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et de l’environnement (Anses). Une seconde liste comprenant seize produits en cours d'évaluation par l'Anses, devrait être finalisée avant le 31 mars. Le ministère de l’Agriculture a déclaré que cette circulaire prévoyait des «conditions de dérogation plus strictes et plus encadrées pour 2012»: «On ne pourra plus utiliser tous les produits sur le marché mais seulement des produits évalués pour l'usage aérien par l'Anses», a précisé le ministère à l’AFP.

Abeilles à l’abri

Mais pour les écologistes, il s’agit là d’un contournement des lois Grenelle: «On peut prendre tous les principes et dispositions générales qu'on veut dans une loi, mais si on les contourne tout de suite par un système dérogatoire, ça ne va pas du tout,  estime François Veillerette, porte-parole de l’association Générations Futures.  On donne finalement en France des dérogations pour à peu près toutes les cultures qui utilisent traditionnellement la pulvérisation aérienne, le maïs, la vigne, la banane dans les territoires d'outre-mer.»

Le problème de l’épandage aérien, c’est qu’il touche bien souvent plus large que sa cible: habitations, cultures bio ou ruches à proximité des champs traités risquent de recevoir une part non négligeable des pesticides. Claudine Joly, de France Nature Environnement, demande ainsi que les apiculteurs soient «prévenus 24 heures avant l'épandage pour pouvoir mettre leurs ruches à l'abri»

 

 

Un assouplissement critiquable des normes pesticides pour l'eau du robinet

 

http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/media/user/Image/Eau_robinet.JPG

 

L'information émise par l'association Générations futures a fait grand bruit sur internet: une instruction du ministère de la sante du 9 décembre 2010, publiée en 2011, permet que l'eau du robinet contienne 5 fois plus de pesticides qu'auparavant. Le choc de cette information s'est toutefois propagé avec une certaine imprécision. Précisons un peu les choses.

La directive européenne 98/83/CE fixe des normes à ne pas dépasser: 0,1µg/L par pesticide (à l'exception de 4 pesticides pour lesquels la norme est de 0,03 µg/L) et de 0,5 µg/L pour la totalité des pesticides détectés. Ces limites correspondent aux seuils de détection des méthodes d'analyse utilisables à l'époque. Il ne s'agit pas de normes sanitaires.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) base ses recommandations sur une autre norme, dotée cette fois-ci d'une signification sanitaire, et variable selon la toxicité des pesticides: la valeur maximale (Vmax), qui est presque toujours moins stricte que la norme européenne.

Ce qui reste inchangé depuis l'instruction de 2010:
Un dépassement de la norme européenne exige la mise en place de moyens pour améliorer la qualité de l'eau, l'information du public et une demande de dérogation auprès du préfet pour distribuer l'eau. Le dépassement provisoire de la Vmax entraîne une interdiction de consommation de l'eau à des fins alimentaires, pas l'interdiction de la distribution au robinet pour d'autres usages que l'alimentation.

Mais la directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998 exige que des prescriptions particulières prenant en compte les risques liés à une longue durée d'exposition aux pesticides (fixée arbitrairement à 30 jours) soient arrêtées. Ainsi, jusqu'à l'instruction de 2010, la consommation alimentaire de l'eau dépassant, pendant au moins 30 jours, 20% de la Vmax était interdite. Désormais, cette interdiction ne s'applique que si la teneur en pesticides dépasse la valeur Vmax. Les risques particuliers liés à la durée d'exposition sont désormais seulement pris en compte dans le type de la dérogation qui devra être demandée: une information du public concernant la mise en place d'un traitement (dans le cas d'un dépassement provisoire) ou la même information assortie d'un avertissement pour les catégories de personnes à risques. Pour simplifier, on passe d'une interdiction à un simple avertissement.

Une synthèse de la réglementation en vigueur avant 2010 peut être consultée sur un guide technique ministériel édité en 2005 (pages 16 et 17). Les justifications de cette modification sont la simplification et la mise en concordance avec les données scientifiques les plus récentes. Aucune étude ne démontre en effet les effets sur la santé des pesticides dans l'eau. Mais ce n'est pas étonnant... puisque aucune étude n'a jamais été réalisée sur ce sujet.

On se fie à la norme OMS, qui est censée être une évaluation précise des risques sanitaires. Mais peut-on s'y fier, quand on voit certaines études récentes qui identifient des risques pour les animaux (rats, abeilles...) à des doses bien inférieures aux limites de qualité.

Heureusement quelques nouvelles plus rassurantes sont à noter sur la problématique des pesticides en provenance des tribunaux: la reconnaissance de la responsabilité de Monsanto par un tribunal civil (TGI Lyon 13 février), de la maladie d'un agriculteur engendrée par l'adjuvant d'un pesticide, le Lasso (voir actu 7bis/2012) et la reconnaissance par la plus haute juridiction administrative du bien fondé de l'association Générations futures à demander au ministère de l'agriculture le retrait de l'autorisation de mise sur le marché du Roundup express, pour manquement d'information sur la toxicité de l'adjuvant utilisé.

