Deux départs de feu ont eu lieu à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) le 5 avril vers midi. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), « des équipes d’EDF et des pompiers sont entrés dans le bâtiment réacteur et ont éteint des flaques d’huile en feu ». Mais en fin de journée, un autre défaut est identifié sur un joint de l’une des quatre pompes de refroidissement du circuit primaire, dans le même bâtiment réacteur. Ce défaut a provoqué « une fuite d’eau radioactive collectée dans des réservoirs prévus à cet effet », indique EDF.
« Une fuite du circuit primaire représente une défaillance extrêmement grave, dénonce le Réseau Sortir du nucléaire. C’est ce circuit qui est censé assurer le refroidissement constant du réacteur, faute de quoi celui-ci pourrait s’emballer ». « Il est vital de refroidir en permanence le cœur du réacteur nucléaire et ce sont ses pompes qui le permettent », confirme Bruno Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité). Du côté d’EDF, on assure que cet événement n’a eu aucune conséquence sur l’environnement. Une conclusion jugée hâtive par Bruno Chareyron : « Cette eau radioactive, dont la quantité n’est pas négligeable, va devoir être retraitée et une partie sera rejetée très probablement en mer ».
Causes indéterminées
Une personne aurait été légèrement brûlée pendant l’intervention dans le bâtiment réacteur, indique par ailleurs l’AFP. « Il faut toujours penser aux doses subies par les pompiers, travailleurs de la centrale ou de maintenance, qui sont intervenus pour éteindre cet incendie et qui interviendront encore pour en résoudre les conséquences. Les combinaisons qu’ils portent peuvent les protéger contre la contamination mais pas contre l’irradiation », avertit Bruno Chareyron. L’eau qui a fui autour de la pompe contient en effet un certain nombre d’éléments radioactifs dissous émettant des rayonnements.
Problème de maintenance insuffisante ? Mauvaise fabrication ? Pour l’instant, les causes de l’incident restent indéterminées. « Ce n’est pas un incident qui doit être banalisé quant à son origine et aux conséquences potentielles de ce type de dysfonctionnement », conclut la CRIIRAD. Le même jour, le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) s’est arrêté automatiquement, « à cause d’une défaillance d’un capteur d’eau » indique EDF. Après l’explosion mortelle au Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité (Centraco) à Marcoule en septembre dernier, et le constat de la disparition progressive de la « culture de la sureté » dans le nucléaire français, par un rapport parlementaire en 2011, ces incidents ont de quoi inquiéter. Combien de temps avant la prochaine défaillance ?
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EDF a annoncé qu’une alarme incendie s’était déclenchée ce midi dans la centrale nucléaire de Penly (en Haute-Normandie). L’incendie s’est déclaré au niveau du réacteur n°2…
Selon EDF, « Les systèmes de sécurité se sont enclenchés normalement et le réacteur s’est arrêté automatiquement ».
Nous voilà donc rassuré. Mais comment un incendie peut-il bien se déclencher dans une centrale ?
Tout d’abord, il a fallu 55 minutes aux pompiers pour arriver sur place et éteindre le feu. Ils ont été prévenu à 12h20 et d’après EDF :
« A 13h15, les pompiers sont intervenus dans le bâtiment réacteur de l’unité de production n°2 de la centrale nucléaire de Penly pour éteindre deux départs de feu. »
Selon Evangelia Petit, responsable des relations presse de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à Paris, les pompiers ont éteint des petites flaques d’huile « de quelques dizaines de centimètre carré ». Cette huile proviendrait d’une pompe utilisée pour refroidir le réacteur. Bon, ça ne nous dit pas non plus comment l’huile peut s’enflammer. Peut-être que la pompe qui fuyait, ca commencé à manquer d’huile, ce qui aurait entraîné un dégagement de fumée et un départ de feu.
Pour info, Penly est une centrale nucléaire qui n’a que 20 ans et elle devrait accueillir le second réacteur EPR en 2020.
Cet évènement est rassurant car d’un côté il montre que les systèmes de sécurité pour les incendies fonctionnent, mais d’un autre côté, il y a quand même eu deux départs d’incendie dans une centrale nucléaire en France.
Mise à Jour : une fuite d’eau radioactive a été détectée :
« Un défaut a été identifié sur un joint de l’une des quatre pompes de refroidissement du circuit primaire dans le bâtiment réacteur de l’unité de production n°2, provoquant une fuite d’eau collectée dans des réservoirs prévus à cet effet. Ces réservoirs sont situés à l’intérieur du bâtiment réacteur. »
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05/04/12
La défaillance matérielle d'un capteur de débit, qui sert à mesurer le niveau d'eau, a entraîné l'arrêt automatique de l'unité de production n°2, qui a donc été coupé du réseau électrique.
La pièce défectueuse doit être remplacée vendredi. Le réacteur devrait être remis en service sous 24 heures. L'unité de production n°1 continue de fonctionner normalement.
ALLER PLUS LOIN : Into eternity / Dans l'éternité (Docu+article) [VOSTFR]