 

 

Un Comité indépendant d’information sur l’eau en préparation
par Jean-Luc Martin-Lagardette

 

Un groupe de scientifiques et de militants œuvre à la création d’un Comité de recherche et d’information indépendantes sur l’eau (Criieau) sur le modèle de la Criirad. Objectif : proposer une méthode globale et biologique d’analyse de la qualité de l’eau distribuée.


Panneau de signalisation
"eau potable".

Comment savoir si une eau de boisson est de bonne qualité ? L’eau du robinet et l’eau en bouteille, les eaux « destinées à la consommation humaine » en termes juridiques, doivent respecter un certain nombre de normes pour être qualifiées de potables.

Ces normes (une soixantaine de paramètres avec des valeurs de seuil) concernent les caractéristiques physiques, chimiques et bactériologiques de l’eau. Leur respect assure un très faible niveau de risque sanitaire, un niveau jugé acceptable, étant donné qu’on ne peut pas éviter la présence de traces de pollutions dans l’eau traitée.

Cette approche nous garantit que l’eau du robinet, notamment, puisée dans des rivières, des lacs et des nappes phréatiques puis traitée, ne rend personne malade (sauf très rares exceptions).

Mais cette eau est-elle redevenue pure pour autant ? Non, bien sûr. Et, en raison du chlore qu’on y injecte pour la protéger dans les réseaux de distribution, elle a parfois un goût gênant. De même, en fonction de sa plus ou moins grande minéralisation, elle est plus ou moins agréable à boire. C’est pourquoi beaucoup de personnes ont cédé à la mode des carafes filtrantes et autres osmoseurs, censés lui rendre sa pureté originelle. Malheureusement, ces appareils sont très rarement utiles ; leur réputation est surfaite.

Approche globale et biologique

Certains spécialistes plaident pour une nouvelle manière d’évaluer la qualité de l’eau potable : « A l’approche classique analytique et quantitative, explique Yann Olivaux, biophysicien de formation, auteur et conférencier, il faudrait substituer des mesures globales et de nature biologique. En effet, l’approche actuelle analyse les substances indésirables une par une, séparément et ne prend pas en compte l’effet cocktail, c’est-à-dire leur effet synergique. Elle néglige également l’effet des faibles doses, effet pourtant aujourd’hui bien établi, notamment sur les fonctions endocriniennes. Enfin, seules 40 molécules sont surveillées sur les 10 000 en circulation dans les eaux ».


Yann Olivaux.

Yann Olivaux est à l’origine du projet de Comité de recherche et d’information indépendantes sur l’eau (Criieau) avec Claude Danglot, docteur en médecine et ingénieur hydrologue, un profil rare.

Ce groupe pluridisciplinaire de scientifiques, de juristes et de personnes qualifiées est en train de mettre sur pied une association pour proposer de nouvelles méthodes d’évaluation de la qualité de l’eau et pour diffuser une information indépendante des grands groupes. Cette association sera bâtie sur le modèle de la Criirad, du Criirem et du Criigen.


Le Dr Claude Danglot.

« La méthode existe, révèle Yann Olivaux. Le docteur Danglot et son équipe avaient mis au point des tests biologique très fins et fiables qui, en étudiant l’inhibition de la synthèse des ARN, permettent d’évaluer avec précision les effets de l’eau et des substances qu’elle contient éventuellement sur les cellules humaines. En fonction des résultats, on peut alors procéder aux analyses physicochimiques classiques. »

La proposition de ce futur comité s’appuie sur une « recommandation » de la commission environnement du Conseil de l’Europe ("Environnement et santé : mieux prévenir les risques sanitaires liés à l’environnement") qui, en 2009, avait lancé « un signal d’alarme à tous les gouvernements et à tous les organismes et acteurs responsables afin de sauvegarder ou de rétablir un environnement sain, et de préserver de cette façon l’avenir de nos enfants et des générations futures ».

 

 

SOURCES : link

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commentaires

L
http://lefirago.info/2014/03/un-filtre-a-eau-naturel.html
Répondre

Citation

« Il fut débattu puis décidé que la peur devrait être propagée et entretenue au niveau mondial afin que l’attention reste cristallisée sur le négatif tout en empêchant l’expression positive de l’authenticité.

 

Tandis que les gens deviendraient de plus en plus craintifs et manipulables, leur capacité à penser librement et à exprimer leur authenticité décroîtrait.

 

Le contrôle de l’esprit interdisant clairement toute expression de l’authenticité, l’évolution de l’esprit humain diminuerait ainsi en même temps que la liberté de penser, lors que celle-ci fait l’objet d’un continuel bombardement alliant terreur et négativité. »

 

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